Les entrailles de la jeune mère sont tellement serrées par le remède que l'enfant à naître ne pouvant plus passer par les voies naturelles, il décide de venir au monde en remontant par l'oreille de Gargamelle.
Gargantua naît, après onze mois de grossesse, de l'union de Grangousier et de Gargamelle, fille du roi des Parpaillons, pendant un fastueux banquet où les invités tiennent des propos incohérents. Gargantua nait de manière étrange : non seulement il sort de l'oreille gauche de sa mère, mais il réclame aussitôt à boire.
Le bébé fait donc le même choix qu'Hercule, mais à une différence près, qui est de taille : ce choix intervient avant même la naissance, ce qui implique, dans une sorte de clin d'œil parodique, que Gargantua, à l'âge prénatal, est déjà supérieur au héros mythologique, qui ne prendra sa décision qu'au terme de son ...
Rabelais prône la liberté de l'Homme. La devise de l'abbaye de Thélème, "Fais ce que tu voudras", en est le symbole. Pour l'auteur, l'Homme est son libre arbitre. C'est lui qui doit choisir entre le vice et la vertu.
Ainsi, la dédicace sert à flatter celui qui finance l'œuvre. Rabelais va donc flatter ses lecteurs, sur le ton de la parodie. Cela crée un écart comique : les buveurs sont illustres et les vérolés sont précieux.
L'éducation. Les premiers chapitres de Gargantua répondent à la question : « Qu'est-ce qu'une bonne éducation ? » . Cette interrogation est fondamentale car, pour les humanistes comme Rabelais, c'est l'éducation qui permet à l'homme d'exprimer le meilleur de sa nature.
Concusion. Dans Gargantua, le rire est un outil d'éducation et de transmission : il porte un savoir précieux, des valeurs fondamentales, il entretient l'imagination, l'inventivité, et un profond désir d'indépendance.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
L'abbaye de Thélème et la fin du livre
Gargantua décide de récompenser frère Jean en lui offrant des terres et notamment des abbayes, mais ce dernier commence par refuser, ne sachant pas comment gouverner. Il accepte finalement de fonder sa propre abbaye dans le pays de Thélème.
Rabelais est totalement contre la guerre pour trois raisons principales. Tout d'abord, les guerres relèvent de causes le plus souvent absurdes et mineures. Ensuite, même si la guerre pouvait être justifiée, elle frappe la plupart du temps des innocents, et la vie des populations s'en trouve terriblement affectée.
Gargantua a environ 490 ans.
Tout droit émergé de l'œuvre de François Rabelais, Gargantua serait né le jour de la Saint Blaise, un 3 février qui est aussi la date la plus antérieure du mardi gras, comme l'affirmerait son auteur.
L'énigme vise en effet à égarer le lecteur. Cependant, au début du chapitre, Rabelais, c'est-à-dire le grand dompteur des Cimbres, craint que le lectorat ne s'attaque à l'empire de son œuvre à cause de l'opacité sémantique de ce même chapitre.
Rabelais s'adresse aux lecteurs malades en tant que médecin (avis aux lecteurs et prologue). Il prétend les guérir par le rire. Le rire a des vertus médicales : il empêche l'homme de sombrer dans la morosité et l'affliction (le chagrin). Cela montre l'optimisme de l'humanisme (première moitié du XVI° siècle).
C'est un cadre réaliste que l'auteur connaît bien et dans lequel il fait intervenir des histoires fantaisistes, ce qui produit un effet comique. Et le comique, dans Gargantua, est partout. C'est une œuvre drôle, qui joue sur les mots –avec le nom des personnages notamment– et qui parodie les codes du récit épique.
- guerrier, pourfendeur de géants, qu'il met volontiers dans sa besace. - parfois invoqué comme croquemitaine. - énorme géant, bonhomme et bien intentionné, débonnaire et jovial. - d'une force exceptionnelle.
Gargamelle : Gargamelle est la fille du roi des Parpaillons, elle épouse Grandgousier et fait de lui un roi. Elle est la mère de Gargantua, qui est donc un prince. Grandgousier : Grandgousier, fidèle à son nom, est un bon vivant et grand mangeur, tout comme son épouse.
1 - Précepteurs : maîtres. 2 - Sophistes : dans l'antiquité, le sophiste est une sorte d'enseignant. Ici, le terme est péjoratif et désigne un maître capable de soutenir tout et son contraire par des arguments subtils. 3 - Régents : maîtres.
Bragmardo (Janotus)
Le plus ancien et le plus vénéré maître en la faculté. Les Parisiens firent appel à lui pour réclamer les cloches que Gargantua avait prises pour en faire des clochettes à sa jument.
Rabelais dénonce aussi une croyance naïve et fait la satire de la religion. Il montre l'hypocrisie des croyances auxquelles personne ne croit vraiment : "Sainte Nitouche". Il ironise en utilisant les lieux où il y a le culte de la Vierge : ""de Cunault ! de Laurette ! de Bonnes Nouvelles ! de la Lenou ! de Rivière !"
Rire rabelaisien. Rire épanoui, moqueur.
Écrire pour faire rire. Dans l'avis au lecteur de Gargantua, il est possible de lire : « Mieux est de ris que de larmes écrire – Pour ce que rire est de propre de l'homme ». C'est qu'avant d'être un outil de la satire, le rire est une propension naturelle, que la littérature est censée exalter.
Dans Gargantua, un des thèmes clé est le gigantisme. Tout y est grand, géant, énorme, à la limite du ridicule. L'auteur Rabelais évoque des grands chiffres, des volumes gigantesques, des nombres imprononçables, des superficies disproportionnées. Au début, on assiste à la naissance d'un géant.
Figure débonnaire, svelte, grand, sportif, frère Jean s'inscrit en faux par rapport à la figure des moines. C'est une manière de satire de la vie monacale du temps, de ses excès.
Cette énigme est présentée comme un message trouvé dans les fondations de l'abbaye, dans une «grande lame de bronze». Elle doit être mise en relation avec l'inscription mise sur la grande porte de Thélème (chapitre 54) : les forces hostiles assiègent l'abbaye, à l'inverse du beau et du bien qui règnent à l'intérieur.