Non, car son doute est provisoire et volontaire (doute méthodique). Le doute sceptique est permanent.
Comme Pyrrhon ou Montaigne, Descartes entreprend de douter de tout mais il y a une grande différence entre le doute cartésien et le doute sceptique. Le sceptique cherche la vérité et comme il ne la trouve pas il va douter de tout. Descartes, en revanche, va douter pour trouver la vérité.
Descartes lui reprend ainsi trois arguments justifiant le doute : la faillibilité des sens, qui peuvent tromper le sujet (par exemple, l'image du bâton brisé dans l'eau) ; le risque de la folie ; et la confusion avec le rêve, qui dissipe la frontière avec l'éveil et remet ainsi en cause la réalité du corps.
Mais, dans les Méditations, il porte plus loin son analyse, et envisage la possibilité d'un Dieu trompeur. En effet, la raison profonde du doute est que Descartes n'est pas encore en possession du fondement métaphysique de l'intuition intellectuelle elle-même, fondement qui ne peut se trouver qu'en Dieu.
Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf. cartésien A b).
Descartes constate que, même si toutes nos pensées sont des illusions, il y a nécessairement un sujet de l'illusion, un sujet pensant qui en est la victime. Le doute débouche ici sur une certitude absolue (enfin !) : je doute, il y a donc quelque chose qui doute, je suis donc une chose pensante.
Souvent opposée à la volonté et au sentiment, la pensée est définie par Platon comme un dialogue de la raison avec elle-même. Elle est pour Descartes « tout ce que ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement en nous-mêmes ». Elle est donc un synonyme possible de la conscience.
Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".
Pour Descartes, la conscience de soi est la certitude première, elle permet d'assurer que l'homme existe. « Par le mot penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes. »
Être rationnel, ce n'est pas se couper de ses émotions. Le cerveau qui pense, qui calcule, qui décide n'est pas autre chose que celui qui rit, qui pleure, qui aime, qui éprouve du plaisir et du déplaisir.
Gassendi et l'atomisme
Il s'oppose donc à Descartes pour qui le vide n'existe pas. C'est en 1644 que Torricelli mènera ses expériences qui conduiront à établir l'existence du vide.
Le sceptique ne croit pas quelque chose de vrai. Il doute pour montrer que tout est douteux, tout est incertain. Sceptiques : « Prouve ta preuve » > on ne pouvait atteindre aucune vérité quand bien même on utilisait la démonstration (raisonnement > étapes).
Descartes forme le projet de tout comprendre par lui-même et invente pour cela une méthode : le doute systématique. Sa règle : « Ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ».
Descartes a fondé le rationalisme moderne, il s'est pour cela appuyé sur les forces de la raison et sur l'évidence, de façon à atteindre le vrai de manière sûre, le but de la connaissance étant de « nous rendre comme maître et possesseurs de la nature » (ce que certains verront comme le début de l'ère de la technique, ...
La méthode cartésienne est tout entière un art de l'ordre, de la mise à portée de l'esprit d'objets bien disposés. C'est cette mise en ordre qui va rendre possible des actes d'intuition et de déduction et donc permettre d'établir, de façon très assurée, de nouvelles connaissances.
scepticisme
Système philosophique qui repose sur la suspension du jugement. (Son fondateur est le philosophe grec Pyrrhon d'Élis, dont l'œuvre a été continuée par Sextus Empiricus.)
Fondée par le grec Pyrrhon d'Élis (ce pourquoi le terme de scepticisme a pour synonyme « pyrrhonisme »), cette doctrine déploie un arsenal de contre-arguments logiques (comme la régression à l'infini, la pétition de principe) pour remettre en cause toute affirmation qui prétend atteindre le vrai.
Dans sa version antique, le principal objectif du scepticisme n'est pas seulement de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes.
On a affaire à un jugement vrai lorsque la volonté ne donne son assentiment qu'à des idées claires et distinctes ; un jugement est faux « quand la volonté s'étend au-delà de l'intellect » (AT VII, 58) et donne son assentiment à des idées obscures et confuses.
La raison est pour autant dire la lumière naturelle qui favorise à elle seule la compréhension et l'explication de toute chose. Autrement dit, la raison permet de bien comprendre car elle rend claire les choses.
Le doute est souvent lié à un manque de confiance en soi. Si vous doutez de vos compétences, cela peut être dû à une estime de vous dégradée. Il faut donc travailler sur ce point afin de ne plus, ou de moins douter. Le seul mauvais choix est l'absence de choix.
Douter ce n'est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la trouver. Le doute méthodique est le signe de la plus grande exigence de vérité, de celle qui ne se satisfait jamais du probable ou du vraisemblable.
Le doute cartésien est une composante de la philosophie de René Descartes qui se décline en plusieurs modalités au long de son œuvre.
Du grec 'skepis' qui signifie vision, le sceptique est celui qui se contente de voir et refuse de “jeger”, donc d'affirmer ou de nier l'existence d'objets correspondant à ses représentations. Plus généralement, le scepticisme est l'état de celui qui doute.