L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
Selon son étude publiée en 2015, un client Netflix aurait une empreinte carbone de seulement 300 g de CO2 / an et ajoute que ses infrastructures émettent 0,5 g de CO2 équivalent pour une heure de streaming. Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus.
Selon le groupe de réflexion The Shift Project, le numérique émet en 2019 4 % des gaz à effet de serre du monde ; sa consommation énergétique s'accroît de 9 % par an, qui se répartit en 55 % pour l'usage du numérique et 45 % pour la production des équipements.
La pollution numérique du streaming
La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année [16]. Cela correspond à la pollution numérique d'un pays comme l'Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d'électricité qu'un réfrigérateur pendant une année [17].
L'impact environnemental du numérique en quelques chiffres :
Pas moins de 70 matériaux différents, dont 50 métaux sont nécessaires pour fabriquer un smartphone. Le flux de déchets d'équipements électriques et électroniques augmente de 2% par an en Europe. Moins de 40% de ces déchets sont recyclés en Europe.
Ainsi, en 2020, la Chine arrive en tête d'un tel classement avec des émissions de CO2 représentant 9 899 millions de tonnes, soit plus de 30 % des émissions mondiales. Les États-Unis sont à la deuxième place avec 4 457 millions de tonnes de CO2 émis (13,8 % du total mondial).
Les transports, première source de gaz à effet de serre
Selon cet inventaire, les transports sont la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine (29,7 % des émissions en équivalent CO2 en 2017), devant l'industrie et le secteur tertiaire (25,8 %) ou l'agriculture (18,9 %).
Selon une étude, regarder sa série préférée pendant une heure revient à utiliser une climatisation pendant 40 minutes. Au total, ce sont 100 g de carbone qui sont rejetés durant cette période. La plateforme est en retard par rapport aux autres géants de la tech sur ce sujet.
Nous pouvons aussi craindre ses effets indésirables comme la multiplication des équipements, l'augmentation de la consommation d'énergie et de matières premières, l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre, la production de déchets, la sur-sollicitation de notre attention…
Reddit, Pinterest et Nintendo font partie des sites internet qui polluent le plus au monde. À l'inverse, Wikipédia, LinkedIn et H&M font partie des bons élèves en matière de pollution numérique, selon un classement établi par Uswitch, un comparateur britannique de consommation numérique.
Les technologies digitales mobilisent aujourd'hui 10 % de l'électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4 % des émissions globales de dioxyde de carbone (CO2), soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial (4).
On parle aussi de poids carbone. Fabriquer nos outils numériques, c'est utiliser des procédés comme l'extraction et le raffinage des métaux, source de pollution. Le transport des appareils génère aussi des émissions de gaz à effet de serre ; avion et bateau en premier lieu.
1 heure de streaming pollue autant que la climatisation
Selon une étude, regarder une série en streaming pour une durée d'une heure équivaut à utiliser une climatisation pendant une durée de 40 minutes.
Le streaming a un impact environnemental de plus en plus important.
Les plastiques dits « bio-sourcés » sont faits – en partie seulement – à partir de matières végétales. Ils ne sont pas/peu recyclables, peuvent être tout aussi toxiques qu'un plastique classique et sont faits à partir de végétaux destinés à l'alimentation humaine comme le maïs.
Le concept d'impact environnemental désigne l'ensemble des modifications qualitatives, quantitatives et fonctionnelles de l'environnement (négatives ou positives) engendrées par un projet, un processus, un procédé, un ou des organismes et un ou des produits, de sa conception à sa « fin de vie ».
Selon le rapport émis par le think tank, regarder des vidéos en ligne aurait généré en 2018 autant de gaz à effet de serre que l'Espagne, soit près d'1% des émissions mondiales(4) !
La qualité d'affichage dépend du réseau
Il est possible de gérer l'utilisation de la bande passante par Netflix, si par exemple, votre fournisseur d'accès à Internet a limité la bande passante ou les données. Il suffit de régler les paramètres de qualité vidéo sur "Basse" ou "Moyenne" pour consommer moins de données.
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
Les vidéos sont en effet très lourdes en données ; 10 heures de vidéos haute définition contiennent plus de données que tous les articles de Wikipedia en anglais au format texte, rappelle le rapport. Et pour les transférer entre nos différents terminaux, beaucoup de ressources énergétiques sont consommées.
C'est certainement celle produite par les déchets de l'industrie nucléaire. Ces déchets sont produits par les centrales nucléaires qui fournissent la plus grande partie de notre électricité.
En détruisant des habitats riches en vie animale, végétale et en insectes, le sucre serait la plantation qui détruit le plus de biodiversité dans le monde. En plus de son utilisation intensive d'eau et de pesticide, la culture de la canne à sucre ou de la betterave à sucre provoque aussi une forte érosion des sols.
Les gaz à effet de serre, dus à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon qui servent entre autre à produire de l'électricité et de la chaleur participent à la pollution de la planète et sont la principale cause du réchauffement climatique actuel.