La fascination de Julien pour Napoléon est au fondement de sa personnalité. Elle prend sa source, dès sa prime enfance, dans les leçons d'histoire qu'il a reçues du vieux chirurgien-major, cousin des Sorel. Membre de la Légion d'honneur, ce dernier a fait la campagne de 1796 en Italie aux côtés de Bonaparte.
Il veut s'élever de son milieu, dominer son destin et échapper au poids de sa famille.
Mais peu à peu se noue un amour conflictuel avec l'orgueilleuse fille du marquis, Mathilde de La Mole qui est très amoureuse de Julien. Pour Julien, Mathilde est désirable parce que les autres la désirent. C'est le rang social de Mathilde qui pousse le jeune homme à accepter cette liaison.
Fils de charpentier, Julien aurait brillé par le mérite militaire sous l'Empire, mais aujourd'hui, c'est seulement en se faisant prêtre qu'il peut espérer devenir quelqu'un d'important. Sa résolution subite d'entrer dans les ordres est donc opportuniste.
Son orgueil et son talent le placent au-dessus de sa condition première, mais son origine médiocre le rabaisse aux yeux de la haute société, et à ses propres yeux d'ailleurs. Julien, qui a rêvé d'équipées héroïques, est un homme passionné et sincère, au fond. Sa spontanéité et son naturel le révèlent à lui-même.
La fascination de Julien pour Napoléon est au fondement de sa personnalité. Elle prend sa source, dès sa prime enfance, dans les leçons d'histoire qu'il a reçues du vieux chirurgien-major, cousin des Sorel. Membre de la Légion d'honneur, ce dernier a fait la campagne de 1796 en Italie aux côtés de Bonaparte.
Vous vous souvenez de Julien Sorel, il détestait son père comme Stendhal lui-même a détesté le sien. Personnellement, j'ai respecté mon père avec les égards qu'on a pour un grand-père. Il était majestueux et imposant et surtout il n'avait peur de rien.
Ce dernier est donc « l'anti-héros » par excellence : il est manipulateur, hypocrite, opportuniste (il hesite entre l'armée et la religion pour se faire une place dans le monde), ultra-ambitieux, Orgueilleux.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
Mme de Rênal fut fidèle à sa promesse. Elle ne chercha en aucune manière à attenter à sa vie ; mais trois jours après Julien, elle mourut en embrassant ses enfants.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
Il n'aime pas Mathilde, elle est un moyen d'être à égalité avec les riches. Avant, il n'était qu'un "cuistre abusant", ensuite il est "l'égal" des riches. Sa vengeance lui permet de triompher sur les riches : "pauvre charpentier du Jura l'emporte", ce dont il est fier.
Emprisonné à Besançon, il attend son jugement et ne désire plus que la mort. Dans sa cellule, Mathilde et Mme de Rênal viennent toutes deux le voir. Toujours déchiré entre les deux femmes, il choisit Mme de Rênal. En dépit de toutes les tentatives pour le faire acquitter, Julien est finalement guillotiné.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Julien se préoccupe également de dénoncer la justice de classes de ses juges, et se drape dans une attitude (assez surprenante à vrai dire) de Révolutionnaire condamné pour son audace sociale, et non pour sa tentative d'assassinat. Il refuse de demander sa grâce et meurt dignement sur l'échafaud.
Peu à peu, Madame de Rênal devient un trophée aux yeux de Julien qui cherche à conquérir une femme noble. Au fur et à mesure que son amour pour Madame de Rênal se développe, Julien développe également son amour-propre et son rêve d'ascension sociale.
Julien Sorel, un héros romantique
D'abord, Julien Sorel est un personnage qui ne craint pas d'exprimer ses sentiments. D'ailleurs, il apparaît souvent comme un personnage exalté, passionné. Il pleure à plusieurs reprises, il a du mal à maîtriser ses sentiments.
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
Signification du titre
La plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale.
Le héros romantique est un archétype littéraire faisant référence à un personnage qui rejette les normes et les conventions établies, a été rejeté par la société et s'est lui-même (ou elle-même) comme le centre de sa propre existence.
Julien Sorel : héros du roman. Fils d'un charpentier de Verrières, il est anobli à la fin du roman. Un temps précepteur chez Monsieur de Rênal où il est l'amant de Mme de Rênal, il vit ensuite dans un séminaire avant de devenir secrétaire chez le Marquis de la Mole.
M. le chevalier de La Vernaye montait le plus beau cheval de l'Alsace, qui lui avait coûté six mille francs. Il était reçu lieutenant, sans avoir jamais été sous-lieutenant que sur les contrôles d'un régiment dont jamais il n'avait ouï parler.
Il préfère manœuvrer lui-même en prenant modèle sur sa maîtresse. Son orgueil n'a pas de prix. Sans fortune et encore au seuil d'une ambition dévorante, il domine madame de Rênal. Cet amour, en effet, ne lui a jamais permis de perdre la tête.
Elle est connue pour se ranger du côté des non-conformistes, elle est donc opposée à la morale sociale de son siècle. Elle est orgueilleuse et dit toujours ce qu'elle pense. Malgré ses défauts apparents, elle se laisse désirer par de nombreux aristocrates qui la trouvent intelligente, belle et bien éduquée.