Très bon engrais, le lisier devient polluant s'il est trop concentré. C'est le cas en Bretagne, qui produit 55 % des porcs français sur 6 % seulement de la surface agricole : chaque année, près de 10 millions de tonnes de déjections sont épandues sur les cultures et déversées dans les rivières.
Le lisier et les effluents sont riches en éléments minéraux qui contribuent à fertiliser la terre et à améliorer la croissance des productions, mais ils limitent aussi les risques d'érosion des sols. Avant d'épandre sur les sols, il est important de collecter les matières et de les stocker.
Le lisier est un mélange de déjections d'animaux d'élevage et d'eau dans lequel domine l'élément liquide. Il peut aussi contenir des résidus de litière en faible quantité. Le fumier est lui essentiellement solide, constitué de déjections et de litière en grande quantité.
Sur le papier, le mécanisme est parfait : les déjections de porc amendent les sols, alourdissent les terres légères, fournissent surtout à l'agriculteur un engrais naturel. Toutefois, la concentration de l'élevage breton pose d'insolubles problèmes de surface.
Principale source d'engrais pour les cultures, le fumier est l'un des plus vieux exemples au monde de déchets recyclables. Toutefois, la mauvaise gestion du fumier peut contribuer à en faire une source de pollution.
Le lisier est un effluent agricole, mélange de déjections d'animaux d'élevage (urines, excrément) et d'eau, dans lequel domine l'élément liquide. Il peut également contenir des résidus de litière (paille) en faible quantité.
Le lisier (déjections des porcs) et le fumier (déjections et paille) sont des engrais naturels contenant les principaux éléments nutritifs dont une plante a besoin pour se développer. Leur épandage permet de fertiliser les cultures et est l'alternative naturelle à l'utilisation d'engrais chimiques.
La période pour épandre le fumier est la même que celle des cultures d'automnes hors colza. Pour ce qui est des cultures de printemps, les périodes d'épandage s'étendent de début juillet à mi janvier, exceptés pour les épandages de fumier de volailles et de lisier qui peuvent étendre la période jusqu'à fin janvier.
Vu sa texture liquide, le lisier peut aussi être épandu en postlevée de la culture, au moment où les plantes viennent d'émerger du sol et sont à même d'y puiser les éléments fertilisants. À titre indicatif, une dose moyenne de 30 tonnes de lisier par hectare correspond à environ 3 mm de pluie sur la même superficie.
Contrairement au lisier qui contient près de 10 % de matières sèches, le purin possède un maximum de 5 % de matières solides, ce qui peut en faire un support adapté pour la macération de substances (plantes, algues) utilisées en agriculture biologique ou régénératrice.
Le purin d'ortie est une préparation fort utile au potager ou au jardin d'ornement tant par ses qualités d'engrais naturel que d'antiparasite. S'il mérite bien son nom à cause de l'odeur putride qu'il dégage, sa fabrication ne s'avère pas complexe du tout, et les résultats sont à la hauteur...
Puis-je connaître le nom du ou des produits épandus ? Selon une décision de la Cour européenne de justice, l'agriculteur doit vous donner le nom des produits si vous lui en faites la demande. Vous pouvez essayer de demander le cahier d'épandages aux coopératives ou aux DRAAF.
L'épandage de lisier s'effectue avec un véhicule épandeur équipé d'une cuve contenant le purin liquide. Cet engin est appelé la tonne à lisier et est équipé : Soit d'une rampe basse dotée d'un système de régulation du débit de lisier, manuel ou hydraulique. Elle permet d'épandre uniformément le purin.
Le fumier est un apport essentiel pour amender le sol. De manière générale, il faut mettre du fumier dans le jardin à deux périodes : au début de l'automne et à la sortie de l'hiver, en mars. Mais attention de mettre du fumier dans le jardin uniquement lorsqu'il est décomposé afin d'éviter de brûler les cultures.
Épandre de préférence en automne ou hiver pour les fumiers (éviter les fumiers trop frais) et en période de croissance pour les lisiers (3 à 5 semaines avant pâturage selon la pluviométrie). Les composts peuvent être apportés toute l'année sur la prairie (attendre au moins 3 semaines après le 2° retournement du tas).
Il est établi depuis plusieurs années que le meilleur compromis correspond à la date où les températures cumulées depuis le 1er janvier atteignent 200°C. Ce cumul est souvent atteint début février en zone océanique, et un mois plus tard en zone continentale.
L'épandage se réalise en automne, voire au début de l'hiver. Le fumier de cheval est un matériau léger et chaud. Il est donc parfait pour les sols argileux, compacts et humides, qu'il va alléger et réchauffer.
6/9 Le fumier de porc
Le fumier de porc est très froid, il peut être utilisé tout seul, mêlé à d'autres fumiers ou mélangé à du compost pour servir de support aux cultures de plantes gourmandes, comme la courge.
Les effluents d'élevage (fumiers et lisiers...) comportent des éléments fertilisants et de la matière organique nécessaires au sol et aux cultures. Bien les valoriser permet de faire des économies d'intrants tout en respectant l'environnement !
Pour récupérer du lisier, prévoyez l'achat d'une cuve à lisier que vous remplirez en vous approchant du réservoir à lisier (image3). Dans le cas du fumier, achetez un épandeurs à fumier et remplissez-le à partir de l'emplacement du fumier (image4).
Répandre une bonne couche de cendre de cheminée sur le tas de fumier permet de limiter efficacement les mauvaises odeurs.
Pour ceux qui le vendent, les prix fluctuent de 10 à 15 €/t livré et jusqu'à 20 €/t en bio. Finalement, Gaetan qui lançait le débat clôture la conversation : « J'ai vendu mon fumier ce matin : 20 €/m3 chargé HT. » Un autre lui répond : « Voilà, ça c'est un bon prix : 20 € chargé, 25 € livré et 30 € épandu. »
Où se procurer du fumier de cheval ? Si vous ne possédez pas de chevaux ou que vous ne connaissez personne pour vous en procurer gratuitement (club équestre, particulier...), vous pouvez éventuellement en trouver en lisant les petites annonces (donné ou vendu).