Il est le signe d'un mal-être profond qui peut nécessiter une aide extérieure. Un comportement violent peut aussi dénoter certaines lacunes au niveau des perceptions morales ou de l'acceptation des limites. Il est urgent d'agir avant qu'il ne devienne un danger pour lui-même et les autres.
Mais l'adolescence est également une période de grande vulnérabilité où les jeunes peuvent adopter des comportements excessifs voire à risques : alcool, drogues, violence, exposition de soi sur Internet, dépendance affective…
C'est donc une période compliquée où l'adolescent, qui n'est plus tout à fait un enfant et pas encore un adulte, se cherche beaucoup. Il veut démontrer qu'il est “grand”, d'où cette envie de se révolter ou de montrer qu'il se fiche de tout.
Si l'ado s'énerve, crie... ne paniquez pas et parlez lui calmement, en lui précisant qu'il ferait bien de mesurer ses propos et de ne pas aller plus loin. Campez sur vos positions et ne revenez pas sur les paroles que vous avez dites ou sur les décisions que vous avez prises.
Une attitude qu'il ne faut pas laisser passer, tout en subtilité. Un enfant qui tape témoigne souvent de son envie de proximité avec ses parents. "Depuis quelques mois, mon fils de trois ans nous tape lorsqu'il pique une colère. On a beau lui répéter qu'il n'a pas le droit de le faire, puis le punir, il recommence.
Rappelez-vous : un ado qui râle est un ado en bonne santé qui cherche une limite. Concentrez-vous sur ce qui vous semble juste. Laissez-le se plaindre et maintenez votre décision fermement. Dites : “Eh oui, c'est ainsi…” sans commentaire.
Selon les différents ouvrages publiés sur la question, la période de l'adolescence commencerait entre 9 et 16 ans et finirait vers 22 ans. Mais pour certains scientifiques, cette période tendrait à se rallonger jusqu'à 24 ans en moyenne.
La vérité est que les adolescents sont conçus pour s'opposer à leurs parents. C'est leur destin. Votre adolescent vous « déteste » parce qu'il en a besoin pour accomplir son plan ultime, être un adulte. La plupart des adolescents qui disent « je te déteste » ne le ressentent et ne le pensent pas vraiment.
Pour négocier une limite, nous pouvons discuter avec notre adolescente ou adolescent et arriver à une entente avec elle ou lui sur la limite imposée ainsi que sur les conséquences si elle ou il la dépasse. Établir des limites ensemble favorise la prise en charge du jeune et le développement de son autonomie.
L'adolescence peut être une période troublée. Le jeune, en manque de repères dans un corps qu'il a parfois du mal à reconnaître, recherche son identité. La difficulté vient aussi du fait que tout se joue, dans un rapport, pas toujours facile, à l'autorité parentale.
On dit d'un adolescent qu'il est difficile, d'abord parce que les structures classiques proposées sont en échec face à lui. Il n'est pas, lui, « personnellement difficile », mais il est difficile pour tous les autres de le comprendre, de lui donner une place, de s'occuper de lui.
Il est important de punir l'adolescent de façon constante (pour un même comportement jugé inacceptable), mais sans lui reprocher toutes les erreurs qu'il peut commettre au quotidien. Tout d'abord, il faut garder en tête l'impact de l'action jugée répréhensible et l'intention du jeune.
Les adolescents auront parfois tendance à mentir lorsque vous posez trop de questions, que vous les encadrez à l'excès ou que vous vous inquiétez pour rien (à leurs yeux…). C'est souvent le principe de « ce qu'on ne sait pas ne fait pas mal… » Ils vous mentiront alors pour se défaire d'une emprise trop étouffante.
Exemples : Réparer ce qu'on a cassé, remettre en place ce qu'on a dérangé, nettoyer ce qu'on a sali. Ou bien supprimer une heure de la prochaine sortie si l'ado est rentré une heure en retard sur l'horaire prévu. Chacun juge de ce qui est important dans le cadre familial.
Parler avec tendresse et empathie, cela baisse le niveau de stress du parent et de l'enfant. Puis enchainer, en pratiquant l'écoute, avec un petit peu d'explication. Se dire que c'est un mauvais moment à passer et que l'enfant va forcément finir par se calmer afin de pouvoir en reparler avec lui tranquillement.
Sur un ton calme, faites-lui part de la situation. Dites-lui que vous aimeriez la comprendre et trouver ensemble des solutions pour l'améliorer (parler de la situation et du comportement et non de votre fille sinon elle risque de se placer sur la défensive et se refermer pour le reste de la conversation).
L'adolescent qui ne se sent pas sécurisé dans son environnement familial va ejeter les autres afin de provoquer chez eux un sentiment d'insécurité. Refus de l'autorité, insultes, agressivité… les adolescents ont généralement tendance à adopter un mode de communication plus ou moins violent.
- Depuis le 22 décembre dernier et l'adoption du projet de loi "égalité et citoyenneté", "tout recours aux violences corporelles" est interdit dans l'exercice de l'autorité parentale. En clair : les parents n'ont plus le droit de donner une fessée ou une gifle à leurs enfants.
L'agressivité envers sa famille vient signaler que la relation entre la personne agressive et sa famille mérite d'être traitée autrement que par l'indifférence, coup de gueules ou carrément des passage à l'acte : un père qui frappe sa femme, la fille qui tape son père ou le fils qui agresse sa mère.
Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine d'une souffrance chez l'adolescent – la séparation ou le divorce des parents, le manque d'affection depuis la petite enfance, un harcèlement à l'école ou à la maison, une nouvelle belle-famille, le manque de contacts sociaux et d'amis, l'inconfort physique causé par une prise ...