Le chez-soi noue sécurité et liberté : il pose les limites à la présence des autres, il permet de s'en protéger et rend possible par là-même l'expression de sa singularité, de sa liberté (chez soi, pas de comptes à rendre). C'est au creux de ce double rapport (sécurité/liberté) que s'établit l'identité du soi.
Le chez soi protège des agressions extérieures, il réchauffe. Il est donc particulièrement important lorsque l'on traverse des épreuves (rupture, séparation, deuil…), ou que l'on se sent vulnérable de vivre la maison comme un lieu protecteur.
La maison est un cadre vital pour l'homme, c'est un lieu presqu'organique d'habitation et de cohabitation ; elle a le sens d'une « coquille » qui s'ajuste à chaque type social.
« Se sentir chez soi, c'est d'abord réussir à imprégner ce lieu d'effluves odorants familiers, confirme Pierre Soler, psychologue. Notre habitation devient ainsi une part de nous-même à laquelle nous pouvons nous identifier. » Ce n'est donc pas un hasard si nous l'appelons notre "intérieur".
Miroir et refuge à la fois, la maison nous dévoile et nous protège. Elle raconte notre personnalité, notre histoire et nos rêves secrets. Elle suscite en nous des sentiments contradictoires, souvent passionnés, car elle est un lieu de partages, amoureux et familiaux, mais également de conflits.
Mais rester enfermé entre quatre murs 24h/24 risque d'augmenter les niveaux d'anxiété et les troubles du sommeil, rappellent les spécialistes. En cause, le manque de lumière naturelle, essentielle pour réguler notre horloge biologique responsable, entre autres, de l'appétit, de l'humeur et du sommeil.
Se sentir chez soi est un ressenti. C'est être à l'aise dans un intérieur, être dans son élément, dans un certain confort. C'est quelque chose de très personnel. Où que l'on soit, il y a des éléments qui nous font nous sentir « chez nous ».
L'étude « GoodHome » publiée en juin 2019 a démontré que notre logement contribué pour 15 % à notre bonheur global, faisant de lui l'un des facteurs les plus importants du bonheur, loin devant les facteurs de revenu (6 %), de métier (3 %) et de situation familiale (3 %).
Un sentiment de stabilité
Se sentir chez soi, c'est sentir le sol ferme sous ses pieds, comme si la maison était un rocher dans l'océan, un port d'attache. C'est à cette condition que l'on se sent paisible, mais aussi que l'on éprouve du plaisir à évoluer dans son environnement.
Elle est un lieu d'intimité, de ressource, de retrouvailles entre proches. Elle touche au bien-être, à l'authenticité, puisque nous y vivons en huis clos, sans avoir l'inquiétude du regard extérieur. Dans ce sens, elle est notre enveloppe et sécrète un lien invisible qui unit ceux qui l'habitent.
Trouver la cause du malaise
Je me sens mal chez moi, OK, mais pourquoi ? Des causes psychologiques : par exemple, vous avez dû prendre un appartement en solo suite à une séparation, un décès, un divorce ; vous avez dû déménager après une mutation ou un changement de situation professionnelle (chômage, etc).
Cette adaptation peut prendre du temps. Rien de grave, cela est normal. Mais certaines personnes peuvent ne pas être bien dès les premiers instants. Entre-temps, « d'autres sensations vont venir se superposer et changer notre regard sur le lieu » indique Marion Leclere, consultante en bien-être et habitat.
Ne pas se sentir à sa place est un sentiment difficile : on se sent souvent incompris, inutile, seul (même si nous sommes entourés de gens) et impuissant, car on ne sait justement pas quoi faire pour trouver notre place.
Causes de la clinophilie
La clinophilie est un symptôme très peu spécifique d'une pathologie, qui peut se retrouver dans plusieurs maladies psychiatriques. Symptôme quasi constant dans la dépression, la clinophilie est alors liée à un manque d'élan vital, qui empêche de faire des choses, et de sortir de chez soi.
Un comportement apathique peut être provoqué par de nombreuses causes. Les premières sont les troubles psychologiques : "L'apathie peut faire partie d'un tableau clinique", explique Dina Karoubi-Pecon. La bipolarité, la schizophrénie ou encore la dépression peuvent entraîner de l'apathie.
Selon nos confrères, éclairés par les lumières du cardiologue et nutritionniste Frédéric Saldmann, les méfaits de la sédentarité se manifestent dans un premier temps par une perte de forme physique. Ne pas se dépenser ni bouger pendant plusieurs heures, peut entraîner une prise de poids.
Les toxines provenant du plancher, des tapis, des téléviseurs et les ameublements pelucheux contribuent tous à la pollution de l'air ambiant et peuvent vous rendre malade.
La sécurité au sein de sa maison
Être fier de son chez soi représenterait 44% de notre bonheur domestique. La sécurité englobe plusieurs aspects. D'abord, bien sûr, la protection de la maison et de ses occupants.
Les maisons ont une âme, qui a été nourrie par ses habitants au fil des passages de ses différents propriétaires. Elles acquièrent alors une énergie propre qui agit en aimant lors des visites d'achats. Pour qui est sensible et capable de voir au-delà de l'action, cette énergie est ressentie et peut être lue.
La maison est une représentation symbolique de notre intérieur, de notre psyché. Elle est aussi le corps que nous habitons, celui que nous connaissons, imparfaitement ou dans ses moindres détails. Chaque pièce est une dimension intérieure, une facette de la personnalité et un potentiel.
Comme notre corps, la maison comprend différents endroits auxquels se rattachent des fonctions déterminées : manger, dormir, se reproduire… ; comme lui, on attend d'elle qu'elle nous protège de l'extérieur, qu'elle nous « enveloppe » ; comme lui, elle met en lien des membres qui forment ensemble un tout « famille ».
Un massage de pieds, une séance de sport, une promenade en forêt, chacun a ses petits trucs pour terminer sa journée de travail et laisser les tranches de vie dans leur cabinet.
Pour retrouver votre bien-être, pratiquez une activité au grand air (vélo, marche…) : le soleil améliore l'humeur et dynamise. Veillez à respirer profondément quelques minutes par jour et mettez-vous à la relaxation. L'alimentation n'est pas à négliger.