Baudelaire cherche ainsi à créer une œuvre poétique sans métrique et sans rythme, en tout cas pas au sens traditionnel. Baudelaire entend parler du monde moderne. Il s'intéresse à tout ce qui est nouveau. Il utilise la ville de Paris comme source première.
C ' est dans cette grande ville fascinante et répulsive qu ' est Paris que Baudelaire cherche son inspiration et non plus dans le spectacle de la nature . C ' est là , dans ce lieu de débauches et d 'errances d ' où surgit parfois la beauté , qu 'il élargit le champs de l 'expérience intérieure .
Les cinquante pièces qui composent ce recueil ont été rédigées entre 1857 (Le Crépuscule du soir) et 1864.
→ Le spleen est chez Baudelaire un état dépressif et mélancolique lié à la condition humaine : c'est donc un état psychique lié à l'angoisse existentielle du poète souffrant à la fois de sa conscience du Mal et de sa conscience du temps qui passe.
littéraire Mélancolie sans cause apparente, caractérisée par le dégoût de toute chose. ➙ ennui ; cafard, vague à l'âme. « Spleen et Idéal » (de Baudelaire ; partie des Fleurs du mal).
Publiés en 1857, il a pour but de faire ressentir aux lecteurs le mal que l'auteur ressent. Selon lui c'est fleur dites « maladives » naissent de ses souffrances et, il juge l'ennui comme le premier responsable du mal.
Le Spleen de Paris, de Charles Baudelaire, rassemble une cinquantaine de courtes pièces en prose. Œuvre inachevée, elle a été pensée comme un « pendant » des Fleurs du Mal, mais un pendant en miroir inversé, à la fois par le choix de la prose et par l'apparente absence d'organisation du recueil.
Dans sa lutte contre le Spleen, contre l'Ennui, Baudelaire a eu recours au lyrisme amoureux pour, à la fois, chanter la sensualité de Jeanne Duval et les élans de l'amour spiritualisé qu'il vouait à Madame Sabatier.
Le mot spleen, d'origine anglaise, semble avoir été employé en France à l'époque de Denis Diderot, vers 1760, au moment où le père Hoop, écossais de ses amis, lui décrit le mal tenace qui l'habite : « je n'ai jamais la tête libre.
C'est une forme poétique nouvelle qui se débarrasse de la métrique. Le recueil le spleen de Paris est par exemple un recueil de poèmes en prose. Baudelaire n'a pas inventé la poésie en prose mais il est l'un des premiers à l'avoir utilisée. Cette nouvelle forme poétique est très emblématique de la modernité.
Baudelaire est un citadin, un "flâneur" dans la grande ville. Pour lui, il ne s'agit pas d'embellir la ville mais d'y déceler la beauté mystérieuse qui y éclot à chaque pas. La ville est le motif où se manifeste de la façon la plus claire la conception baudelairienne du Beau.
Publié en 1857, il voulait intituler « Les fleurs du mal » d'un tout autre nom : « les lesbiennes ». Il cherchait à choquer les bourgeois. Il songea également à « Les Limbes ». « Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné.
État affectif, plus ou moins durable, de mélancolie sans cause apparente et pouvant aller de l'ennui, la tristesse vague au dégoût de l'existence. Synon. fam. bourdon2, cafard1; dépression, ennui, hypocondrie, langueur, neurasthénie.
Baudelaire aime se promener sur l'Île Saint-Louis et être au coeur de Paris sans habiter pour autant l'une des deux rives. Il se sent bien sur son îlot peuplé d'artistes, il vit une vie de village, loin du chaos de la ville mais assez proche pour pouvoir s'y rendre à tout moment.
Baudelaire utilise le mot « spleen » pour son titre de la première section, « Spleen et Idéal », la plus longue du recueil avec 98 poèmes. Le terme apparaît également dans les titres de quatre poèmes (les quatre « Spleen »), mais sans jamais s'intégrer dans les vers d'une poésie.
Dans « Tableaux parisiens », Baudelaire fait le portrait de vieillards, des vieilles femmes, d'aveugles, de prostituées, de mendiants. Il peint la détresse physique et morale des plus déshérités. A travers ces portraits, il montre sa compassion, sa sollicitude à l'égard des plus démunis.
Il ne dit pas qu'il n'aime plus Paris, mais il aime Paris dans les circonstances particulières. Il aime Paris quand la ville est belle et pleine de nature, mais quand la ville est grise, il veut rêver de son propre Paris. Donc, c'est une ode à Paris, mais c'est une ode au Paris de son rêve.
Définition du Spleen et de l'Idéal à retenir
Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l'Idéal est un monde d'ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.
Le terme « idéal » apparaît dans le poème dans le ver « Une fleur qui ressemble à mon rouge idéal ». En plus d'être le poète du spleen, Baudelaire est aussi le poète de l'idéal, « c'est-à-dire de l'aspiration vers la perfection, vers le monde des Idées où toute contrainte est effacée ».
Baudelaire, qui prend encore une fois part au poème, décrit son échange de regards avec une passante, dans les rues de Paris. Il la présente comme attirante et profonde, il l'anoblit : "Agile et noble".
Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J'ai pétri de la boue et j'en ai fait de l'or », écrit-il dans son poème « Orgueil ». Le poète se doit de transformer le réel par le verbe, en en extrayant la quintessence.
Parmi les poèmes les plus connus : - l'« Albatros », qui dévoile l'analogie entre « le[s] vaste[s] oiseau[x] des mers » persécuté par les marins sur le pont du navire et le poète, « Prince des nuées » que « ses ailes de géant [l] empêchent de marcher ».
Dans le titre Les Fleurs du mal, le « mal » de Baudelaire fait référence à: Ø Un mal social: le mal que ressent l'individu déchu, abandonné de la société. Ø Un mal métaphysique: mal ressenti non pas par l'individu mais par son âme, qui ne croit pas en l'existence du Dieu vivant.