La socialisation n'est pas identique pour tous les individus, elle dépend notamment du milieu social et du sexe. La socialisation est différente aussi selon le genre. Les garçons et les filles sont élevés de manière particulière en respectant certains stéréotypes véhiculés par la société.
La socialisation est le plus souvent différenciée. Cela signifie que certains éléments, tels que la classe sociale, le genre et le contexte familial, vont influencer la trajectoire de vie d'un individu.
A.
Les petites filles sont plus incitées à jouer à l'intérieur, par exemple à la poupée, à la dînette, alors que les petits garçons sont plus incités à jouer à l'extérieur avec un ballon, avec des armes, avec des soldats. – Les médias participent à cette socialisation genrée.
La socialisation différenciée selon le milieu social induit une inégale réussite scolaire. La réussite scolaire est corrélée à l'origine sociale : plus les enfants sont issus d'une origine sociale élevée dans la hiérarchie sociale, plus ils ont de chances de réussir scolairement.
Les différentes catégories sociales ne valorisent pas les mêmes normes et valeurs. Ces différences mènent à des comportements distincts, les enfants ayant acquis et intériorisé des normes et des valeurs propres à leur milieu social : on parle de reproduction sociale.
Qu'est-ce que la socialisation différenciée ? Le processus de socialisation différenciée transmet des valeurs et des normes adaptées à différentes catégories de la population en fonction de leur genre ou de leur milieu social notamment.
Par socialisation primaire, l'enfant intériorise le monde qui l'entoure comme étant le monde en général.
Une multitude de facteurs – stagnation des salaires et baisse de la part des revenus du travail, déclin progressif de l'État-providence dans les pays développés, protection sociale insuffisante dans les pays en développement, changements dans la fiscalité, déréglementation des marchés financiers, évolutions ...
Une socialisation différenciée en fonction du milieu social. On oppose souvent la socialisation au sein des milieux populaires à celle des milieux aisés. Là encore, les normes et les valeurs sont pensées sur le mode de l'opposition reproduisant d'importantes inégalités.
Or, l'adoption du stéréotype féminin de douceur et de passivité place les femmes dans une position subordonnée aux hommes dont le stéréotype pousse plutôt à l'action et à la force, donc à l'exercice du pouvoir. C'est ainsi que la socialisation différenciée selon le genre mène à l'inégalité sociale.
Les chiffres clés
244 millions d'enfants âgés de 6 à 18 ans dans le monde ne sont pas scolarisés dont 118,5 millions de filles. Chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant l'âge de 18 ans. En temps de crise, les filles ont 2,5 fois plus de risques d'être déscolarisées que les garçons.
▶ Deux phases importantes sont généralement distinguées dans le processus de socialisation : la socialisation primaire qui commence dès la naissance et se prolonge durant l'enfance, et la socialisation secondaire qui se déroule ensuite, tout au long du parcours social de l'individu.
D'une façon générale, les garçons ont une taille, une masse musculaire et une pilosité supérieures à celles des filles. Une autre différence est la présence des seins chez les femmes, destinés à l'allaitement du bébé. La principale différence morphologique entre garçon et fille concerne l'appareil génital.
Les filles expriment un sentiment de compétence plus élevé pour les métiers dits « féminins » (soin, social, éducation) alors que les garçons ont un sentiment de compétence plus élevé pour les métiers traditionnellement « masculins » (mécanicien, chauffeur, ingénieur) (Vouillot, 2010 ; Stevanovic, 2014).
C'est à travers le processus de socialisation différenciée, ou socialisation de genre, que l'individu est amené à intérioriser les normes et les codes sociaux relatifs au masculin et au féminin, et que les identités sexuées des personnes des deux sexes se développent.
Pourquoi la socialisation est-elle dite « plurielle » ? La socialisation est dite « plurielle » car le contact avec les différentes instances de socialisation peut introduire des valeurs, des normes différentes voire contradictoires avec celles apprises lors de la socialisation primaire.
La socialisation est le processus par lequel les individus apprennent les normes et les valeurs nécessaires à leur bonne intégration dans la société. C'est un processus car cela se fait en différentes étapes, de la socialisation primaire (enfance) à la socialisation secondaire à l'âge adulte.
La différenciation sociale peut être basée sur le sexe, l'ethnie, l'âge, etc. Le prestige peut être utilisé à des fins de différenciation sociale, car il sert notamment à marquer une supériorité sociale.
À l'Observatoire des inégalités, nous proposons la définition suivante : on peut parler d'inégalités « quand une personne ou un groupe détient des ressources, exerce des pratiques ou a accès à des biens et services socialement hiérarchisés », sous-entendu « et qu'une partie des autres ne détient pas ».
Il existe de nombreuses inégalités sociales : inégalités territoriales, inégalités environnementales, inégalités scolaires, inégalités de pouvoir, inégalités socio-économiques, inégalités face à l'emploi, inégalités d'accès aux soins et au logement, etc..
l'école est le lieu de la socialisation scolaire. Celle-ci, débutée à l'âge de 2 ou 3 ans, se poursuit tout au long de l'enfance et de l'adolescence. L'action de cette institution est particulièrement importante.
La socialisation apparaît donc comme un processus d'interaction entre un individu et son environnement. Il existe des phénomènes de socialisation réciproque entre générations, par exemple entre enfants, parents et grands-parents, les enfants initiant souvent les parents à l'informatique ou aux cultures récentes.
Bourdieu, la socialisation consiste en l'intériorisation de l'extériorité et l'extériorisation de l'intériorité. Son argument permet de sortir d'une conception strictement holiste de la définition avec l'idée selon laquelle l'individu peut agir pour transformer son environnement.
La socialisation est le plus souvent différenciée. Cela signifie que certains éléments, tels que la classe sociale, le genre et le contexte familial, vont influencer la trajectoire de vie d'un individu.