Molière, en forçant le portrait, l'a rendu ridicule : il devient comique parce qu'il est risible tant la terreur qu'il inspire est fabriquée. Harpagon « énigme », pense Jules Lemaitre. Peut-être, ou bien simplement fantoche grotesque par lequel Molière lance ses griffes contre l'usure et l'avarice.
Pourquoi Harpagon est-il un personnage comique ? Malgré sa violence, ses gesticulations, ses emportements et ses éclats de voix, Harpagon est avant tout un personnage de comédie. On rit souvent de lui et à ses dépens.
Le comique de personnage
Mais Harpagon devient également persuadé qu'il est victime d'une persécution : tout le monde lui en veut, tout le monde lui en a toujours voulu ! Lui qui était obsédé par la possession, le voilà obsédé par la dépossession.
Les procédés comiques
Le comique de mots : les répliques des personnages sont amusantes car il y a de nombreuses répétitions, des jeux de mots et parfois même des injures. Le comique de caractère : Molière se moque de l'avarice d'Harpagon. Le comique de situation : Harpagon ignore qui est réellement Valère.
Harpagon est un personnage de la pièce de théâtre L'Avare de Molière. Riche veuf, il est le père de Cléante et d'Élise, deux jeunes gens en âge de se marier. Lui-même compte épouser Mariane. Le personnage a donné lieu à l'antonomase harpagon pour désigner une personne avare.
Colérique, violent, obstiné, Harpagon est, au dire de son valet, « de tous les humains l'humain le moins humain, le mortel de tous les mortels le plus dur et le plus serré ». Il ne trahit jamais ce jugement dans ses attitudes, que ce soit avec ses enfants ou avec sa jeune maîtresse.
Pas avare de talent
Sa raison de vivre est son or, à tel point que quand il le perd, il en vient à se soupçonner lui-même. Cette pièce est une bonne illustration philosophique de la fin et du moyen. Est ce que l'argent est une fin ou un moyen? Pour arriver à la fin bonheur, il faut le moyen bonheur.
Harpagon représente l'avarice. C'est un homme riche et veuf, père de deux adultes en âge de se marier : Cléante et Elise. Il n'est pas économe ou frugal, mais plutôt chiche, égoïste et s'obstine à faire quelque dépense que ce soit : « Quand il y'a à manger pour huit, il y'en a bien pour dix. »Acte III, scène I.
Ce sont des passions potentiellement destructrices, contre lesquelles Molière met en garde son public. De façon générale, à travers ses comédies, Molière met en scène des questions morales qui concernent la nature humaine, la société et les autorités. Il croit à une nature libre, mais raisonnable.
Les comédies de Molière allient à la perfection la puissance comique et la critique morale et sociale. Écrites au XVIIe siècle dans un style original, parfois contesté à l'époque, elles sont encore jouées aujourd'hui et toujours appréciées par le public moderne.
"Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger", telle est la devise d'Harpagon.
Harpagon est le père d'Elise et de Cléante qu'il souhaite marier à moindre coût. Pour ce faire, il décide que son mariage aura lieu en même temps que celui de ses enfants. Car lui-même est un riche veuf qui ne tient qu'à une seule chose : son argent.
Pourquoi est-il devenu célèbre ? Molière critique avec humour les luttes de pouvoir et les rapports hommes-femmes. Certaines de ses pièces font scandale, comme Tartuffe, qui dénonce les mensonges de certains religieux. Dans Le Misanthrope, Molière ridiculise les gens riches et leurs manières précieuses.
La critique de la société d'ordres
À l'époque de Molière, la société est divisée en classes sociales. Si Jourdain fait rire, Molière dénonce tout de même le système de classes qui existe à la cour de France. Il insiste sur l'injustice que cela crée.
Les procédés comiques sont variés : comique de mots ou de gestes relevant de la farce (Molière, Les Fourberies de Scapin), comique de situation, comique de caractère dans la satire sociale ou la peinture des grands défauts humains (Tartuffe, Les Femmes savantes, L'Avare).
Harpagon est le personnage principal, un avare qui préfère son argent à ses enfants. Il en a deux, Cléante et Élise, pour qui il veut arranger des mariages pour gagner de l'argent. Lui veut épouser Mariane, une jeune fille sans fortune vivant avec sa mère.
Harpagon est terrifié par une crainte obsédante : il a dissimulé dans le jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d'or, il a peur qu'on la découvre et qu'on la lui vole.
En effet, le comique dans l'Avare est omniprésent. Il est principalement lié à la caricature, moquerie du caractère avare d'Harpagon. Les quiproquos ainsi que les situations impromptues s'y ajoutent afin de créer une pièce comique.
L'Avare, ou l'école du mensonge de Molière est un fleuron du Théâtre Français écrit en 1668. C'est un mélange unique de comique et de tragique qui créa le genre nouveau de la grande comédie dramatique.
L'objectif de Molière dans ses pièces est à la fois de plaire au spectateur et de l'instruire. C'est d'ailleurs là une règle classique. Le dramaturge s'y conforme souvent, par exemple dans des pièces comme Tartuffe où il présente une critique de l'hypocrisie.
Le genre sérieux. Molière est essentiellement un écrivain comique, un auteur de comédies. Mais il a écrit quelques pièces relevant du genre sérieux. Il a composé une « comédie héroïque », Don Garcie de Navarre ou le Prince jaloux, qui fut un échec.
Elle dénonce les travers d'une époque, d'un groupe ou d'une classe sociale, généralement dominante. La comédie de mœurs est souvent caractérisée par une critique sociale. Généralement la dimension satirique vise un travers particulier ou une convention visible très ciblée de la communauté dépeinte.
Le comique
Si les comédies peuvent n'avoir pour simple but que de faire rire (farces, théâtre de boulevard), elles ont le plus souvent une visée plus profonde. En faisant rire les spectateurs d'un personnage caractériel ou d'une situation absurde, l'auteur dénonce les défauts et les travers humains.
Molière en travestissant Toinette en médecin dénonce toute l'absurdité et la vacuité du corps de la médecine. En effet, il prête à Toinette les mêmes mimiques qu'aux vrais médecins de sa pièce.