L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
Selon son étude publiée en 2015, un client Netflix aurait une empreinte carbone de seulement 300 g de CO2 / an et ajoute que ses infrastructures émettent 0,5 g de CO2 équivalent pour une heure de streaming. Et s'en amuse : "En moyenne la respiration humaine émet environ 40g par heure, près de 100 fois plus.
Selon une étude, regarder sa série préférée pendant une heure revient à utiliser une climatisation pendant 40 minutes. Au total, ce sont 100 g de carbone qui sont rejetés durant cette période. La plateforme est en retard par rapport aux autres géants de la tech sur ce sujet.
La plateforme a récemment dévoilé son empreinte carbone mondiale. « Une heure de streaming en 2020 correspond en moyenne à moins de 100 grammes équivalent CO2, soit la consommation d'un ventilateur de 75 W pendant 6 heures », révélait Emma Stewart, directrice du développement durable chez Netflix.
La pollution numérique du streaming
La consommation mondiale de streaming vidéo émet 300 millions de tonnes de CO₂ dans le monde chaque année [16]. Cela correspond à la pollution numérique d'un pays comme l'Espagne ! Regarder une heure de vidéo consomme autant d'électricité qu'un réfrigérateur pendant une année [17].
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
Ainsi, en 2020, la Chine arrive en tête d'un tel classement avec des émissions de CO2 représentant 9 899 millions de tonnes, soit plus de 30 % des émissions mondiales. Les États-Unis sont à la deuxième place avec 4 457 millions de tonnes de CO2 émis (13,8 % du total mondial).
Selon une étude de 2019 du think tank "The Shift Project", la consommation de vidéos en ligne était responsable de 60% des flux de données mondiaux, et représente 300 millions de tonnes de CO2 par an en 2018, soit ce que rejettent annuellement des pays comme l'Espagne ou la France.
Netflix estime qu'une heure de streaming sur sa plateforme produit « bien moins » de 100 grammes d'équivalent dioxyde de carbone (CO2e), une unité de mesure de l'empreinte carbone. Selon l'organisation Carbon Trust, un Européen produit en moyenne de 55 à 56 grammes de CO2e pour chaque heure de streaming.
Même si le visionnage d'un film en streaming ne rejette pas beaucoup plus qu'un DVD, les plateformes comme Netflix ou Youtube ont fait exploser le visionnage de films et vidéos par utilisateur d'où une empreinte carbone forcément accrue.
Données utilisées par heure, par appareil :
Élevée (High) : Qualité vidéo optimale : Définition standard : jusqu'à 1 Go. Haute définition : jusqu'à 3 Go. Ultra haute définition (4K) : jusqu'à 7 Go.
L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
La qualité d'affichage dépend du réseau
Il est possible de gérer l'utilisation de la bande passante par Netflix, si par exemple, votre fournisseur d'accès à Internet a limité la bande passante ou les données. Il suffit de régler les paramètres de qualité vidéo sur "Basse" ou "Moyenne" pour consommer moins de données.
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
Fabrication VS utilisation
On parle aussi de poids carbone. Fabriquer nos outils numériques, c'est utiliser des procédés comme l'extraction et le raffinage des métaux, source de pollution. Le transport des appareils génère aussi des émissions de gaz à effet de serre ; avion et bateau en premier lieu.
Quels sont les impacts du numérique ? Le constat est sans appel : le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre risque de doubler d'ici à 2025. En France, le secteur du numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre les 7% d'ici 2040.
Les transports, première source de gaz à effet de serre
Selon cet inventaire, les transports sont la première source de gaz à effet de serre en France métropolitaine (29,7 % des émissions en équivalent CO2 en 2017), devant l'industrie et le secteur tertiaire (25,8 %) ou l'agriculture (18,9 %).
Gérer efficacement sa boîte mail ( spams, e-mailing, pièces jointes) Nettoyer sa boîte mail régulièrement est une manière facile de réduire la pollution numérique, et c'est bon pour la planète. En effet, un Français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Un mail avec une pièce jointe peut émettre 19g de CO2.
Selon le rapport émis par le think tank, regarder des vidéos en ligne aurait généré en 2018 autant de gaz à effet de serre que l'Espagne, soit près d'1% des émissions mondiales(4) !
Les vidéos sont en effet très lourdes en données ; 10 heures de vidéos haute définition contiennent plus de données que tous les articles de Wikipedia en anglais au format texte, rappelle le rapport. Et pour les transférer entre nos différents terminaux, beaucoup de ressources énergétiques sont consommées.
La pollution atmosphérique est responsable d'une mortalité et d'une morbidité importantes et devrait constituer une cible de prévention explicite dans les plans de santé relatifs au cancer, aux maladies cardio-vasculaires et aux maladies respiratoires.
En détruisant des habitats riches en vie animale, végétale et en insectes, le sucre serait la plantation qui détruit le plus de biodiversité dans le monde. En plus de son utilisation intensive d'eau et de pesticide, la culture de la canne à sucre ou de la betterave à sucre provoque aussi une forte érosion des sols.
Dans la lutte contre le changement climatique, le méthane émis par les vaches est un polluant que l'on ne peut tout simplement pas se permettre de négliger.