Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
Une tendance renforcée par la guerre en Ukraine qui pèse notamment sur les coûts des céréales, de l'huile, utilisés comme ingrédients, et de l'énergie nécessaire pour fabriquer et transporter de nombreux produits.
C'est l'économie qui le veut. Une partie des acteurs, certes minoritaire, en profite. Mais la majorité des hausses sont justifiées avec l'augmentation des matières premières, de l'énergie et du transport.
La guerre fait craindre des perturbations
La crainte de perturbations des exportations en provenance de Russie, qui fournit 40% des importations de gaz européen, explique cette hausse continue depuis plusieurs jours. Vers 10 heures, il bondissait de 60% à plus de 300 euros le mégawattheure.
Les répercussions se produiront de trois manières principales. Premièrement, la hausse des prix des matières premières, telles que les denrées alimentaires et l'énergie, fera encore augmenter l'inflation, ce qui aura pour effet d'éroder la valeur des revenus et de peser sur la demande.
Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
L'envolée de l'inflation inquiète beaucoup Le Soir : «L'inflation mange d'un côté le pouvoir d'achat, ... et de l'autre, elle nuit à la compétitivité des entreprises. Avec pour résultat potentiel, à terme, un ralentissement de l'économie et des pertes d'emploi.
Gaz, blé, pétrole : ces prix qui vont augmenter à cause de la guerre en Ukraine. Le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine risque d'avoir des conséquences économiques graves sur l'Europe.
Parmi les produits qui pourraient subir les plus fortes hausses, on retrouve donc les produits de boulangerie-pâtisserie, en raison de la flambée du cours du blé, ainsi que le porc et l'huile, à cause de la production de maïs et de tournesol qui pourrait être bloquée en Ukraine ces prochains mois.
Le conflit en Europe de l'Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s'envoler en raison de l'insuffisance de l'offre et d'une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.
Selon les calculs de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), notre pouvoir d'achat va reculer de 0,8%. C'est la première fois qu'une telle baisse est observée depuis 10 ans. Bruno Le Maire entrevoit une sortie du pic d'inflation vers 2023.
Les taxes, 45 %. La matière première représente donc la moitié du coût. Or, les cours du brut restent élevés sur les marchés mondiaux, notamment en raison du conflit en Ukraine. Et la reprise mondiale tire la demande à la hausse, analyse Olivier Gantois, le président de l'Union française des industries pétrolières.
Il y a trois raisons principales à cela : la réouverture rapide de notre économie, l'augmentation des prix de l'énergie, qui pousse l'inflation à la hausse, et un facteur que les statisticiens appellent « effet de base ».
Des importations des marchandises françaises en Ukraine en 9 mois de 2021 se composaient principalement de produits chimiques divers (15,0%), moyens de transports terrestres autres que les chemins de fer (11,9%), produits pharmaceutiques (10,7%), réacteurs nucléaires, chaudières et machines (8,6%), huiles essentielles ...
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
La guerre froide, commencée entre 1945 et 1947, s'était achevée le 26 décembre 1991 avec la dissolution de l'URSS. L'après-guerre froide s'est conclu le 24 février 2022 avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Prévoir vos dépenses en Ukraine
Le coût de la vie en Ukraine est 58 % moins élevé qu'en France. Le pouvoir d'achat local y est cependant 56 % moins élevé. En voyage, prévoyez un budget sur place d'au moins 45 € / jour et par personne (1623 UAH / jour).
Le pays importe également des fruits, des tomates, de viande bovine, de l'huile de palme. La Russie est un exportateur net de céréales et d'oléagineux. Le pays figure parmi les premiers exportateurs mondiaux de blé, d'huile de tournesol, et d'orge.
Le porc. Et le blé n'est pas seulement nécessaire pour fabriquer de la farine et du pain : il permet de nourrir les animaux dans les exploitations agricoles, tout comme le colza, le maïs et le soja. Et pour faire pousser leurs cultures, les agriculteurs ont besoin d'engrais… qui eux viennent d'Ukraine.
Le repas ukrainien commence souvent par une soupe, tel que le fameux bortsch, à la betterave. Mais il en existe une grande variété, chaudes comme froides ! Nous avons par exemple pu en goûter une au kvas (pain noir fermenté), œuf, lard et légumes. L'aneth vient souvent accommoder ces breuvages.
Le gaz russe représente 17% de nos importations et 15% pour le pétrole. Les deux pays, la Russie et l'Ukraine, exportent massivement des céréales, mais aussi des engrais vers l'Europe.
Si la guerre se poursuit pendant plus d'un an, le PIB français est projeté de baisser de 1 à 2%, et avec une augmentation du chômage de 1,5%. "Nous pouvons absorber ce choc", affirme Xavier Ragot, surtout si l'on considère la croissance attendue en 2022 du fait de l'atténuation de la pandémie de Covid.
Toujours selon les projections de la Banque de France, la croissance française en 2023 serait comprise entre 1,3 % et 2 %. La guerre en Ukraine causerait ainsi une perte de croissance comprise entre 0,2 et 0,9 point de pourcentage en 2023, par rapport aux prévisions de décembre 2021.
Le conflit en Ukraine démultiplie la dynamique inflationniste déjà enclenchée en 2021. L'économie française commençait à se relever de la crise de la Covid-19, ce qui créait une tension sur les prix. Depuis le début du conflit, les prix de l'énergie, des engrais et des céréales ont déjà augmenté de 20% à 30%.