Des bateaux lourdement chargés d'esclaves africains se lançaient alors dans la « traversée du milieu » en direction des colonies américaines et européennes des Caraïbes et de l'Amérique du Sud. Pour transporter le maximum d'esclaves, les navires supprimaient souvent leur entrepont.
Les esclaves peu vêtus, parfois presque nus, sont enchaînés aux chevilles et entassés à même les planches dans une grande promiscuité dans un entrepont quasiment sans lumière, les hommes séparés des femmes et des enfants.
Les colons paient les esclaves en échange de marchandises coloniales : sucre, café, cacao, coton, indigo… Une expédition négrière pouvait durer de 8 mois jusqu'à 2 ans (la traversée de l'Atlantique prend environ 40 jours). La majeure partie de la durée de l'expédition est consacrée à l'achat d'esclaves en Afrique.
Les esclaves ont été déportés dans des conditions effroyables à bord des navires négriers européens : entre 10% et 20% en moyenne mouraient au cours de la traversée. Certains esclaves se suicidaient. D'autres se révoltaient comme ce fut le cas à bord de l'Amistad, navire espagnol, en 1839.
La traite négrière atlantique débute au 15e siècle lorsque les Portugais commencent à acheter des hommes sur les côtes d'Afrique qu'ils explorent alors. La découverte du Nouveau Monde et sa colonisation par les grandes puissances maritimes européennes accélèrent le processus de façon exponentielle.
Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. Dans les archives historiques du Moyen-Orient, les mieux connues, l'Égypte antique et la Perse ont précédé l'esclavage arabo-musulman, à son tour imité par certains pays européens à partir des XVIe et XVII e siècle.
Le 8 novembre 1864, alors que la victoire se profile, Abraham Lincoln est réélu haut la main. Le 31 janvier 1865, le Congrès adopte le 13ème amendement à la Constitution fédérale, qui abolit définitivement l'esclavage sur l'ensemble du territoire américain.
Ce trafic d'esclaves noirs est une tache indélébile au front de la civilisation occidentale. Il commence au XVe siècle avec l'introduction de plusieurs milliers d'esclaves sur l'île portugaise de Sao Tomé, dans le golfe de Guinée, découverte en 1471 et devenue la première colonie sucrière du Portugal.
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
Le commerce triangulaire, aussi appelé traite atlantique ou traite occidentale, est une « traite négrière » reliant l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, pour la déportation d'esclaves noirs, d'abord troqués en Afrique contre des produits européens (textiles, armes) puis en Amérique contre des matières premières ...
La vente se déroulait de plusieurs manières. Les planteurs privés achetaient au détail, en fonction de leurs besoins, tandis que les intermédiaires (ou regrattiers) achetaient des lots plus ou moins importants d'esclaves pour les revendre.
Avant le début du xviii e siècle, les sources révèlent une mortalité moyenne de 20 p. 100 des captifs pendant la traversée, avec des différences très importantes d'un navire à l'autre.
A : l'Autriche-Hongrie, B : le Royaume-Uni, C : les Provinces-Unies et D : l'Espagne. une colonie : un territoire conquis et gouverné par un autre pays. la métropole : le pays qui possède la colonie.
Les Espagnols font appel au autre pays car ils ne pratiquaient pas la traite des Noirs directement ; ils avaient fait le choix de confier à d'autres pays (Portugal, Provinces-Unies, France, Angleterre, etc.), Cette pratique s'appelle l'asiento.
Les marrons se réfugiaient généralement dans des lieux inaccessibles. À La Réunion, par exemple, ils fuyaient notamment dans les Hauts de l'île, dont ils furent les premiers habitants.
En effet, en France, l'esclavage a tout d'abord été aboli en 1794, puis rétabli en 1802 avant son abolition définitive, en 1848, à l'initiative de Victor Schœlcher.
Mais l'abolition, appliquée dans toutes les colonies françaises, sauf à l'île Bourbon et aux Mascareignes, fut révoquée en 1802. - l'abolition définitive de l'esclavage, suivie de l'émancipation des esclaves, le 27 avril 1848 par décret du Gouvernement provisoire de la République.
L'esclavage des Noirs dans les colonies françaises a été définitivement aboli le 4 mars 1848 et 27 avril 1848 , grâce notamment à l'action de Victor Schoelcher, la traite négrière l'ayant été en 1815 lors du traité de Vienne.
Le 27 avril 1848, le gouvernement de la République française publie les décrets d'abolition immédiate de l'esclavage dans les colonies françaises.
Les esclaves, de l'Afrique à l'Amérique
Les esclaves viennent de l'Afrique, ils sont capturés ou achetés par des Africains, parfois assez loin des côtes. Ils sont ensuite conduits jusqu'aux comptoirs européens dans de longs voyages à pieds ou en pirogue.
En réponse à la pression exercée par les Alliés occidentaux durant la Seconde Guerre mondiale, l'Éthiopie a officiellement aboli l'esclavage et la servitude involontaire après avoir recouvré son indépendance en 1942. Le 26 août 1942 , l'empereur Haïlé Sélassié proclame l'interdiction de l'esclavage.
L'esclavage est un système juridique et social qui applique le droit de propriété aux individus, dits esclaves. Par opposition un individu ne faisant pas l'objet d'un tel droit de propriété est dit libre. Le propriétaire d'un esclave est quant à lui appelé maître.
Le Danemark est le premier pays européen à abolir la traite des Noirs en 1792, suivi de près par l'Angleterre (1807) et les Etats-Unis (1808). Au congrès de Vienne en 1814, la Grande-Bretagne use de son influence pour inciter d'autres puissances étrangères à imiter cette politique.
Et non, l'esclavage n'a pas disparu après avoir été aboli, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Sa forme a évolué au fil du temps. Privation de liberté, travail forcé, jeunes femmes mariées de force, servitude pour dette, l'esclavagisme moderne n'est pas toujours facile à identifier mais il est omniprésent.
Spectacles, concerts, marche aux flambeaux, conférences... de nombreux temps forts rythme ce 174e anniversaire de l'abolition de l'esclavage à la Martinique.