Un rapport sénatorial chiffre à 2 % le poids du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre en France. Il pourrait passer à 7 % en 2040. En effet, stocker un mail dans un data center pendant un an émet 10g de CO2. Ainsi, un email entraîne l'émission de 30 grammes de CO2.
Chaque Français stocke 10.000 à 50.000 d'e-mails inutilement
Toutes ces données sont stockées dans des datacenters, qui consomment annuellement 200 TWh par an et produisent 0,3 % des gaz à effet de serre, selon le site Nature.
Nettoyer sa boîte mail régulièrement est donc une manière accessible à tous qui permet d'aider dans une certaine mesure à réduire la pollution numérique, et c'est bon pour la planète. En effet, un français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Un mail avec une pièce jointe peut émettre 19g de CO2.
33 courriels d'1 Mo à 2 destinataires par jour et par personne génère annuellement des émissions équivalentes à 180 kg de CO2, ce qui équivaut à plus de 1 000 km parcourus en voiture. 1 courriel avec une pièce jointe de 1 Mo consomme 7,5 g équivalent de fer, soit le poids d'une pièce de 1€
Envoyer un simple mail équivaut donc à laisser une ampoule allumée pendant 24 heures. À l'échelle d'une entreprise de 100 salariés en un an, sachant qu'un salarié français reçoit en moyenne 58 mails par jour et en envoie 33, cela pollue autant que quatorze allers-retours Paris New-York.
Le secteur énergétique
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
L'auteur de l'étude estime toutefois qu'un email moyen a une empreinte carbone soixante fois plus petite que celle d'une lettre. Mais en moyenne on envoie soixante fois plus de mails que de lettres, belle illustration de l'effet rebond, qui consiste à plus utiliser un outil moins carboné.
Réduisez la taille de vos pièces jointes
En plus d'encombrer la capacité de votre boîte mail, leur stockage contribue à émettre du carbone : entre l'envoi d'un courriel de 1Mo et la durée de son stockage (1 an en moyenne), comptez un rejet de 19 grammes d'équivalent CO2.
"Tout simplement parce qu'un mail utilise le réseau internet, les data centers (les serveurs). Lorsque vous en recevez un, c'est pareil, lorsque vous faites une requête sur Google ou Yahoo, c'est la même chose. Cela utilise de l'énergie, donc de l'eau, et cela émet des gaz à effet de serre.
L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
D'après ce compte Twitter, supprimer ses mails serait même contre-productif : "Il a été démontré plein de fois que faire le ménage dans les mails consomme PLUS d'énergie que les laisser dormir". Une étude est ici brandie comme preuve.
Cleanfox
Ce logiciel gratuit est probablement l'un des plus plébiscités sur le web. Il promet de nettoyer votre boîte mail des spams et de vous désabonner de newsletters inutiles en quelques clics. Cleanfox existe sous forme de site web ou d'application mobile (avec Android et iOS). Le fonctionnement est simple.
Supprimer les spams : rends-toi dans l'onglet messages indésirables > sélectionne l'ensemble des messages à l'aide du carré en haut à gauche > clique sur vider le dossier. Vider la corbeille : rends-toi dans l'onglet éléments supprimés > sélectionne l'ensemble des mails > clique sur vider le dossier.
Quels sont les impacts du numérique ? Le constat est sans appel : le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre risque de doubler d'ici à 2025. En France, le secteur du numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre les 7% d'ici 2040.
Dans le futur, l'intégration des TIC dans plusieurs domaines devrait baisser les émissions de gaz à effet de serre2. Mais la présence des TIC a également des points négatifs au niveau social et environnemental. Elles sont à l'origine de 2% des émissions de gaz à effet de serre globales, soit autant que l'aviation3.
En France, l'agriculture occupe 54 % du territoire et génère 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Les modes de production ont parfois de lourdes conséquences sur l'environnement : utilisation d'engrais et pesticides, dégradation des sols et des réserves en eau, forte consommation d'énergie...
Cela est dû aux serveurs des data centers qui requièrent des métaux et des ressources importants pour être fabriqués et entretenus. Enfin, il faut également parler des spams, ces mails intempestifs que l'on reçoit par centaines.
L'envoi d'un SMS passe par le réseau de téléphonie et non sur le Web avec ses énormes centres de données (data centers). Pour une simple requête sur votre moteur de recherche préféré ou un mail, c'est 7 grammes de CO2 émis… Au final, le numérique représente 4 % des émissions de CO2 mondiales.
« Un courriel avec une pièce jointe d'1 Mo consomme l'équivalent d'une ampoule 25 Watts pendant 1 heure. »
Privilégiez les vaporisateurs aux bombes aérosols (laque, désodorisants, etc produisent des polluants. Limitez l'utilisation des désodorisants d'intérieurs, les encens et les bougies qui produisent de nombreux composés. Aérez votre maison, renouvelez l'air. Pendant un pic d'Ozone préférez une aération le matin.
Or, les impacts environnementaux ne se limitent pas à l'émission de gaz à effet de serre. Il faut aussi prendre en considération l'épuisement de ressources abiotiques, les nombreuses pollutions liées à la fabrication des équipements, etc.
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
Ces derniers libèrent des matières toxiques dans l'air, l'eau et le sol, ce qui fait de la papeterie la troisième industrie la plus polluante pour ces éléments naturels. De plus, un papier qui pourrit émet du méthane, ce qui est 25 fois plus toxique que le CO2.