La fulgurante ascension des prix du blé et du maïs depuis un an sur les marchés internationaux provoque une nouvelle crise alimentaire. Les premières victimes : les ménages pauvres des pays où ces céréales sont la base de leur alimentation et qui les importent massivement du marché international.
En effet, l'étude menée par Myriam Qadi montre que "les féculents, semoules, pâtes, farines et riz continuent de diminuer en termes de disponibilité", notamment du fait "d'un niveau de vente qui reste très élevé sur ces produits", mais "sans être à un niveau critique en termes de stock".
De multiples épisodes de sécheresse, de chaleur et d'inondations en 2020, 2021 et 2022 liés au changement climatique ont considérablement nui à l'approvisionnement et aux réserves alimentaires mondiales, ce qui a rendu le système alimentaire moins résilient face à des chocs comme la guerre en Ukraine.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Manque d'eau et fortes chaleurs
Les périodes de fortes chaleurs à répétition et la sécheresse inédite de cette année comptent parmi les principaux responsables de ce manque de lait. En effet, pour faire du lait, il faut des vaches. Et pour nourrir les vaches, il faut du fourrage.
Cette fois, la canicule est en cause. Il y a eu 28 % de ventes en plus cet été 2022. Les consommateurs modifient leurs habitudes alimentaires. C'est tant mieux, car les difficultés d'approvisionnement vont se multiplier.
En 2021, ce sont 828 millions de personnes qui souffraient de la faim à travers le monde. Le rapport de 2022 va plus loin et, estime que 670 millions de personnes seront encore confrontées à la faim en 2030 -pratiquement aucun progrès depuis 2015 – date à laquelle l'objectif de la faim zéro a été fixé.
«La pénurie actuelle en rayons est liée à des achats massifs. Le marché de l'huile est habituellement un marché stable et nous ne pouvons pas multiplier par deux nos capacités de production en trois semaines.
Certaines ruptures d'approvisionnement de produits n'ont rien à voir avec l'épidémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, les achats de précaution. Certaines sont la conséquence de décisions des professionnels du secteur, agro-industriels ou distributeurs, suite par exemple à une alerte sanitaire.
Guerre et changement climatique accentuent la faim dans le monde. Les causes de la faim sont nombreuses dont l'extrême pauvreté, le manque d'investissement dans l'agriculture, la mauvaise répartition des ressources alimentaires et le gaspillage.
La faim dans le monde, comme la famine, apparaît à cause d'une multitude de facteurs étroitement liés qui s'alimentent entre eux. Conflits, crises alimentaires, politiques non adaptées, catastrophes climatiques à répétition ne font qu'augmenter les risques de famines et les situations de crises alimentaires.
Le monde est actuellement menacé par un nombre sans précédent de famines. Environ 30 millions de personnes se trouvent en situation de grave insécurité alimentaire et de malnutrition dans le nord-est du Nigeria, au Soudan du Sud, en Somalie et au Yémen.
Selon le rapport sur les points chauds de la faim, publié conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et le Programme alimentaire mondial, les habitants du Soudan du Sud, du Yémen, et des régions Nord de l'Ethiopie et du Nigeria, sont particulièrement exposés.
Quels sont les pays les plus touchés par la faim ? D'après un rapport publié début juin par la FAO et du PAM (Programme alimentaire mondial des Nations Unies), les pays où la situation est la plus critique sont : l'Éthiopie, le Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen, avec l'Afghanistan et la Somalie.
Alors que la pénurie d'huile de tournesol se prolonge, une autre denrée vient à manquer sur les étals : la moutarde. En cause, une baisse des importations due au climat et à la guerre, et une trop faible production locale. La moutarde vient à manquer dans les rayons de supermarché.
Pénurie : pourquoi n'y a-t-il plus d'huile de tournesol dans les magasins ? En rupture de stock un peu partout dans le pays, l'huile de tournesol est menacée par la pénurie. En cause ? La guerre en Ukraine et son prix bas.
Ici l'aluminium n'est pas un cas isolé, bien au contraire, c'est à une pénurie d'envergure que les industriels font face, concernant l'ensemble des matières premières : le cuivre a ainsi gagné entre 30% et 50% (selon sa finition), et le plastique, directement lié à la hausse du prix du pétrole est également pointé.
Après l'huile de tournesol, le beurre. Les stocks n'ont jamais été aussi bas, ce qui fait craindre une pénurie et une envolée des prix. En cause, une diminution de la production de lait engendrée par l'inflation et la sécheresse de cet été.
Le phénomène traduit des tensions multiples, entre inquiétude des consommateurs, guerre en Ukraine, hausse des coûts de production ou encore négociations commerciales ardues, sur fond de forte inflation.
Pénurie de moutarde : voici sa date de retour dans les rayons des supermarchés et ce sera en 2022.