2 – Meursault s'affirme comme un homme dans ce mouvement de découverte de soi ( passage partiel à partie 2 ) comme dans la catharsis antique qui fait passer de la terreur à la pitié. - solitude tragique du héros face à l'aumônier qui « représente tous les autres ».
L'impuissance de la raison humaine est ainsi reflétée dans le naufrage des mots. En somme, le tragique peut être produit par tout ce qui montre à l'homme qu'il ne peut pas contrôler sa vie: le temps, les déterminismes biologiques, voire les conventions sociales, qui se retournent contre l'individu.
Meursault peut être considéré comme un héros de récit d'initiation. Il y a en effet une évolution entre le début et la fin, même si le personnage ne montre pas ses sentiments. Au début du récit, Meursault est dans l'indifférence de tout ce qui lui arrive.
Meursault est étrange pour le lecteur, très déroutant, puisqu'il est parfois difficile de suivre sa logique. Enfin, l'impression qui demeure tout au long de l'histoire, c'est que Meursault semble étranger à sa propre vie. Il fait des choses sans savoir vraiment la raison pour laquelle il agit de telle manière.
« Meursault » fait penser au couplage de meurtre (avec « meur ») et de soleil (avec « sault »). Le nom du personnage principal renvoie ainsi directement aux moteurs de l'histoire. C'est en effet par le simple effet sensible du soleil sur son esprit et sa peau qu'il en viendra à tuer l'Arabe.
Un homme qui a fondé ses seules certitudes sur le désir, la joie des sens, l'accord avec le monde, le bonheur terrestre. « Le bonheur et l'absurde sont deux fils d'une même terre » dit le Mythe de Sisyphe […] ; Meursault ne renie ni l'un ni l'autre.
j'ai tiré encore quatre fois. Meursault, plutôt que de subir le destin, décide ici de le prendre en charge. Plutôt que d'être victime de l'absurde, il décide d'assumer son geste en le réitérant, ostensiblement, quatre fois. Ces quatre coups supplémentaires sont un acte d'affirmation de soi.
Meursault donne une image de passivité : la narrateur exprime son étonnement devant ce qui lui arrive.
Ainsi la deuxième partie révèle-t-elle le sens du livre : Meursault est donc bien cet « étranger » aux autres qui remet en question notre façon d'être, de sentir ou de penser et dont l'existence même est intolérable parce qu'elle nous rappelle que tout est vanité.
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
Le personnage principal de L'Etranger d'Albert Camus est Meursault. C'est un personnage assez étrange qui se fait remarquer par sa grande indifférence. Lorsque sa mère est morte, il n'a pas montré le moindre sentiment de tristesse. Ce manque de communication avec son entourage est sans doute ce qui a causé sa perte.
Troisième roman francophone le plus lu dans le monde, « L'étranger » d'Albert Camus raconte l'absurdité du monde qui se révèle à un homme qui n'a jamais trouvé de sens à l'existence. Étranger à soi-même, étranger au monde, étranger à la société, étranger à l'autre Meursault est.
le personnage « sans qualités », l'être ordinaire vivant une vie ordinaire dans un cadre ordinaire ; • le héros négatif, porteur de valeurs anti-héroïques et en général antisociales. Il est souvent corrompu, violent, immoral.
Le tragique est le caractère de ce qui est funeste, fatal, alarmant ou attaché à la tragédie.
En effet dans un discours plein de véhémence, Meursault rejette la vérité de l'aumônier pour affirmer sa propre vérité : la vie est absurde et n'a pas de sens, les vies se valent toutes.
C'est dans la mort que Meursault trouve la libération si attendue «je me sentais prêt à tout revivre ». On peut «jouer à recommencer». Si Meursault refusait de pleurer sur sa mère, c'est pour ne pas nier le bonheur de ses derniers instants. ---+ Le bonheur passe par l'acceptation et par le renoncement.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
En effet, Meursault est étranger à la société, à la justice, à lui-même. Il est étranger à la société, parce qu'il ne s'identifie pas à elle. Ils ne se comprennent pas mutuellement, ce qui les met mal à l'aise. Ils n'ont ni les mêmes valeurs ni la même vision du monde, ils sont trop différents.
Le jour du crime, Meursault veut fuir le soleil, veut fuir les femmes, et retrouver l'ombre de la source qu'il avait entrevue sur la plage. Mais l'Arabe est là, devant la source. Il le tue. On peut lire son acte avec l'hypothèse du refoulement, faire de son acte un retour du refoulé et lui donner un sens œdipien.
A cause de cette brûlure, Meursault fait un pas en avant; l'Arabe sort le couteau, la lame brille au soleil et atteint de son reflet Meursault au front. Le feu gagne maintenant la mer et le ciel, et Meursault pour secouer la sueur et le soleil tire quatre fois et le tue.
Le soleil joue un rôle important voire crucial dans le roman L'Etranger de Camus. Dans deux des trois événements majeurs autour desquels s'articule le roman, le soleil a une symbolique marquée qui est étroitement liée à la souffrance et surtout à la mort.
Meursault : personnage principal, de prénom et d'âge inconnus, mais jeune. L'Arabe principal : tué par Meursault d'un coup de feu et ensuite criblé de quatre autres coups.
Meursault n'est que sensibilité, contact avec la nature, mais il est obligé de vivre parmi les hommes. Et il ne parvient pas à « jouer le jeu » social. Ce que la société attend de lui, il ne sait pas le lui donner .
Meursault est une monade existentielle. Le monde qui l'entoure n'interagit pas avec lui, parce qu'il manque complètement d'ouverture envers les hommes avec qui Meursault entretient seulement des relations superficielles. Il ne s'implique ni dans l'amitié ni dans l'amour, amour auquel il est incapable de répondre.
Comme toute autre œuvre littéraire de ce cycle camusien, l'Etranger a pour but d'inciter une réflexion profonde sur l'absurde fondamental de la condition humaine qu'il faut analyser ; afin de pouvoir le dépasser et évoluer vers une révolte positive qui débouche sur un potentiel d'humanisme.