Socrate est sage en cela qu'il ne prétend pas savoir ; être sage, c'est reconnaître qu'on ne sait rien, ou pas grand-chose. Cette prise de conscience de l'ignorance fondamentale n'est pas surfaite ; elle est, au contraire, la condition de possibilité de toute pensée véritable.
Socrate est sage de cette sagesse humaine qui consiste à reconnaître son ignorance, alors qu'il appartient aux dieux, et aux dieux seuls, de posséder le véritable savoir. Socrate va ensuite trouver d'autres hommes politiques réputés pour leur sagesse, mais chaque fois cette prétendue sagesse se révèle pure apparence.
Le savoir véritable est pour Socrate une croyance soutenue par des preuves rationnelles tangibles, et non simplement admise, auquel cas il s'agit d'une opinion. Il permet de faire le bien, car l'étude de la vertu rend vertueux, comme l'étude de la technique rend technicien.
Le terme de « philosophe » traduit alors une forme de modestie : le philosophe ne se considère pas comme un sage, mais comme un apprenti en sagesse, un amateur de connaissances profondes des conséquences de ses actes et paroles, et tend donc à la maîtrise de soi.
Socrate est considéré par beaucoup comme le père fondateur de la philosophie occidentale et comme l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire ancienne.
Socrate, dont la mère était sage-femme, affirme pratiquer une maïeutique pour amener ses interlocuteurs vers la vérité, et se considère ainsi comme une sorte de sage- femme qui accoucherait non pas les corps mais les âmes.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Socrate, le principal protagoniste des dialogues de Platon, considère que la vérité n'est pas innée pour l'être humain mais qu'elle doit être acquise. Pour cela, nous devons d'abord prendre conscience que la plupart de nos pensées sont en fait des opinions, comme nous l'avons vu plus tôt.
1. Celui dont le jugement et la conduite sont inspirés par la raison et le bon sens. Synon. philosophe.
Article détaillé : Jugement de Salomon. Considéré comme le plus sage parmi les hommes, il se rend populaire au début de son règne par ses jugements pleins de sagesse.
Et, à moi-même comme à l'oracle, je répondis qu'il valait mieux être comme je suis. La conclusion de Socrate est donc, qu'effectivement, il n'y a personne de plus intelligent que lui, et, en cherchant à réfuter l'oracle, il n'a fait que confirmer sa parole.
Nulle part dans l'Apologie il ne déclare qu'il croit en effet aux dieux auxquels croit la cité. 16Il démontre à son accusateur Mélétos que s'il croit en des daimonia (divinités), il croit en des dieux, puisque les daimones sont des theoi (dieux) (27 ab).
Socrate ne fut donc d'aucun parti; lui-même n'aspira jamais à gouverner l'État. Toute son ambition était de préparer les hommes au commandement 32. Il croyait que former des hommes sages, modestes, tempérants et justes, c'était former des citoyens. C'est en ce sens seulement qu'il fut un réformateur politique.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J. -C. Plusieurs amis de Socrate proposent de le défendre, mais il refuse leur aide. Acceptant la sentence, bien que se défendant de l'accusation d'impiété, il boit volontairement la ciguë.
32Chez Platon, la phronèsis est une sagesse contemplative. Elle entend bien diriger l'action, non cependant en unissant la connaissance vraie à un désir droit mais en perfectionnant cette connaissance, en cherchant à l'enraciner non dans l'agir mais dans la contemplation du Bien en soi.
En pratique, le sage peut être défini comme celui qui manifeste sa pensée, non seulement par sa parole mais surtout par ses actes. C'est ainsi qu'il « démontre » le bien-fondé de sa pensée. La force du sage est dans ses actes et non dans le verbe, réservé au philosophe.
C'est un outil stratégique de planification à long terme (10 ans environ) mis en place à l'échelle d'un bassin versant. L'objectif principal d'un SAGE est la recherche d'un équilibre durable entre protection des milieux aquatiques et satisfaction des usages.
La sagesse (équivalent en grec ancien σοφία / sophía) est un concept utilisé pour qualifier le comportement d'un individu, souvent conforme à une éthique, qui allie la conscience de soi et des autres, la tempérance, la prudence, la sincérité, le discernement et la justice s'appuyant sur un savoir raisonné.
Socrate veut que l'humain se tourne d'abord vers lui-même et qu'il apprenne à se connaître. « Connais-toi toi-même », disaient déjà les Sept sages (on attribue la formule à Chilon), telle est aussi la première maxime de Socrate. La vérité est en nous, il suffit de la découvrir.
Le test des trois passoires revisitées donnerait alors ceci : Est-ce que ce que je veux dire est vrai ? ou Est-ce que ce que je n'ose pas dire est vrai ? Est-ce que ce que je veux dire est bon ?
véridique
1. Littéraire. Qui dit la vérité, qui rapporte exactement les faits : Historien véridique. 2.
Il prétend avoir reçu comme mission d'éduquer les hommes et pense que l'ignorance est la source de l'injustice. Socrate a de nombreux disciples comme Xénophon, Platon, Alcibiade, mais il n'a laissé aucun ouvrage car son enseignement est entièrement oral.
Selon Socrate, repris par Platon, la vertu est la capacité de vivre au quotidien selon un certain nombre de principes et de valeurs dont la pratique permet de mener une vie morale, c'est-à-dire d'agir en conformité avec ce qu'on pense.
Le dialogue socratique est une stratégie qui s'appuie sur l'interrogation et dont le but est de stimuler la pensée critique de l'apprenant, en l'amenant à prendre conscience de ce qu'il sait implicitement, puis de l'exprimer et de le juger. Cette stratégie situe l'apprenant au centre de son apprentissage.