Pour développer ses autoroutes, la France a fait le choix de faire payer les utilisateurs plutôt que les contribuables. C'est le principe « utilisateur = payeur ». Il permet notamment de faire contribuer à juste proportion les poids lourds ou les clients étrangers à l'usage (et donc à l'usure) de nos autoroutes.
Le principe de cette astuce est simple : si vous devez utiliser une autoroute de la sortie 1 à la sortie 8, vous pouvez quitter cette voie à la sortie 2, faire le tour du rond-point et l'emprunter à nouveau. Vous pouvez pratiquer cette opération à toutes les sorties intermédiaires afin de maximiser vos économies.
Le roi de France, Charles VIII, aurait contraint la duchesse Anne de Bretagne à l'épouser, afin de rallier la région au reste du territoire. Contre son gré, Anne de Bretagne aurait accepté, mais à une condition : les Bretons doivent pouvoir circuler gratuitement et librement, sans payer d'impôt.
Les SEMCA (sociétés d'économie mixte concessionnaires d'autoroutes) perçoivent alors les ressources permettant la construction et l'entretien des autoroutes. L'État reste en tout état de cause propriétaire des ouvrages, qui lui reviendront à la fin des contrats de concession.
Gouvernement Dominique de Villepin
Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (privatisation totale par cession de gré à gré du solde du capital - 75 % - sur appel d'offres, pour 4,03 milliards d'euros)
Le groupe Eiffage, associé au fonds australien Macquarie, a repris le réseau de la SAPRR ; Le groupe Vinci a pris le contrôle d'ASF, dont il détenait déjà une partie du capital ; le réseau de
En France. La plupart des autoroutes ont été construites sous un statut de concession. Les concessions se sont transformées en autoroutes privées à la fin du bail « du fait des couts de fonctionnement ». Le résultat de cette politique est que sur 11 000 km d'autoroute, 8 000 km sont à péage.
À quoi sert l'argent des péages ? L'État reste le premier bénéficiaire. Lorsque vous payez 10 euros à la barrière, 3,80 euros lui reviennent sous forme d'impôts et de taxes, 2,60 euros financent la construction et l'entretien du réseau, 2,30 euros servent à rembourser les dettes et rémunérer les actionnaires.
Entre 2031 et 2036, les privatisations arrivent à échéance. En 2031, les plus grosses concessions reviendront donc à l'État. Gratuitement.
Une gratuité provisoire
Depuis 2018, l'Espagne a décidé de mettre à plat la gestion des grands axes autoroutiers de son territoire. L'objectif est d'éviter les disparités territoriales.
La raison de la quasi-gratuité de l'usage des autoroutes alsaciennes est d'ordre économique et environnemental. A la base, on a prévu des péages sur ces autoroutes. Mais il y a eu des oppositions qui ont fini par gagner et qui ont laissé l'accès à ces routes gratuitement.
L'A10 (Paris-Bordeaux) est la plus longue
En France, la majeure partie du réseau autoroutier est concédé à des sociétés à capitaux privés. Depuis plusieurs années, l'État se désengage progressivement de ces sociétés : En 2002, l'État met sur le marché 49 % du capital des Autoroutes du Sud de la France (ASF).
Pour ceux qui se sont déjà posé la question, passer le péage sans monnaie ni carte bancaire, c'est possible, pour le moins en ce qui concerne les péages de l'ATMB. Il suffit simplement d'appuyer sur le bouton d'appel pour qu'on vous donne la marche à suivre.
La fraude la plus classique à y être citée est la méthode du “petit train”, qui consiste à coller le conducteur devant vous quand celui-ci a payé pour profiter de son passage. En effet, mécaniquement, le péage détecte un seul long véhicule.
Choisissez votre média. Emprunter toutes les sorties de l'autoroute permet d'économiser de l'argent mais surtout de perdre du temps ! Sur l'autoroute, sortir à chaque péage serait plus économique que de faire le trajet d'une traite.
Entretien des autoroutes concédées
L'État a confié à des sociétés concessionnaires d'autoroutes, pour une durée déterminée, le financement, la construction, l'entretien et l'exploitation d'autoroutes concédées en contrepartie de la perception d'un péage.
Les sociétés concessionnaires sont délégataires du service public pour la construction, l'exploitation et l'entretien d'une autoroute. Le financement de ces différentes charges incombe aux sociétés délégataires.
L'A14 arrive très largement en tête. Reliant Paris-La Défense à Orgeval (Yvelines), ce tronçon de seulement 15 kilomètres coûte 8,30 euros à l'automobiliste qui l'emprunte entre 6 heures et 10 heures et entre 16 heures et 21 heures en journée et le week-end, soit 53 centimes d'euros du kilomètre.
Car sur ces voies, la sécurité est primordiale : les accidents à grande vitesse peuvent être fatals. Pour construire et entretenir la majorité de ces routes "haut de gamme", l'État a donc missionné des sociétés spécialisées.
L'A 13 est la première des autoroutes françaises. Tout commence en 1927 avec le lancement des études visant à créer « l'autoroute de l'Ouest ».
Par la loi no 2004-803 du 9 août 2004 , EDF, d'établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), devient société anonyme (SA). Son capital social a été transféré à l'État, qui selon les dispositions de l'article 24 de cette loi en détient 70 % au moins.
Parler de nationalisation revient donc à nationaliser les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA). Trois groupes se partagent donc les concessions: Vinci, Eiffage et
Plus l'eau sera rare, plus il sera difficile de s'en procurer, plus les entreprises auront du mal à rentrer sur un marché où des monopoles ont déjà été créés. L'aspect concurrentiel est donc biaisé. Le nouveau conflit entre Veolia et Suez nous montre que la privatisation de l'eau est un enjeu essentiel.