C'est pourquoi, a priori, dans une république, les lois sont "justes": elles émanent de la volonté du souverain, c'est-à-dire du plus grand nombre. Idéalement, la législation est en accord avec le principe de l'égalité du moins avec l'idée d'une égalité proportionnelle qui accorde à chacun son dû.
Une loi juste imposera les mêmes restrictions à chacun, donc les mêmes droits et les mêmes devoirs. De plus, le droit implique l'égalité de tous devant la loi. En garantissant la liberté et l'égalité, la loi fixe les limites entre ce qui est juste et ce qui est injuste.
Une loi juste est une prescription établie par l'homme en conformité avec la loi morale ou la loi de Dieu. Une loi injuste est une loi qui ne se trouve pas en harmonie avec la loi morale. Toute loi qui élève la personne humaine est juste. Toute loi qui la dégrade est injuste.
a) Les lois ne sont ni justes, ni injustes :
Selon lui, la justice universelle est inaccessible a l'homme. La justice ne peut donc s'imposer comme norme régulatrice. On retrouve donc chez Pascal une critique sceptique du droit naturel.
Une loi est juste à condition qu'elle soit l'expression de la volonté du peuple tout entier, c'est-à-dire de la volonté générale souveraine. Ainsi, l'obéissance à la loi n'est plus une contrainte, dans la mesure où « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».
Les lois permettent de maintenir l'équilibre entre nos droits individuels et nos obligations à titre de membres de la société. Par exemple, lorsqu'une loi donne à une personne le droit de conduire, elle lui impose également l'obligation de savoir conduire et de respecter le Code de la route.
Justice et droit semblent donc à première vue indissociables. Le juste est ce qui est légal et ce qui respecte la loi prescrite par le droit. La justice est donc la conformité aux prescriptions des lois, afin de protéger les individus des injustices qu'ils subissent dans leurs rapports aux autres.
Les lois sont "tenues pour justes" 1. Pascal écrit: "La justice est ce qui est établi et ainsi toutes nos lois établies seront nécessairement tenues pour justes sans être examinées puisqu'elles sont établies"." (Pensées, 645-312). Ainsi, le juge est "tenu" de respecter la lettre de la loi.
Quand la loi est injuste, il est juste de la combattre - et il peut être juste, parfois, de la violer. Justice d'Antigone, contre celle de Créon.
La ségrégation et les politiques antisémites sont des lois injustes qui ne sont pas des lois. Nous sommes tenus de désobéir à ces lois injustes qui dégradent l'Homme et donc ses droits. Cependant le respect des lois justes est primordial pour que nous puissions tous vivre ensemble.
1. Qui a le souci de la justice, qui respecte le droit et l'équité : Se montrer juste à l'égard de ses subordonnés. 2. Qui est conforme au droit, à l'équité : Une décision juste.
L'État se définit comme l'ensemble des institutions qui exercent une autorité sur les individus, et notamment une autorité juridique. L'État fait la loi : c'est donc bien à lui de décider de ce qui est juste, c'est-à-dire de ce qui est légal.
Que penser des conventions comprises comme usages et comme coutumes, comme institutions ? Serait juste ce qui est réputé juste et reçu comme tel au sein des sociétés ; serait injuste ce qui est prohibé par la loi des hommes (par la loi positive) ou ce qui transgresse les règles établies.
« Un corps parfait de personnes libres qui se sont jointes ensemble pour jouir paisiblement de leurs droits et pour leur utilité commune » – cette définition de l'État selon Grotius est proche de celle des théologiens ; elle la dépasse toutefois sur les fondements.
Explication de texte : Hobbes
Par bonne loi, je n'entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est sûr, et approuvé par tout un chacun parmi le peuple. Et ce que tout homme veut, nul ne saurait le dire injuste.
1/L'obéissance à l'État est nécessaire pour vivre en paix. Nous avons tout intérêt à ce qu'il y ait un État et des lois pour encadrer nos actions. Quand l'homme jouit d'une liberté absolue, celle-ci s'autodétruit, car chacun en fait un mauvais usage contre les autres.
La loi permet de vivre ensemble en facilitant les rapports entre les gens. Le droit est l'ensemble des règles qui définissent les droits et les devoirs des personnes.
Quand la justice n'est pas juste l'injustice est exacte.
C'est normal. » Cette pensée s'appelle le darwinisme social. C'est justifier que les forts écrasent les faibles, car ce serait les lois de la nature.
Si l'on considère que l'État doit pour cela chercher à rendre les comportements individuels compatibles entre eux, il apparaît que la finalité politique de l'État est bien la justice. Un Etat est donc juste s'il permet aux individus de vivre ensemble dans la plus grande harmonie possible.
Les critères de l'injustice donnent en creux ceux de la justice. L'acte juste est celui qui est conforme aux lois, ou celui qui est réglé sur le concept de l'égalité. La justice du juge est dite corrective en ceci qu'elle rétablit une égalité rompue.
Pour qu'un acte soit considéré comme juste, il faut qu'il respecte le droit de chacun, c'est à dire que tout le monde puisse dire qu'il est juste, (en abandonnant les principes égoïstes tels que " si la loi va à l'encontre de mes intérêt personnels, en punissant un de mes actes alors elle et injuste").
Le principe d'égalité des citoyens devant la loi figure à l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Ce principe implique l'égalité des citoyens devant l'application qui est faite de la loi par l'institution judiciaire.
La loi est un processus de décision collective, qui se base sur le droit et la raison, lui donnant une légalité donc une légitimité qui s'applique à tous. En effet, comme ce sont des règles qui ont été convenu pour les autres et soi-même, il est injuste d'y désobéir, de les enfreindre.
La constitution :
Les normes constitutionnelles occupent le plus haut degré dans notre ordonnancement juridique. Elles constituent le cadre régissant l'organisation et le fonctionnement de l'Etat.