Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de de l'université de Newcastle en Grande-Bretagne et publiée dans la revue Current Biology, si vous ne supportez pas le bruit que font certaines personnes quand elles mangent, c'est que vous souffrez peut-être d'une anomalie cérébrale.
On l'appelle misophonie, il s'agit d'une pathologie caractérisée par des réactions impulsives, de l'irritabilité et même de la colère face à certains sons d'origine humaine, et notamment les bruits de mastication.
La misophonie vient du grec « misos », qui signifie « aversion », et « fonos », le bruit. Une personne misophone ne supporte donc pas certains bruits. Cette aversion ne concerne pas tous les bruits mais principalement les bruits de déglutition, de craquements et de sons aigus, ou encore des bruits de fond.
Cela vous dégoûte et peut vous rendre violent ? Vous souffrez alors de misophonie. La misophonie est littéralement la haine du son. Il s'agit d'un trouble neuropsychique dû à la connexion forte entre la région du cerveau qui traite le son et celle qui contrôle la bouche et la gorge.
La misophonie est décrite comme étant un état chronique caractérisé par une aversion à certains sons produits par un autre individu, tels que les bruits gutturaux, nasaux ou buccaux (mâchement de gomme, claquement des lèvres), le clic du stylo, ou le tapotement des doigts sur la table ou sur un clavier.
Comme pour les phobies, il est important d'agir rapidement après le diagnostic. Une misophonie non traitée peut en effet rapidement empirer, parfois jusqu'à provoquer l'isolement social de la personne en souffrant.
Vos oreilles s'ajustent aux bruits comme vos yeux s'ajustent à la lumière. Si vous vous isolez dans des endroits silencieux, vos oreilles ne seront plus habituées à percevoir des bruits. Après quelque temps, les bruits quotidiens vont paraître plus forts et donc plus difficiles à tolérer.
Même si la prévalence de la maladie n'est pas connue, certains facteurs à risques semblent se détacher. 10% des personnes souffrant d'acouphènes sont misophones. Un facteur génétique semble également exister puisque plus de la moitié des misophones ont des antécédents familiaux.
Le diagnostic de misophonie peut être fait par un psychiatre. Il existe une échelle d'évaluation spécifique à la misophonie, nommée Amsterdam Misophonia Scale, qui est une version adaptée du Y-BOCS (Yale-Brown Obsessive-Compulsive Scale, échelle utilisée pour mesurer la sévérité des TOC).
Des thérapies comportementales et cognitives sont les mieux adaptées. Lorsque la misophonie est couplée à des acouphènes, il faut suggérer une thérapie d'habituation aux acouphènes qui peut les soulager. Il est aussi possible de contraindre le cerveau à se focaliser sur autre chose.
Concernant les traitements, les spécialistes font appel aux thérapies cognitivo-comportementales, utilisées en psychothérapie pour atténuer les réactions négatives. "Ce sont des traitements sur l'acceptation, on demande aux personnes de porter l'attention sur elles-mêmes et moins à l'extérieur.
Les bruits de bouche en mangeant, c'est : A. Très énervant.
La misokinésie (étymologiquement « haine du mouvement ») est un trouble neuropsychique caractérisé par des états psychiques désagréables déclenchés par la vue de mouvements spécifiques, notamment répétitifs tel une personne qui agite frénétiquement sa jambe ou qui tapote avec ses doigts.
Une peur des bruits du quotidien
Caractérisée comme une intolérance à certains sons et bruits, la phonophobie est d'origine psychologique, et résulte souvent d'un traumatisme sonore.
L'hyperacousie est une sensation d'intolérance aux sons ou à des bruits présentés à un volume jugé tolérable par l'entourage. Une personne souffrant d'hyperacousie perçoit un son comme étant plus fort qu'en réalité.
C'est bien connu, certaines personnes ne supportent pas des sons au point d'éprouver un profond énervement et l'envie de fuir. Une réaction disproportionnée dont le nom est "misophonie", un trouble qui trouverait son origine dans une suractivité anormale dans une zone précise du cerveau.
Ressentir un malaise lorsqu'on entend des bruits trop forts est normal. Mais ressentir un malaise vis-à-vis de bruits quotidiens n'est pas une chose normale. Cette hypersensibilité aux sons est appelée hyperacousie. Les personnes concernées par cette perturbation sont gênées dans la vie quotidienne.
Le cerveau des hypersensibles est en suractivité et ces personnes sont très observatrices. Elles font attention aux détails tout le temps, réfléchissent et cogitent en permanence. L'hypersensibilité n'est pas une maladie mais une nature qui concerne autant les hommes que les femmes.
Ainsi, parmi les bruits les plus désagréables, les voitures et les bruits de la rue sont les deux pires. Plusieurs personnes interrogées estiment également que le son de la machine à laver est désagréable. 41% des sondés dénoncent les bruits du voisinage.
Pour détecter une hypersensibilité, un bilan émotionnel et de personnalité est ce qui est indiqué. Le test de niveau intellectuel n'est pas nécessaire si vous souhaitez principalement savoir si vous êtes hypersensible. ➔ Prendre rendez-vous pour un bilan émotionnel et de personnalité.
L'exposition prolongée à des niveaux de bruits intenses détruit peu à peu les cellules ciliées de l'oreille interne. Elle conduit progressivement à une surdité irréversible. L'exposition à certains solvants, dits ototoxiques, peut amplifier ce phénomène.
Le bruit est une cause de stress. Celui-ci déclenche des réactions dans le corps, dont la sécrétion de certaines hormones comme l'adrénaline et le cortisol.
Les bruits provoqués par la mastication, les reniflements ou les ronflements vous sont insupportables ? Vous souffrez peut-être de misophonie ou phonophobie, un trouble qui toucherait 15 à 20 % de la population et qui peut profondément perturber le quotidien.