Il y a d'abord celui des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses ou le gel, qui, depuis plusieurs années, touchent les récoltes, entraînant une baisse importante de la production céréalière.
Après la pénurie de moutarde, d'autres produits pourraient prochainement manquer dans les rayons, explique BFM TV lundi 22 août 2022. Parmi eux, les huiles, les féculents, les farines, les pâtes et le riz.
Cette fois, la canicule est en cause. Il y a eu 28 % de ventes en plus cet été 2022. Les consommateurs modifient leurs habitudes alimentaires. C'est tant mieux, car les difficultés d'approvisionnement vont se multiplier.
Le phénomène traduit des tensions multiples, entre inquiétude des consommateurs, guerre en Ukraine, hausse des coûts de production ou encore négociations commerciales ardues, sur fond de forte inflation.
De multiples épisodes de sécheresse, de chaleur et d'inondations en 2020, 2021 et 2022 liés au changement climatique ont considérablement nui à l'approvisionnement et aux réserves alimentaires mondiales, ce qui a rendu le système alimentaire moins résilient face à des chocs comme la guerre en Ukraine.
En raison notamment du manque de céréales et de la hausse des prix de l'énergie, résultant du conflit en Ukraine, certains fabricants italiens de pâtes arrêtent leur production.
Huile de tournesol, chips et chocolat
L'huile de tournesol est en effet un des produits les plus concernés par le risque de pénurie. Et pour cause, l'Ukraine et la Russie sont de loin les plus gros exportateurs de cette denrée alimentaire.
Cette pénurie est une conséquence du contexte politique et économique, comme pour l'huile de tournesol, mais aussi au réchauffement climatique.
«Conditions climatiques, mauvaises récoltes, conflit Ukraine-Russie et autres difficultés de production ont sensiblement accéléré les pénuries de certains produits depuis le début de l'année, et ont mis à mal la disponibilité en linéaire en 2022», confirme au Figaro François Laffontan, consultant chez le panéliste ...
«La pénurie actuelle en rayons est liée à des achats massifs. Le marché de l'huile est habituellement un marché stable et nous ne pouvons pas multiplier par deux nos capacités de production en trois semaines.
Partout en France, il manque certains produits de base : de l'huile, de la moutarde, du poulet. Pour cause, la guerre en Ukraine, mais aussi la sécheresse dans plusieurs pays et l'épidémie de grippe aviaire, trois fléaux qui touchent directement notre panier de courses.
Pour la Russie et l'Ukraine, qui figurent parmi les plus grands exportateurs de blé, le premier pays acheteur est, de loin, l'Égypte. La Chine, elle, se fournit surtout auprès du Canada, des États-Unis et de la France. Publié le 09 avril 2022 à 14h03 Lecture 1 min.
Les céréaliers britanniques, qui ont récolté un blé d'une qualité raisonnable cette année, sont des fournisseurs réguliers de la France mais en général plutôt de blé fourrager pour l'alimentation animale», indique Damier Vercambre, courtier chez Inter Courtage.
Le blé, fleuron du marché mondial des céréales
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
Osons une sécurité sociale de l'alimentation
Sur les réseaux sociaux, des consommateurs font état de rayons garnis d'huile et de moutarde en Espagne ou au Portugal, à des prix jugés inférieurs à ceux pratiqués en France. «Actuellement en vacances en Espagne.
Le pays fait donc face à une pénurie de moutarde. Une première depuis au moins 50 ans. En cause : une grande sécheresse qui a touché le Canada, second producteur mondial de graines de moutarde. D'ordinaire, ce pays nous fournit 80% de nos graines de moutarde comme le rappelle Radio-Canada.
D'après lui, la pénurie mondiale d'huile de tournesol devrait durer jusqu'à début 2023. La Banque mondiale prévoit des «prix élevés jusqu'en 2024».
A la fois à cause de la guerre en Ukraine, des répercussions du Covid-19, et désormais de la sécheresse en France, les stocks de certains produits diminuent, sans toutefois que l'on ait atteint un niveau critique.
L'augmentation des coûts de production, la baisse du nombre d'exploitations laitières, et la diminution de la part de matière grasse dans le lait de vache expliquent en partie cette pénurie de beurre qui menace le pays.
Le phénomène des achats de précaution joue à plein, particulièrement pour la farine et l'huile. Pour les œufs par exemple, des éléments conjoncturels s'ajoutent, depuis l'épidémie de grippe aviaire, mais également le prix de l'alimentation animale.
Elle s'explique par le "syndrome de la pompe à essence", le besoin de stocker en raison de la peur de manquer - qui rappelle le début de la pandémie (et les pénuries de farine durant le confinement) - et la crainte de la.
Mais cette hausse ne concerne que les pâtes premiers prix, c'est-à-dire les marques de la grande distribution, les "MDD". Car si l'on s'intéresse aux pâtes toutes marques confondues, la hausse n'est "que" de 15%, selon IRI. Un chiffre qui se rapproche des statistiques de l'Insee.