Le raisonnement de Descartes, c'est que reconnaître une conscience à l'animal conduit à nier toute différence entre l'homme et l'animal. En effet, l'essence de l'homme, c'est la conscience, ou la pensée. Si l'animal aussi a une conscience, il n'y a plus de différence. L'homme n'est alors rien de plus qu'un animal.
Descartes refuse cette idée, parce qu'il considère comme évident que les animaux peuvent parfois nous être supérieurs sur certains points (ils sautent plus haut, ils courent plus vite, ils peuvent même ruser contre l'homme, etc.).
Théorie de René Descartes selon laquelle l'animal est analogue à la machine fabriquée. Descartes affirme que l'animal n'est rien d'autre qu'une machine perfectionnée. Il n'y pas de différence fondamentale entre un automate et un animal. Un artefact fabriqué par l'homme n'est pas ontologiquement distinct d'un animal.
Pour Descartes, l'animal est un corps sans esprit, comparable à une machine. A la différence de l'homme, l'animal est absolument incapable de dire : "Je pense donc je suis." La pensée, exprimée par le langage, manque à l'animal. En cela, l'animal est non seulement différent, mais inférieur à l'homme.
Dès sa publication, elle est combattue par des penseurs comme Pierre Gassendi et plus tard par des empiristes comme Étienne Bonnot de Condillac dans son Traité des animaux.
Or, les animaux ne nous communiquent pas de pensées. Ils émettent un certain nombre de sons, par exemple en criant en cas de douleur. Cependant, rien ne nous prouve que ces sons ne sont pas produits de manière automatique. Aucun élément ne nous permet donc d'établir qu'ils sont autre chose que de simples machines.
Pour Descartes, la conscience de soi est la certitude première, elle permet d'assurer que l'homme existe. « Par le mot penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes. »
Comme chez les humains, la conscience animale pourrait être décrite au mieux comme le produit émergent de l'interaction de différentes couches fonctionnelles, constituées par des compétences percepti- ves, attentionnelles, mnésiques, émotionnelles et évaluati- ves.
Néanmoins, l'homme se distingue par l'usage de la parole, sa capacité à anticiper l'avenir, son intelligence, sa culture, sa moralité, et l'aptitude à imaginer les pensées d'un autre individu.
La pensée animale
Il ne fait guère de doute que les animaux réfléchissent. Leur comportement est trop sophistiqué pour n'être qu'instinctif. Mais il est extrêmement difficile de déterminer avec précision ce à quoi ils pensent. Notre langage humain n'est pas adapté à l'expression de leurs pensées.
Ce qui distingue l'être humain des autres animaux est, classiquement, le fait qu'il possède la raison et le langage. De nombreux éléments remettent cependant en question ce partage bien établi, entre nature et raison.
Par définition l'animal possède une « âme ». L'âme, du latin anima, est un principe de vie. La machine est un produit de l'art humain qui est constitué de pièces assemblées. Une machine n'est rien de plus que la somme et l'agencement ingénieux de ses parties.
Article 1 : tous les animaux ont des droits égaux à l'existence dans le cadre des équilibres biologiques. Cette égalité n'occulte pas la diversité des espèces et des individus. Article 2 : toute vie animale a droit au respect. Article 3 : aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.
L'animal est privé de raison et de conscience ; c'est pourquoi, l'homme peut en disposer à sa guise. L'homme, à la différence du vivant, possède une dignité. La dignité définit la valeur intrinsèque d'une personne.
La communication animale, qu'elle soit naturelle ou résultat d'un dressage, n'est pas vraiment un langage, car elle n'exprime que des états du corps et des passions, et non un rapport réfléchi de la pensée à elle-même. Si les animaux ne parlent pas, c'est que, n'ayant pas d'âme, ils ne pensent pas.
Pour Descartes, le langage est une spécificité humaine. Seul l'homme parle et utilise des signes pour communiquer ses pensées. Il doit apprendre ces signes. Ces signes sont d'une autre nature que le cri inné et codifié des animaux.
L'Homme est souvent décrit comme un être supérieur à l'animal car il dispose d'une conscience que les animaux n'ont pas. Ceci s'explique par l'aptitude du rire, d'examiner et de raisonner. Pour Aristote, l'homme est par nature un animal politique.
Plusieurs philosophes défendent dès l'Antiquité l'idée que l'homme est supérieur à l'animal par son intelligence et sa capacité à créer. L'homme est doué d'une pensée qui lui est propre, il est capable de réfléchir et d'utiliser un grand nombre d'outils et de créer. C'est ce qu'illustre le mythe comme Platon le décrit.
Aujourd'hui, l'animal n'est pas considéré comme une personne : parmi les êtres vivants, seuls les êtres humains peuvent accéder à la personnalité juridique. L'animal, fût-il un être vivant, en est privé (A. Marais, Droit des personnes, Dalloz, coll.
On voit ainsi que ce qui fait que l'homme est homme et non animal, c'est son esprit, doué de raison et de volonté, cette conscience qu'il a d'exister parce qu'il pense. L'animal parce qu'il ne possède pas cette faculté est totalement différent de l'homme.
Parmi tous les animaux qui sont capables de le faire, outre l'être humain, se trouvent les dauphins, les chimpanzés, les bonobos, les chiens et une espèce d'oiseau appelée la pie bavarde.
Gassendi et l'atomisme
Il s'oppose donc à Descartes pour qui le vide n'existe pas. C'est en 1644 que Torricelli mènera ses expériences qui conduiront à établir l'existence du vide.
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.
La conscience immédiate et la conscience réfléchie, la connaissance du monde, la connaissance de soi.