Cet effet agréable est dû au fait que l'alcool stimule la production d'endorphines, ces opioïdes naturels fabriqués par le cerveau. Il augmente aussi la production de dopamine, activant le système de récompense du cerveau – qu'on appelle aussi le système mésolimbique.
Le résultat est sans appel : les spiritueux types rhum, gin et whisky ne sont que rarement liés à des sensations positives (20 % des sondés seulement témoignent que cela les aide à se détendre), et sont plus largement sources de sentiments d'agression et de tristesse que les autres breuvages (un tiers du panel l'avoue) ...
Une consommation d'alcool extrême peut également conduire à une «psychose alcoolique». On se retrouve alors dans une confusion totale et on peut avoir des idées délirantes.
29,8% des personnes interrogées ont en effet déclaré se sentir plus agressives lorsqu'elles buvaient des spiritueux, alors qu'ils ne sont que 7,1% a l'observer en consommant du vin rouge. Quant au vin blanc, il aurait des effets qui diffèrent d'une personne à une autre…
Selon une étude publiée dans Clinical Psychology Science et relayée par nos confères du New York Post, l'état d'ébriété d'un individu révèle sa réalité et sa vraie personnalité. Un test a été effectué sur un groupe de 156 participants volontaires.
L'alcool entraîne la sécrétion d'endorphines dans le cerveau
Pour ceux qui ne le savent pas, les endorphines sont les hormones du bonheur. Elles viennent se stocker dans une zone du cerveau, et plus il y en a, plus la personne se sent heureuse.
La personne alcoolique, même dans les moments où elle est sobre, montre peu de dynamisme, pas d'envie de sortir, de se promener, de prévoir des vacances… voire un désintérêt total pour la vie quotidienne.
Confiance en soi, assurance, relaxation, désir sexuel, agressivité, nervosité, dépression, solitude, agitation ou tristesse sont quelques effets émotionnels de l'alcool. Cela dépend de la personnalité de chacun, le type de boisson alcoolisée, et le plus important, la quantité.
Des doses d'alcool faibles ou modérées ont un effet euphorisant, induit par l'activation du système de récompense libérant de la dopamine – le neuromédiateur du plaisir –, et un effet relaxant parce qu'il inhibe le système inhibiteur du comportement. L'alcool favorise les relations interpersonnelles.
Son analyse suggère que sur nos angoisses, l'alcool possède un effet particulièrement traître. En ciblant nos récepteurs GABA, censés calmer le cerveau et réduire le taux d'excitation dans les neurones, il fait disparaître le moindre sentiment de stress.
Alcool et dépression
L'association de troubles dépressifs et d'une dépendance à l'alcool n'est pas rare. Des signes d'alcoolisme sont ainsi retrouvés chez près d'une personne dépressive sur 10. De même, environ 40 % des sujets alcoolo-dépendants présentent des troubles dépressifs.
L'alcool engendre chez certains un comportement impulsif et agressif qui peut se convertir en un comportement automatique s'ils boivent trop d'alcool sur le long terme. Et il faut ajouter à cela les altérations que l'alcool peut causer au cerveau. Celles-ci réduisent encore plus la maîtrise de soi.
un désir de consommer des boissons alcoolisées puissant, compulsif, irrésistible. le besoin de boire toujours plus pour ressentir l'ivresse. l'apparition de symptômes de manque lors d'arrêt de la consommation. une consommation persistante malgré la survenue de problèmes liés à la consommation d'alcool.
Une érythrose faciale (gonflement et rougeur du visage), parfois de la couperose témoignent d'une consommation d'alcool excessive. Si c'est une personne plus proche de vous, comme votre conjoint, observez-le intimement.
Tenter de quitter l'alcool pour céder à la pression mise par sa conjointe, ses enfants ou ses collègues est voué à l'échec. La guérison démarre le jour où l'on se dit “cette fois, c'est terminé, ce verre c'était le dernier –à vie”. On appelle cela “le déclic”.
Passez en revue vos habitudes et modifiez celles qui vous incitent à boire de l'alcool. Privilégiez les activités où vous n'allez pas être tenté de boire. Retardez le premier verre en commençant par des boissons non alcoolisées. N'oubliez pas de boire régulièrement de l'eau et de manger pendant vos soirées.
Nos émotions refoulées
L'alcool intensifie nos émotions. Par exemple, si vous vivez des moments difficiles au sein de votre couple, il se peut que vous vous mettiez à pleurer toutes les larmes de votre corps juste en y pensant, même si d'ordinaire vous contrôlez très bien vos émotions.
Etre «ivre d'amour» est une métaphore courante dans notre culture qui assimile souvent l'attirance sexuelle ou sentimentale à une perte momentanée de raison… L'alcool induit un état second à quoi on a souvent comparé le désir. Il rend fou.
C'est alors un moyen pour lui d'évacuer sa frustration, en essayant de se raccrocher à quelque chose qu'il avait avec vous.
S'il commence à se sentir mal, parlez-lui pour le garder conscient, partez prendre l'air ensemble, restez près de lui s'il vomit, calmez-le s'il devient agressif. Si votre ami s'est endormi, protégez-le du froid mais aussi de toute source d'agression potentielle car il est sans défense.
Si l'on voit (ou boit, c'est selon) le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, on peut retenir que la consommation chronique d'alcool rend plus extraverti mais aussi plus stressé, plus impulsif, moins agréable …