On peut expliquer cela par le fait que les jeunes vivant dans des milieux favorisés perçoivent leurs consommations comme étant ponctuelles et destinées au plaisir, cessant par la suite naturellement lors du commencement de la vie adulte.
Les paramètres influençant la consommation sont le sexe, l'âge, le niveau d'éducation, la classe socio-économique, l'absence d'activité. Si l'addiction n'épargne aucune catégorie sociale, elle répond initialement à des motifs différents et peut prendre des visages variables selon les groupes sociaux.
Certains auteurs distinguent ainsi trois groupes de substances : l'héroïne (et les opiacés), la cocaïne, le tabac (en particulier la nicotine) et l'alcool dans un groupe à fort potentiel addictif ; les psychostimulants (amphéta- mines et dérivés), les hallucinogènes et les benzodiazépines avec un potentiel addictif ...
Les premières conséquences sont spécifiques de l'addiction et sont immédiates. Euphorie, perte de contrôle, diminution du stress, désinhibition : elles varient selon la nature de la substance ou de la pratique. Un risque vital immédiat lié à l'usage excessif existe dans certains cas (overdose, coma éthylique).
Plus de 80% des jeunes reconnaissent le risque de dépendance, de maladies et d'accidents de la route posé par la cocaïne, l'ecstasy, la MDMA, le GHB, le tabac, l'alcool, le cannabis. Informés des risques, les personnes interrogées s'imputent directement la responsabilité de leurs addictions.
Les mécanismes cérébraux à l'origine des addictions
Là elles amplifient, par différents mécanismes d'action, l'activité des neurones impliqués naturellement dans une récompense, les neurones dopaminergiques. Cela a pour effet d'augmenter le taux de dopamine, cette molécule du plaisir, dans le cerveau.
les inégalités sociales de santé qui dès le plus jeune âge ont des répercussions tout au long de la vie ; des comportements préoccupants installés depuis l'enfance (sédentarité, comportements alimentaires, obésité…) ou à l'adolescence (tabagisme, consommations d'alcool épisodiques excessives).
L'addiction a des conséquences sociales durables et significatives dans la vie de la personne : isolement, marginalisation, stigmatisation, déscolarisation, perte d'emploi, séparation, problèmes financiers, etc. Elle a aussi des répercussions médicales, spécifiques au type de consommation ou de pratique.
Le site MAAD-Digital fait avec les jeunes, pour leur expliquer les mécanismes des addictions à l'alcool et aux drogues et décrypter les fausses informations. Fil santé jeunes est un service anonyme et gratuit à destination des jeunes de 12 à 25 ans (tel : 0 800 235 236).
➣ L'addiction est une incapacité à contrôler sa consommation en ayant conscience des effets néfastes (trouble du comportement). ➣ La dépendance est un phénomène physiologique qui conduit à consommer à nouveau pour ne pas subir les effets désagréables du manque (trouble physiologique).
L'héroïne
L'étude de Nutt démontre que l'héroïne est la drogue la plus addictive de toutes, avec un score maximal de 3/3. Il s'agit d'un opiacé qui entraîne une augmentation de 200 % du niveau de dopamine dans le système de récompense du cerveau comme l'ont prouvé les expériences menées sur des animaux de laboratoire.
1 : Protéger les jeunes et éviter l'entrée dans le tabagisme ainsi qu'éviter ou retarder l'entrée dans la consommation d'autres substances psychoactives. 2 : Aider les fumeurs à s'arrêter et réduire les risques et les dommages liés aux consommations de substances psychoactives.
À l'échelle mondiale, un jeune âgé de 10 à 19 ans sur sept souffre d'un trouble mental, ce qui représente 13 % de la charge mondiale de morbidité dans cette tranche d'âge. La dépression, l'anxiété et les troubles du comportement sont parmi les principales causes de morbidité et d'invalidité chez les adolescents.
L'anxiété, les problèmes relationnels, les traumatismes du passé et le mal-être ressenti sont souvent à l'origine de ces usages. Appartenir à un groupe : le souci de reconnaissance ou d'appartenance à un groupe est très important chez les ados. L'acceptation passe par la prise du produit "faire comme tout le monde".
Les secteurs de l'industrie, du commerce, des services à la personne et de l'éducation seraient les plus touchés par ce phénomène.
On ne devient pas dépendant d'une drogue en la consommant une fois pour y goûter, mais en passant par plusieurs phases: usage simple, abus -usage répété exposant à des dangers et à des conséquences sociales dommageables-, puis addiction.
Réponses pour le thème "Choses qui créent une dépendance" :
25% - Tabac, cigarette. 22% - Drogue. 20% - Alcool. 10% - Amour.
Le manque d'estime de soi est souvent à l'origine de la dépendance affective. Il peut se traduire par un sentiment d'inutilité, d'échec, par un manque de confiance en soi et par des relations déséquilibrées. Les états anxieux, le repli sur soi, la dévalorisation sont alors symptomatiques du manque d'estime de soi.
Le jeune quitte l'enfance, avec tout ce que cela implique et tente de gagner un peu d'indépendance face à ses parents et aux adultes en général. Il ne se considère plus comme un enfant et ne veut plus être considéré comme tel par les autres. Quitter ainsi l'enfance engendre de l'insécurité chez le jeune.
Le basculement vers ce type de comportements de mise en danger peut être lié à des évènements multiples : agressions, maltraitance, déception amoureuse, harcèlement à l'école, lourd poids d'un secret de famille, etc.
Un circuit cérébral, particulièrement sensible chez les adolescents, pourrait expliquer pourquoi ils recherchent les situations à risques. Les adolescents – on le sait – ont souvent des conduites à risques. Comportement sexuel, alcool, conduite automobile, consommation de psychotropes, etc.
Son méfait le plus fréquent est le début de troubles de l'humeur, de troubles anxieux ou de troubles dépressifs, mais elle peut également accroître le risque de développer un trouble de santé mentale grave, comme une psychose ou la schizophrénie.
"Le sujet " addict " recherche et consomme de manière compulsive et répétée un produit, malgré la connaissance de ses effets négatifs, explique le Dr. Hervé Martini. L'usager perd le contrôle de sa consommation." Les experts parlent d'addiction quand : Le besoin l'emporte sur le plaisir.
professionnels exerçant en libéral (médecins généralistes, pharmaciens, ...), praticiens hospitaliers, médecins, travailleurs sociaux, psychologues, etc.