«La majorité de ceux qui restent dans la rue sont des personnes qui ont renoncé à appeler le 115 [le numéro d'urgence du Samu Social], soit parce qu'elles sont découragées, soit parce qu'il n'y a pas de places pour elles dans les centres d'hébergement, soit parce qu'elles n'ont tout bonnement pas réussi à joindre le ...
Deux éléments sont particulièrement fréquents dans les événements personnels, familiaux et sociaux qui mènent à la rue : les difficultés ou ruptures survenues dans l'enfance (28% des per- sonnes déclarent avoir subi de mauvais traite- ments contre 8,5 % dans la population générale ; 20 % ont été placées en institution ...
Les difficultés familiales (conflits, ruptures, abus, violence conjugale, etc.) sont aussi au nombre des facteurs conduisant à l'itinérance. De fait, lorsqu'elles rencontrent des difficultés personnelles, certaines personnes se retrouvent sans soutien, isolées, quelques fois rejetées ou abandonnées à elles-mêmes.
Le problème des SDF est un problème d'emploi. Pauvreté et errance sont également des problèmes de structure familiale et de migration. Sur le papier, il n'y a pas, a priori, de lien mécanique entre crise et nombre de sans-abri.
Les clochards sont des personnes qui sont pauvres et malheureuses. Les clochards ont peu de vêtements, souvent déchirés et ils demandent de l'argent dans les rues. Ils vivent souvent dans la solitude. A cause du manque d'argent, ils ne peuvent pas se nourrir correctement.
Les chiffres sont terribles : 30 à 50 % des personnes sans domicile fixe (SDF) sont atteintes de très graves maladies psychiques : schizophrénie ou troubles bipolaires sévères. Des personnes livrées à elles-mêmes, sans soins, désocialisées et souvent atteintes d'alcoolisme et de toxicomanie.
Les SDF morts en 2020 avaient en moyenne 48 ans, selon un recensement. C'est trente années de moins que l'espérance de vie moyenne du reste de la population.
S'installer dans ces centres urbains est primordial pour ces individus, car les espaces publics tendent à faciliter l'accession à certaines ressources nécessaires (nourriture, argent, aires de couchage chaudes) mais aussi à assurer l'anonymat et un faible contrôle social, ce qui est essentiel pour beaucoup dans la rue ...
La forte promiscuité, les risques de violences ou de vols, le refus d'être considéré comme en situation de détresse, la crainte d'être séparé d'un animal de compagnie sont autant de raisons qui poussent certains sans-abri à refuser les aides des associations.
37% des personnes sans domicile sont des inactifs.
Mais on y trouve aussi des gens qui ne “VEULENT” pas travailler. Je m'explique. Certains individus sont à la rue depuis tellement longtemps, ils sont si exclus, traumatisés, isolés, qu'ils ne cherchent plus à retrouver un toit.
« Ce sont les métropoles qui comptent le plus grand nombre de personnes, en particulier la ville de Paris, qui a recensé 2 600 personnes à la rue en 2022, détaille Manuel Domergue, également porte-parole du Collectif des associations unies (CAU).
Les trois quarts des sans-abri sont aujourd'hui des sans-papiers, le plus souvent d'origine africaine, surgis des grands mouvements migratoires que l'on a observés ces dernières années. Cette « migrantisation » des SDF fait qu'aujourd'hui, à peine 15 % des Français sont touchés par le phénomène.
Espagne. Selon l'association Caritas, il y avait en 2018 plus de 40 000 personnes sans-abri en Espagne.
Le clochard, une personne qui sort du droit chemin
Étymologiquement, ce mot nous vient du verbe « clocher », lui-même issu du latin cloppicare, qui signifie boiter. De ce verbe sont aussi nées les expressions « clopin-clopant » ou « marcher à cloche-pied ».
Quand on est sans domicile, les gestes les plus simples, comme se laver et nettoyer ses vêtements, peuvent devenir très complexes. Les bains-douches municipaux mettent gratuitement à votre disposition des cabines individuelles, mais vous devez apporter votre nécessaire de toilette.
Des conditions d'éligibilité à revoir ? Plus d'un sans-domicile sur dix ne remplit pas les conditions d'éligibilité aux prestations sociales, comme la nécessité d'une stabilité de résidence sur le territoire français depuis au moins trois mois, mais aussi certains critères d'âge, pour le RSA par exemple.
Les sans-abri peuvent être confrontés à une espérance de vie réduite, des problèmes de santé, des discriminations, de l'isolement et des difficultés d'accès aux prestations et services publics de base.
Peut-être qu'elle cherche plutôt du divertissement (oui, car c'est toujours un humain). Ou alors elle veut économiser. En lui donnant de la nourriture, tu lui donnes un truc périssable. Si ça se trouve elle veut économiser pour payer une chambre quelque part, qu'elle peut s'offrir seulement une fois par semaine.
« La plupart partent de chez nous avec un logement, explique Joëlle Ouriemi. Et, alors que 64 % d'entre elles étaient sans emploi à leur arrivée, 83 % ont un CDI à leur départ. Elles mettent en moyenne dix-huit mois à se réinsérer : trouver un emploi et un logement, et vivre de façon autonome.
« Il y a plein de raisons pour lesquelles un SDF refuse d'être mis à l'abri : ne pas être en communauté, certains sont dans des situations psychologiques très compliquées, d'autres souhaitent rester en couple, d'autres sont avec des animaux domestiques (…).
Les personnes sans-abri optent pour une variété de solutions pour passer la nuit et se reposer. Cela va de la demande de places dans les centres d'hébergement d'urgence (via le numéro 115) à l'installation de tentes dans l'espace public, en passant par l'utilisation de parkings souterrains.
Si la personne disposait d'argent sur son compte bancaire ou avait souscrit un contrat obsèques, les frais relatifs à son enterrement seront prélevés directement par les pompes funèbres. À défaut, c'est la commune qui prendra en charge ses obsèques.
Lorsqu'une personne sans famille ni proches et parfois sans ressources décède, la responsabilité des obsèques revient au maire de la commune où s'est produit le décès. La prise en charge des frais d'obsèques dépend alors de la situation du défunt.
Les Permanences d'Accès aux Soins de Santé - PASS
Elles permettent une prise en charge médicale et sociale pour des personnes ayant besoin de soins mais ayant du mal à y accéder via leurs conditions de vie, ou de leurs difficultés financières. Elles donnent accès à des consultations de médecine générale ou spécialisée.