Le cours du blé connait une hausse spectaculaire ces derniers mois. Il est désormais vendu à 438 euros la tonne, ce qui constitue un record. Cette hausse s'explique en premier lieu par la guerre en Ukraine. L'Ukraine et la Russie étaient de gros exportateurs de céréales.
Le prix du blé a grimpé fin 2020 en raison « des craintes climatiques en Mer noire et d'achats massifs de la Chine ». Nouvelle hausse mi-2021, avec la dégradation des perspectives de production des huit exportateurs majeurs (liée surtout à la sécheresse au Canada) et de craintes inflationnistes.
La guerre en Ukraine est le premier évènement de l'année à avoir secoué le marché du blé. La Russie et l'Ukraine représentent, à eux deux, « plus d'un tiers des flux mondiaux » de cette céréale sur une année lissée, et « jusqu'à 60 % sur la période de juillet à octobre », évalue Nathan Cordier.
La météo a un impact considérable sur les prix des céréales. Avec les surfaces semées, c'est le principal facteur annuel déterminant les volumes produits, et donc l'offre disponible, ainsi que la qualité des céréales.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
A noter que la France a importé 10 650 tonnes de blé et 3 697 tonnes de maïs. Pour les autres céréales comme l'orge, le malt, le seigle, l'avoine ou encore le sorgho, les volumes d'importation sont bien moins importants.
Il y a d'abord celui des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou le gel, qui, depuis plusieurs années, touchent les récoltes, entraînant une baisse importante de la production céréalière.
Cette hausse s'explique en premier lieu par la guerre en Ukraine. L'Ukraine et la Russie étaient de gros exportateurs de céréales. La guerre a fait flamber aussi le prix des engrais, de l'énergie, du carburant pour les tracteurs.
Pour la Russie et l'Ukraine, qui figurent parmi les plus grands exportateurs de blé, le premier pays acheteur est, de loin, l'Égypte. La Chine, elle, se fournit surtout auprès du Canada, des États-Unis et de la France. Publié le 09 avril 2022 à 14h03 Lecture 1 min.
Le ministère de l'agriculture a annoncé jeudi que les prix de certaines céréales applicables à la prochaine récolte étaient fixés. Sont de ce fait connus les " prix indicatifs ", " prix indicatifs dérivés " et " prix d'intervention " du blé, de l'orge et du seigle.
Pourquoi l'Algérie ne produit plus de blé ? La question mérite d'être posée. La production céréalière de l'Algérie de la saison 2021-2022, en raison du manque de pluie, a baissé de 38 %, provoquant une hausse des importations.
Secundo, la plupart des pays qui achètent du blé à l'Ukraine sont loin d'être atteignables par terre : Egypte, Maghreb, Somalie, Liban, ce qui justifie d'autant plus la voie maritime.
Russie et Ukraine: 29% des exportations mondiales de blé
Avec l'Ukraine, c'est 29%. Cette proportion a augmenté ces dernières années avec le "réarmement agricole" russe qui a suivi les sanctions européennes en 2014, après l'invasion de la Crimée.
Les régions agricoles reposant fortement sur la culture du blé comptent moins de travailleurs que les régions du maïs et du riz. La culture du blé s'est imposée en raison de cette facilité de culture, mais aussi parce que l'essentiel des progrès agricoles a été expérimenté sur lui.
Risque de pénurie alimentaire
Les pays de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan) exportent 40 % du blé mondial. Près d'une cinquantaine de pays dépendent de la Russie et de l'Ukraine pour plus de 30 % de leur blé importé. La guerre en Ukraine fait peser un risque alimentaire en Afrique et au Moyen-Orient.
C'est le résultat de la crise du covid-19. Les tarifs du fret ont augmenté, les engrais aussi, il y a des problèmes climatiques. On était déjà à 300 euros la tonne de blé, et c'est déjà énorme.
Pétrole, gaz, mais aussi blé… La France dépend partiellement de la Russie, mais elle est aussi le premier employeur étranger dans ce pays. Les sanctions infligées à la Russie, après l'invasion de l'Ukraine, pourraient également peser sur les échanges commerciaux.
La Russie représente 19,5 % des importations mondiales de blé. Viennent ensuite le Canada (13,9 %), les États-Unis (13,7 %), la France (9,26 %) et l'Ukraine (8,97 %). Les autres exportateurs qui se dégagent dans une moindre mesure sont l'Australie, l'Allemagne, l'Argentine, la Lituanie et la Pologne.
La Russie était le plus gros exportateur de blé au monde en 2021/2022. Elle en exportait 33 millions de tonnes. L'Union Européenne, avec 30 millions de tonnes, était le second exportateur mondial, juste devant l'Australie. En quatrième position se trouvaient les États-Unis.
Après avoir évolué entre 250 et 440 €/t depuis un an, le blé rendu Rouen s'est stabilisé depuis juillet entre 330 et 350 €/t. Selon les dernières prévisions des différents analystes, la Russie pourrait engranger près de 100 millions de tonnes (Mt) de blé tendre.
Les prix pourraient descendre de 100 dollars la tonne après la fin de l'été 2022 », ajoute-t-elle. Les expéditions ukrainiennes sont attendues de leur côté à 10 Mt par l'analyste, soit le même chiffre que celui du dernier rapport mensuel de l'USDA de mai.
19La campagne de battage démarre dès la deuxième quinzaine du mois de juillet dans la plaine agricole. Dans les cantons montagnards, au climat plus rigoureux, elle débute bien plus tard, aux environs du 15 août.
Quelles sont les zones importatrices de céréales françaises ? La filière céréalière française exporte près d'une tonne sur deux de céréales chez nos voisins de l'Union européenne et vers les pays tiers (pays du Maghreb, d'Afrique subsaharienne de l'Ouest, du Proche et Moyen-Orient et Chine).
Les principaux États d'Europe producteurs de blé sont la Russie, la France, l'Ukraine, l'Allemagne et la Turquie. Les pays du continent européen ayant les plus faibles productions de blé sont le Monténégro, Malte, Chypre, le Luxembourg et le Portugal.
Sur la période de 2021 à 2022, l'Union européenne enregistrait une production supérieure à 138 millions de tonnes, la plaçant en tête des régions productrice de blé dans le monde. Cependant la Chine produisait presque autant de blé que l'Union européenne sur cette saison.