C'est désormais le secteur de Paris Centre qui compte le plus de sans-abri avec 367 personnes, même si le 12e (306) le dépasse si on lui ajoute les sans-abri du Bois de Vincennes (112), comptabilisés à part.
Dénombrer les sans-abris
« Ce sont les métropoles qui comptent le plus grand nombre de personnes, en particulier la ville de Paris, qui a recensé 2 600 personnes à la rue en 2022, détaille Manuel Domergue, également porte-parole du Collectif des associations unies (CAU).
La répartition des SDF est inégale. Le 18e et le 19e (Nord-Est) sont les arrondissements de la capitale qui en comptent le plus. Ils ont vu leur nombre augmenter de 70 % et 50 % en un an. Un résultat qui s'explique par la présence de camps de migrants.
Les personnes sans-abri dorment dans la rue ; par conséquent, leur nombre exact est difficile à connaître. Ils ne représentent qu'une partie des 300 000 SDF qui, eux, peuvent dormir dans des lieux d'accueil ou des bidonvilles.
Les SDF morts en 2020 avaient en moyenne 48 ans, selon un recensement. C'est trente années de moins que l'espérance de vie moyenne du reste de la population.
Le salaire mensuel chez Foyer Notre Dame Des Sans Abris est compris entre environ 1 536 € par mois pour le poste "Maître de Maison (H/F)" et 2 264 € par mois pour le poste "Chargé de Réseau (H/F)".
À Paris : 83 % des SDF sont d'hommes et 17 % des femmes.
Au sein de la société, l'exclusion résulte de plusieurs facteurs : l'isolement, le handicap, la précarité. Dans la rue, la situation des personnes SDF relève surtout de l'exclusion sociale. Ainsi, on considère couramment que les personnes SDF sont de « grands exclus ».
L'hébergement d'urgence en France est un droit fondamental et inconditionnel accordé aux étrangers sdf et sans papier. Toute personne se trouvant sur le territoire français, bien qu'elle soit en situation régulière ou irrégulière, peut avoir accès à ce dispositif généraliste francilien d'hébergement.
« Aujourd'hui, l'Etat paye en moyenne 18 € par jour et par personne pour ces placements via le Samu Social. Ceci finance le « toit » et le petit-déjeuner mais pas l'accompagnement social des personnes » explique Julie Dollé, en charge au sein d'Aurore du développement d'alternatives.
A noter qu'EMMAÜS Solidarité gère trois dispositifs de maraudes : Paris Nord, Paris centre et Vincennes. Le local de la « Maraude Paris Centre », rue des Bourdonnais à Paris – carte des personnes suivies par la Maraude.
Votre demande de domiciliation peut être adressée par mail, courrier papier ou directement auprès d'un CCAS : CCAS : Centre communal d'action sociale ou un centre intercommunal d'action sociale (CIAS). Vous pouvez obtenir les coordonnées d'un CCAS ou d'un CIAS auprès de la mairie.
Le principal est le SAMU Social, un dispositif départemental de service public présent sur tout le territoire. Il coordonne différents acteurs qui aident les sans-abris, comme des centres d'hébergement d'urgence, des centres d'accueil de jour ou des équipes de maraude.
1 – Les jeunes SDF : une jeunesse en difficulté
À partir des années 1960, le jeune qui sortait de l'école dut s'insérer, c'est-à-dire trouver une place sur le marché de l'emploi. Depuis la crise des années 1980, il est difficile de trouver un moment appelé « insertion ».
Le décalage hommes-femmes parmi les sans-domicile tient aussi aux conditions de perte du logement. Le chômage, leur passage par la prison ou par l'hôpital sont les causes généralement avancées par les hommes.
D'après l'étude menée par l'INSEE, en France 24% des adultes sans-abris sont des actifs occupés. Ils occupent majoritairement des emplois précaires qui offrent de faibles rémunérations et peu de protections. 22 % déclarent ne pas avoir de contrat de travail et 15 % sont intérimaires, stagiaires ou saisonniers.
Difficile d'estimer précisément les « rentrées » des mendiants mais beaucoup parlent d'une trentaine d'euros par jour. « Je gagne plus ou moins 25 € par jour », explique cet homme, installé rue de Fer. « Un bon jour ça peut aller même aller jusqu'à 50 € ».
Est considérée comme un sans – abri « la personne qui ne dispose pas de son logement, qui n'est pas en mesure de l'obtenir par ses propres moyens et qui n'a dès lors un lieu de résidence, ou qui réside temporairement dans une maison d'accueil en attendant qu'un logement soit mis à sa disposition ».
Les SDF sont des personnes privées de logement personnel, dormant dans un endroit non prévu pour l'habitation (rue, jardin public, gare, etc.), ou bien hébergées en urgence, ou pour une durée plus longue, par une association ou un organisme d'aide.
De nombreux sans-abris travaillent, gagnent de l'argent et passent tout de même la nuit dans des caisses en carton. Il y a ceux qui ont choisi ce style de vie "libre" pour se purger des pêchés du passé. Ces personnes se différencient de leurs "collègues" qui bénéficient d'appartements ou de maisons en location.
Les SDF ont des conditions de vie effroyables : forte chaleur l'été, températures beaucoup plus basses l'hiver, manque de nourriture, manque d'accès à l'hygiène…
Fidèle compagnon, il assure protection et défense de son propriétaire qui lui accorde sa confiance. Les SDF peuvent souffrir du manque de repère, de rythme de vie ou de tâches quotidiennes. Leurs chiens les raccrochent à leur environnement spatio-temporel et leurs donnent une occasion d'organiser leur journée.