Pourquoi l'Allemagne est-elle aussi dépendante du gaz de Russie ? Depuis des années, l'Allemagne mise largement sur la Russie pour son approvisionnement en gaz et a fait beaucoup pour tenter de réintégrer la Russie dans les tuyaux diplomatiques européens.
Le gouvernement allemand va prendre 99 % de l'énergéticien afin de sécuriser l'approvisionnement énergétique du pays. Le groupe, qui fournit 40 % des besoins en gaz de l'Allemagne, est asphyxié par la fermeture de Nord Stream 1.
L'Allemagne a choisi d'importer du gaz russe, par gazoduc.
A fin juillet, le Français Engie affirmait que ses approvisionnements en gaz russe n'étaient plus que de 4%. Mais il s'agit des achats auprès de Gazprom uniquement. Le groupe achète encore du GNL en provenance du site de Yamal de Novatek et TotalEnergies en Sibérie.
Dans le meilleur des cas, les trois quarts d'entre elles atteindront l'objectif. » Actuellement, ce taux de remplissage atteint les 77 %, soit environ 188 Twh de capacité énergétiques, selon BFM-TV.
En Allemagne, ce sont les énergies renouvelables qui remplacent le nucléaire. En regardant de plus près le système de production d'électricité allemand, on constate que ce sont en fait les énergies renouvelables qui se sont développées massivement pour se substituer aux réacteurs nucléaires.
La Russie a un rôle important dans le secteur européen de l'énergie, étant le plus grand exportateur de pétrole et de gaz naturel vers l'UE.
La Norvège demeure le principal fournisseur de la France (36 % du total des entrées brutes), devant la Russie (17 %), l'Algérie (8 %), les Pays-Bas (8 %), le Nigeria (7 %) et le Qatar (2 %).
Qatar: une stratégie de long terme pour le géant du gaz
Le Qatar, deuxième exportateur mondial de GNL derrière la Russie et les États-Unis, attend impatiemment son tour. En 2021, il était déjà le plus grand fournisseur de GNL de l'Europe après les États-Unis, une place qu'il entend défendre.
Fin avril, la Pologne et la Bulgarie sont devenues les premiers pays de l'UE à être coupés du gaz russe. Gazprom, le géant russe de l'énergie contrôlé par l'État, a informé les deux pays que les flux de gaz seraient interrompus en raison de leur refus persistant de payer leurs factures en roubles.
Une des raisons est le plus grand recours à l´électricité comme énergie de chauffage en France, alors qu´en Allemagne on se chauffe majoritairement au gaz et au fioul.
L'économie russe décline
Selon un rapport de la Banque mondiale, 2022 sera une mauvaise année pour l'économie russe. La baisse du produit intérieur brut (PIB) devrait être supérieure à 11 %. Il s'agirait de la baisse la plus importante du PIB depuis la chute de l'Union soviétique.
La France livrera davantage de gaz à l'Allemagne, en échange d'électricité en cas de besoin. L'Allemagne et la France vont procéder à des échanges énergétiques en cas de besoin, a annoncé le président français ce lundi 5 septembre 2022.
L'Allemagne se tourne vers le GNL
Berlin a également débloqué une enveloppe exceptionnelle de 1,5 milliard d'euros pour acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) afin d'assurer son approvisionnement, auprès du Qatar et des Etats-Unis, notamment.
VNG est l'un des principaux importateurs de gaz en Allemagne et entretient des liens avec la Russie depuis des décennies. Début septembre, VNG a fait appel au gouvernement fédéral parce qu'il n'avait plus accès au gaz qu'il avait l'habitude d'acheter à la Russie.
En tête des exportations françaises vers la Russie, on retrouvait, en 2019, les matériels de transport (24 %), les produits chimiques, parfums et cosmétiques (21 %), les machines industrielles et agricoles (11 %), les produits pharmaceutiques (8 %) ou encore les produits informatiques, électroniques et optiques (7 %).
Le plus vaste Etat du monde compte également parmi les premiers producteurs de plusieurs métaux industriels. A l'instar du palladium (pour l'automobile), du cobalt (pour les batteries), du tungstène (pour l'électronique), ou encore du titane (pour l'aviation), l'Hexagone est très dépendant de l'aluminium russe.
La Russie fournit à l'Ukraine environ 60 % du gaz que ce pays consomme, soit 30 à 35 milliards de mètres cubes par an sur un total de 55 milliards [2]
Si de nombreux pays d'Europe centrale ou orientale dépendent entièrement de la Russie pour leur approvisionnement en gaz, comme la Slovaquie ou les Pays Baltes, la part du gaz russe est de 80 % en Pologne, 65 % en Autriche, 37 % en Allemagne et en Italie et 24 % en France.
Le gaz naturel est une ressource directement extraite du sous-sol. Elle provient donc de gisements souterrains ̶ des gisements qui ne se trouvent pas partout sur la planète ! Les États-Unis, la Russie, le Canada, l'Iran, le Qatar et la Norvège sont les plus grands producteurs de gaz naturel au monde.
Une activité continue même si elle est peu visible
Au cours de cette période, la France a produit environ 100 millions de tonnes de pétrole et 300 milliards de m3 de gaz (245 Gm3 pour le seul gisement de Lacq, 56 Gm3 pour Meillon). Environ 4 000 puits d'exploration et de production ont été forés.
L'Europe fournit à elle-seule plus de 50% des importations brutes, avec en premier lieu du gaz norvégien dont la part a augmenté significativement depuis une quinzaine d'années pour compenser la baisse des importations en provenance de Russie et d'Algérie. Pour en savoir plus, consultez le site Gas In Focus.
En 2020, la France a importé un total de 534 TWh PCS de gaz. La consommation finale du pays, soit la quantité de gaz réellement consommé, s'élève à 342 TWh PCS, distribués dans les différents secteurs. Le résidentiel est le plus gros consommateur de gaz et a utilisé 41% du total en 2020.
Pour assurer l'approvisionnement régulier de sa population, la France se fournit chez différents pays producteurs de gaz naturel : Norvège, Russie, Pays-Bas, Algérie. Le mot d'ordre : diversité (et fiabilité). Par mesure préventive, le pays prévoit aussi le stockage du gaz naturel sur le territoire.