Ce que fait Knock avec tous ses patients, c'est de les manipuler pour les persuader qu'ils sont malades et qu'ils ont besoin de son aide « précieuse ». Et pour y réussir, il dispose de diverses techniques manipulatoires que l'on va montrer plus loin.
Scène unique
Le docteur Parpalaid conduit Knock à Saint-Maurice, village de montagne où il lui a vendu sa charge de médecin. Knock apprend cependant que ce n'est pas une si bonne affaire que cela. Knock est déçu, mais révèle qu'il a déjà su exercer la médecine avec succès et sans études.
Comédie grinçante, Knock dénonce la manipulation, qu'il s'agisse de médecine ou de toute idéologie, comme de n'importe quel commerce. La pièce est restée célèbre entre autres pour la maxime du Dr Knock, « d'une modernité époustouflante » : « Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore. »
Dans la lignée des farces de Molière, Knock ou Le triomphe de la médecine est une satire qui dénonce le pouvoir qu'exerce un médecin sur ses patients crédules qui lui font confiance aveuglément.
Le rapprochement entre Le Malade imaginaire et Knock invite à réfléchir à ce qui différencie les deux œuvres, en particulier le fait que Molière met en scène un unique patient là où Jules Romains donne à voir l'emprise d'un homme sur toute une communauté.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Aucun vrai malade donc, peu de vrais bons médecins, beaucoup de faux médecins qui se révèlent bons médecins, beaucoup de vrais mauvais médecins: le constat de Molière est sans appel. Béralde dit dans Le Malade imaginaire, «ce ne sont point les médecins qu'il (Molière) joue mais le ridicule de la médecine» (III,3).
Devant la langue de bois utilisée par le locuteur, l'allocutaire se focalisant sur les détails (qui n'apportent aucune information) se laisse ainsi manipuler en négligeant l'essentiel. Knock recourt amplement aux menus détails comme un spécialiste de la langue de bois : « KNOCK, d'un air de profonde concentration.
Le nom du personnage de Knock est d'ailleurs librement emprunté au film de Murnau “Nosferatu le vampire” (1922). Dans cette histoire, Nosferatu décime l'équipage de son voilier en amenant la peste.
Mais cette expression populaire "ça me gratouille" ou ça me gratte est inappropriée, il faut dire "ça me démange" et le nom scientifique des démangeaisons c'est prurit. On se gratte donc pour calmer un prurit dont les causes sont multiples.
L'objectif est double : d'une part, convaincre qu'il n'existe "que des gens plus ou moins atteints de maladies plus ou moins nombreuses à évolution plus ou moins rapide" (!), d'autre part à extorquer de l'argent à ceux qui "vivent de leurs rentes ou du revenu de leurs domaines".
Une paysanne de 45 ans. Elle est mariée, avare et habite une grande ferme. Elle justifie qu'elle est très occupée pour ne pas aller aux consultations.
Il y a là le docteur Parpalaid et sa femme ; leur chauffeur Jean, qui tout au long de l'acte essaye en vain de faire fonctionner l'antique automobile – elle date d'au moins 1900 – des Parpalaid ; et enfin le docteur Knock.
2 Quel est le but poursuivi par le docteur Parpalaid et sa femme ? Convaincre Knock qu'il a fait le bon choix en décidant de venir s'installer à Saint-Maurice et qu'il fait une affaire.
Patronne de l'hôtel de la Clef, le seul de Saint-Maurice. Elle est dévouée à Knock qui lui assure le bon déroulement de ses activités. Mme Rémy n'est pas du tout favorable à ce que le docteur Parpalaid puisse reprendre la place de Knock.
L'histoire
Le Dr Knock a repris la clientèle du Dr Parpalaid, médecin du petit village de Saint-Maurice dont la clientèle (rare) est composée de montagnards ignorants et pleins de santé.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Ce quiproquo est comique car il présente Thomas Diafoirus comme un jeune homme livresque qui ne voit pas le monde autour de lui et qui ne sais pas le juger. Cette situation atteste également que le mariage d'intérêt est fondé sur des personnes interchangeables.
La satire
La satire est le discours qui s'attaque à quelque chose ou à quelqu'un en s'en moquant. Ce sont les médecins qui sont plus particulièrement visés par la satire dans le Malade imaginaire : ce sont des personnages intéressés (Monsieur Purgon) ou pédants et prétentieux (Monsieur Diafoirus et son fils).
Sganarelle, un faiseur de fagots de bois, ivrogne et brutal, bat sa femme Martine. Pour se venger celle-ci fait croire aux domestiques de Géronte, Valère et Lucas, que son mari est un médecin mais qu'il n'accepte de travailler qu'après avoir reçu des coups de bâton.
Fin des comédies-ballets[modifier | modifier le wikicode]
Lully abuse de son pouvoir et interdit la plupart des comédies-ballets. Ce nouveau spectacle à la mode devient l'opéra, qui mêle aussi musique, texte parlé et chanté et ballet.
Argan. Argan est le malade imaginaire, ce qu'en langage savant on appelle un hypocondre. En dehors de ce défaut, il est plutôt bon homme et bon père. Il est cependant sous la coupe d'une seconde femme hypocrite qu'il ne veut pas contrarier, ainsi que des médecins qui exploitent sa croyance en une maladie imaginaire.
Monsieur Bonnefoy, notaire. Monsieur Fleurant, apothicaire. Polichinelle, amant de Toinette.