Pourquoi la censure ? En Irlande parce que le livre s'attaque de manière indécente à la famille et à la religion. En Inde, le livre a été interdit car son auteur, Aldous Huxley, est accusé d'être un "pornographe".
Candide ou l'Optimisme (1759)
Comme de nombreux textes de son siècle, Candide a été publié à Genève pour contourner la censure. Les textes de Voltaire sont incontestablement trop subversifs pour le régime et l'Eglise catholique qui inscrit "Candide", "livre pernicieux", sur la liste de l'Index.
Publié sous un pseudonyme en 1759
Candide ou l'Optimisme avait été publié en 1759 sous un pseudonyme afin de contourner la censure.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
Le but de Voltaire, en écrivant Candide ou l'Optimisme, est de lutter contre le mal. S'il est impossible d'agir contre les catastrophes naturelles ( raz de marée et tremblement de terre à Lisbonne ), nombre de maux qui accablent les hommes peuvent être supprimés.
En effet, Candide a tué (ou croit avoir tué) trois hommes : le « juif Issachar », le Grand Inquisiteur et le jeune Baron, frère de Cunégonde. Lorsque Candide retrouve Cunégonde à Lisbonne, elle est la propriété d'un banquier israélite qui l'a achetée pour en faire sa maîtresse.
Il se moque de l'avarice et des prétentions de la noblesse, certains manquent de moyens financiers. L'auteur montre leur esprit de classe sociale avec « les soixante et onze quartiers » requis pour faire partie de leur monde. Il critique la morale des nobles en montrant leur penchant pour le libertinage.
La leçon de Candide est double : — le bonheur n'est qu'illusion — mais sa quête est la seule chose qui puisse donner un sens à une vie humaine. Il est dans la nature humaine de désirer le bonheur ; il est aussi dans cette nature de ne jamais l'atteindre.
Il y aurait dans l'optimisme un certain aveuglement, un désir borné de ne pas se focaliser sur le côté sombre de la réalité. Dans son conte, Voltaire joue d'ailleurs malicieusement à mettre sur le chemin de Candide tous les malheurs du monde, comme autant de preuves de l'inanité de sa posture philosophique.
Le mot « candide » vient du latin « candidus » qui signifie « blanc » et a pour second sens « de bonne foi, avec candeur, simplement ». Le choix d'un tel nom indiquerait l'innocence du héros, voire sa naïveté.
Voltaire jongle avec le comique de mot, de situation et de caractère. On retrouve le comique de mot notamment lorsque l'auteur nous offre ses plus beaux néologismes et jeux de mots : L'ingénu décide de se « débaptiser »
Voltaire écrit Candide en 1758 et le fait publier à Genève en 1759 de façon anonyme : son auteur se cachant, pour mieux échapper à la censure, sous le masque du docteur Ralph ! L'ouvrage est un succès malgré sa condamnation : on reproche à son auteur d'avoir voulu présenter l'univers sous sa forme la plus hideuse !
Les Misérables a également dû faire face à la censure à plusieurs reprises à cause de la dénonciation que Victor Hugo y fait des injustices sociales de l'époque. Le roman est traité d'« immoral », de « prérévolutionnaire », et de « scandaleux ».
Fonctionnement de la censure royale en France au XVIIIe siècle. La censure relève de l'Etat. C'est une censure préalable : tout livre doit être approuvé avant publication. La censure est organisé par la Librairie, dont le directeur est nommé par le Garde des sceaux.
Vivre comme tout le monde ne veut rien dire. Et si pour certains vivre comme tout le monde est rempli de sens, c'est probablement parce que leur vie a perdu son sens, qu'ils sont perdus, malheureux et ne savent à quoi se raccrocher ou peut-être ont-ils souffert, ou ont eu trop de désillusions pour y croire encore.
Pour Aristote, philosophe grec de l'Antiquité (IVe siècle av. J-C.) représentant de l'eudémonisme, le bonheur est le « souverain bien », le but ultime de toutes nos actions. Pour l'homme, le bonheur repose sur la conformité à la raison et à la vertu.
C'est un moyen de vivre convenablement, il nous permet l'achat de ce que l'on veut et de pouvoir obtenir le confort. Prenons comme exemple les riches qu'on voit généralement à la télévision, possèdent de gros bateaux, de belles voitures, vivent dans de bonnes conditions et paraissent heureux.
Le héros retrouve au chapitre XXIX une Cunégonde laide, vieillie en un mot repoussante. Cette déchéance physique se double d'une dégradation sociale et morale : la fille du baron « acariâtre et insupportable » devient cependant une bonne pâtissière !
Une fin heureuse
Or, le genre du conte a certaines règles à laquelle cette conclusion fait aboutir. Candide est un héros qui a surmonté toutes les épreuves énumérés par Pangloss. Surtout, il a atteint l'objet ultime de sa quête : l'amour de Cunégonde. En outre, le conte se termine par une dénouement heureux.
L'inquisition décide alors de faire brûler quelques hérétiques. Pangloss est pendu pour avoir parlé, Candide est roué de coups pour l'avoir écouté. Mais cela n'empêche pas la terre de trembler à nouveau. Dans cette scène, Voltaire dénonce l'inquisition qui distrait le peuple avec des spectacles cruels et superstitieux.
Voltaire : « le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin » (in Candide, Voltaire). Travailler évite à l'homme de s'ennuyer ou de sombrer dans le vice. Cela lui permet également de subvenir à ses besoins. Le travail est donc utile à l'homme, même s'il est parfois difficile ou pénible.
la morale : le conte philosophique étant un apologue, les récits aboutissent à une leçon qui montre souvent le danger de l'ignorance, de tout fanatisme ou tout abus de pouvoir.
Procédés de la satire dans candide
Le conte philosophique est ironique Le réel qui offre des armes pour détruire l'optimisme est en même temps dénoncé par la satire. Le narrateur observe son héros à distance.