C'est alors qu'elle tombe amoureuse de Léon, un jeune clerc de notaire. Pour résister à ses sentiments, Emma décide alors de se tourner vers l'église, sans succès. Elle qui souhaite alors être une mère et une épouse modèle en arrive à détester plus encore son mari et à rejeter sa fille, qu'elle trouve laide.
Flaubert blâmé, Baudelaire condamné
Dans son réquisitoire contre Flaubert et son éditeur Léon Laurent-Pichat, Pinard dénonce « le réalisme vulgaire, souvent choquant, de la peinture des caractères » de ce roman « licencieux », imputant à l'auteur, qui use du style indirect, les pensées d'Emma Bovary.
À ses yeux, malgré les souffrances de madame Bovary, le roman était immoral, car l'héroïne « meurt dans tout le prestige de sa jeunesse et de sa beauté », sans que personne ait pu « lui faire courber la tête ».
Romantisme : Enfin, Madame Bovary est aussi et surtout une critique du romantisme. Cette idéologie qui pousse l'héroïne à vouloir suivre aveuglement ses désirs, avec l'intime conviction que ceux-ci la mèneront au bonheur.
Elle voulait découvrir le monde en épousant Charles Bovary, un personnage qui, quand on lit le roman Madame Bovary, est sans charme et manque d'imagination. Emma pensait que sa vie conjugale et son mari allaient ressembler à celle dans ses rêveries et les romans qu'elle lit. Mais pour elle, c'était le contraire.
Charles est démuni devant l'agonie de sa femme. M. Homais fait appel au docteur Canivet qui constate que l'empoisonnement est irréversible. L'abbé Bournisien vient la bénir, puis Emma meurt dans « un rire atroce, frénétique, désespéré ».
Madame Bovary est véritablement une lecture exigeante. Non pas qu'il s'agisse d'un roman difficile à lire, bien au contraire : la langue de Flaubert coule comme un joli petit torrent de montagne, limpide, alerte et froid. C'est d'ailleurs cette apparente accessibilité qui rend Madame Bovary si exigeant selon moi.
Le roman Madame Bovary, qui porte le sous-titre Comédie de mœurs, est paru en 1857.
Parce-que le livre pose, bien avant les philosophes de l'absurde et l'existentialisme, la question de l'ennui, de la vacuité de l'existence, de la recherche de sens, de l'oppression sociale, de l'enfermement dans son propre esprit …
La Province, à laquelle Balzac consacre, avant Flaubert, une partie de la Comédie Humaine, apparaît dans Madame Bovary comme le « sujet » du roman, presque autant que le personnage éponyme. En effet, si Flaubert titre le roman du nom marital d'Emma, il le sous-titre « Moeurs de la Province ».
Madame Bovary raconte l'histoire de la femme d'un médecin qui noue des relations adultères pour tromper l'ennui et la médiocrité de la vie provinciale. Dès sa parution, le roman, considéré comme immoral, est attaqué par le procureur de la République et fait un tollé.
Véronique Delphine Couturier, épouse Delamare, dite Delphine Delamare, née le 17 février 1822 à La Rue-Saint-Pierre (Seine-Inférieure) et morte le 6 mars 1848 à Ry, est une femme française dont le suicide inspire Gustave Flaubert pour l'héroïne de son roman Madame Bovary.
Dans la description que Flaubert fait du village fictif de Yonville-l'Abbaye, où il situe l'action de son roman, on peut reconnaître les principaux traits de la commune, avec sa "rue longue bordée de quelques boutiques".
Dès sa parution, c'est le scandale : l'histoire d'Emma qui se réfugie dans ses lectures, puis dans l'adultère, choque la censure. Flaubert est poursuivi pour « outrage aux bonnes mœurs et à la religion » : on lui reproche ses « tableaux lascifs », ses « images voluptueuses mêlées aux choses sacrées ».
Dans Madame Bovary, le point de vue est d'abord celui de Charles, puis celui d'Emma, pour revenir au premier à la fin. Ce cas des changements de foyer en cours de route est le plus fréquent. La focalisation interne multiple est plus rare. Genette invoque l'exemple des romans par lettres.
Le dernier rire n'est plus celui de l'ironie, mais bien l'expression du tragique terrifiant. L'Aveugle est l'allégorie du destin, de la fatalité. Son expression hideuse, son irruption presque surnaturelle, son infirmité en font un personnage de la tragédie antique ; il évoque Tirésias, le voyant aveugle.
Pourtant, Mme Bovary, c'est un peu elle. Il ne lui a pas échappé qu'elle aurait bientôt l'âge de l'héroïne de Flaubert lorsque celle-ci se suicide en avalant de l'arsenic, à 27 ans, criblée de dettes, déçue par son mari médecin comme par ses deux amants.
Un style impersonnel
Dans sa quête du livre parfait, le « système » flaubertien se fixe l'« impersonnalité » comme méthode : l'auteur doit être absent de son œuvre. Actions et personnages sont décrits non par un narrateur omniscient, mais tels qu'ils sont vus par chacun des autres personnages.
Il est donc très vraisemblable que le séjour de Mme Bovary mère a Tostes se situe durant le Carême de 1840 ; la visite du père Rouault à sa fille est de la même année : il importe peu que, datée de la fin février, elle soit rapportée après celle de la mère Bovary, qui lui est postérieure.
Yonville est le petit bourg fictif de Normandie où vit, dans le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert (1857), Emma Bovary avec son mari, Charles Bovary. L'écrivain se serait inspiré du village de Ry, situé dans le département de la Seine-Maritime.
1S'il est une année emblématique dans l'histoire de la censure, c'est bien celle de 1857, avec ses trois victimes célèbres : Flaubert, en janvier, Baudelaire, durant l'été, et Sue, en fin d'année, poursuivis par un même homme, Ernest Pinard, s'appuyant sur un système de censure alors à son apogée.
Elle s'appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l'amour, elle a vécu d'illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une forte dose d'arsenic – c'est du moins ce que prétend Flaubert.
Charles soigne le père Rouault, propriétaire de la ferme des Bertaux, qui s'est cassé la jambe, et il y rencontre pour la première fois Emma, femme séduisante, fragile et rêveuse : « le front contre la fenêtre et qui regardait dans le jardin4 ».
Emma Bovary est Madame Delamare, blonde ou brune, car les avis sont partagés. Le pharmacien Homais est celui de Ry, Jouanne. Hivert, le voiturier d'Yonville, est le père Thérain, voiturier de Ry. Léon Dupuis et Rodolphe Boulanger avaient nom, dans la réalité Stanislas Bottet et Louis Campion.
Gustave Flaubert se défendit énergiquement de toute référence à Balzac, prétendant que son illustre prédécesseur écrivait mal : « [Les maîtres]. Ils n'ont pas besoin de faire du style, ceux-là ; ils sont forts en dépit de toutes les fautes et à cause d'elles.