En augmentant son taux directeur, la banque centrale lutte donc contre l'inflation en freinant la croissance économique.
De manière générale, si vous vous demandez comment et pourquoi la BCE fait évoluer ses taux d'intérêt, c'est afin de contrôler et surtout limiter la hausse de l'inflation.
Principal outil conventionnel de la politique monétaire, le taux directeur est le taux d'intérêt fixé par une banque centrale pour les prêts qu'elle accorde aux banques commerciales qui en ont besoin.
Il convient de noter que l'inflation peut être influencée par différents facteurs, notamment la demande et l'offre, les coûts de production, la croissance économique, la politique monétaire, les fluctuations des taux de change, les chocs pétroliers, les changements de réglementations, etc.
Pour stabiliser les prix, et donc limiter l'inflation, la Banque centrale joue généralement sur les taux d'intérêt. La logique est assez simple : lorsque les taux d'intérêt sont bas, les particuliers et les entreprises seront plus enclins à souscrire un crédit pour financer leurs projets.
L'inflation est en grande partie alimentée par la hausse du profit des entreprises, selon le FMI. G.N. Quand les prix augmentent, il faut bien que l'argent aille quelque part. Et sur ces deux dernières années en Europe, il est parti dans les poches des entreprises.
Pourquoi augmenter les taux ? La BCE augmente ses taux lorsqu'elle constate que l'inflation est trop importante : en renchérissant le loyer de l'argent, elle vise à décourager les emprunts, la circulation d'argent, la consommation et donc, in fine, à enrayer la spirale d'augmentation des prix.
La lutte contre l'inflation doit être envisagée moins comme un ensemble de problèmes fiscaux, financiers, voire monétaires, que comme un problème purement économique. Il s'agit de produire des biens nouveaux, soit en réduisant d'autres productions, soit en développant la production.
la relance budgétaire massive. Afin d'éviter l'effondrement des économies et de maintenir les revenus, beaucoup de pays ont creusé leur déficit pour mettre en place des programmes d'aides. Ainsi, en France, les dépenses publiques ont bondi de 4% en 2021 après +5,1% en 2020.
L'inflation est un élément positif net lorsqu'elle est modérée, car elle stimule la croissance des salaires et l'investissement. Un taux d'inflation élevé est insoutenable et incite les investisseurs à conserver leur argent au lieu de le dépenser.
Si le taux d'intérêt (nominal) sur l'épargne est supérieur à l'inflation, le taux d'intérêt réel est positif et le pouvoir d'achat de votre épargne augmente. Si le taux d'intérêt (nominal) sur l'épargne est inférieur à l'inflation, le taux d'intérêt réel est négatif et le pouvoir d'achat de votre épargne baisse.
Des taux faibles permettent généralement d'avoir une croissance économique plus élevée et de baisser ainsi le chômage. Si au contraire, les taux directeurs augmentent, la croissance et l'emploi baissent, car moins de liquidités sont octroyées à l'économie.
Si la banque centrale décide de lutter contre une inflation trop élevée, elle relève en général les taux d'intérêt, rendant le crédit plus cher et l'épargne plus attrayante. À l'inverse, si elle souhaite s'opposer à une inflation trop faible, elle les abaisse.
Objectif pour la BCE : limiter la hausse des prix
D'un record de 7,9% en mars 2023, l'agrégat, l'indicateur utilisé par la BCE pour l'inflation, a timidement baissé à 6,9% en juin 2023.
En moyenne annuelle, elle s'établirait à 5,6 % en 2023 et à 2,4 % en 2024. Notre prévision d'inflation est un peu révisée à la hausse en 2023 par rapport à notre projection de mars, du fait notamment d'une augmentation un peu plus persistante des prix alimentaires.
La banque centrale agit par la fixation des taux d'intérêt qu'elle prélève lorsqu'elle fournit de la liquidité au système bancaire. C'est ce qu'on appelle les taux d'intérêt directeurs. Elle pilote ainsi les taux d'intérêt du marché monétaire appelé aussi marché interbancaire.
L'inflation en France restera élevée jusqu'à fin 2023, prévoit l'OFCE.
On parle généralement d'inflation rampante en-dessous de 10%, d'inflation galopante à partir de 10% et d'hyperinflation dans les cas de croissance extrême du taux d'inflation 18. L'inflation est calculée par les institutions européennes grâce à l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
Parmi l'ensemble des pays analysés par l'institution financière, le Venezuela est le pays qui connaît l'inflation la plus élevée au monde. En 2023, elle atteint le chiffre stratosphérique de 400%.
Une baisse des prix attendue dès le mois de mars 2024
Selon NielsenIQ, “dans le scénario le plus probable, une baisse des prix se ferait sentir à la rentrée de septembre”. L'inflation pour la rentrée devrait alors se situer à +17,6% (toujours versus janvier 2022).
Dans une économie de marché, les prix des biens et des services varient. Certains augmentent, d'autres diminuent. On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits.
Vers une reprise dès 2024
Si la Banque de France prévoit « un net ralentissement à partir de l'hiver prochain, dont l'ampleur serait entourée d'incertitudes très larges », elle estime aussi qu'il y aura « une reprise de l'expansion économique en 2024 ».
Quel est le rôle d'une banque centrale ? Surnommée banque des banques, une banque centrale est une institution publique indépendante chargée d'assurer la stabilité monétaire d'un pays. Chaque pays dispose de sa propre banque centrale, dont l'actionnaire est l'État.
Une baisse des marchés financiers et de l'immobilier diminue le patrimoine des ménages. Cela devrait peser en théorie également en retour sur la consommation et l'investissement. En pratique, en 2022, on a bien constaté le 1er effet c'est-à-dire l'impact de la hausse des taux sur les marchés actions et obligataires.
Rappelons que, arithmétiquement, 1 point de hausse de taux d'intérêt réduit de 10 % la capacité d'achat par endettement ; estimer l'effet sur les prix n'est pas évident, toutefois, l'analyse historique suggère que 1 point de hausse du taux d'intérêt engendre une baisse de 4 %, en moyenne et à 2 ans selon l'économétrie, ...