Toinette est la servante de la maison d'Argan où elle est plus particulièrement responsable du malade; mais il est évident dès le début qu'elle n'en est pas pour autant son esclave et il n'y a aucun doute quant à ses allégeances: elle n'a d'affection que pour Angélique.
La servante pour Molière représente une figure traditionnelle d'un jeu de scène. Les servantes sont des personnes familières pour les spectateurs de l'époque comme les suivantes, les valets ou les soubrettes. Leur fonction est de s'occuper du ménage et de l'entretien des maisons bourgeoises.
Toinette. Toinette, la servante d'Argan, est une femme critique qui tente d'éclairer Argan, ainsi que le spectateur, sur la part de ridicule de chacun des personnages. Toinette est une femme facétieuse, impertinente et sarcastique. Elle se moque constamment de son maître Argan et le ridiculise en toute occasion.
C'est une femme de confiance, cherchant elle aussi à sauver Angélique d'un mariage forcé mais aussi à l'origine d'un moment clé du dénouement de la pièce de théâtre.
Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
La pièce raconte l'histoire d'Argan, un hypocondriaque qui accumule les traitements. Même si tout le monde lui répète que son médecin se sert de lui en lui vendant des médicaments inutiles, il continue. Par ailleurs, Angélique, la fille aînée d'Argan, confie à la servante Toinette qu'elle aime le beau Cléante.
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
Dans les scènes précédentes, Argan a suivi le stratagème de Toinette en feignant le mort, ce qui lui a permis de démasquer l'hypocrisie de Béline, puis de confirmer le sincère amour d'Angélique. Dans cette dernière scène, Toinette et Béralde invitent Argan à accepter le mariage d'Angélique et de Cléante.
Toinette décide de faire prévenir Cléante de ce qui se trame par l'entremise de son amant, Polichinelle. Celui-ci est au centre du premier intermède, ainsi résumé : « Polichinelle, dans la nuit, vient pour donner une sérénade à sa maîtresse.
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
L'art de la comédie repose sur les procédés suivants : le comique de geste, le comique de situation, le comique de mots, le comique de caractère.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !
Monsieur Purgon, médecin d'Argan. Thomas Diafoirus, fils de Diafoirus et choisi par Argan pour se marier avec Angélique. Monsieur Bonnefoy, notaire.
Toinette est la servante d'Argan, un hypocondriaque qui décide de marier sa fille à un médecin pour bénéficier de soins gratuits tout au long de sa vie. Déjà exaspérée par le délire de son maître, Toinette ne supporte pas qu'Angélique, la fille d'Argan, pâtisse de l'égoïsme de son père.
La première source de comique est le caractère d'Argan . Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements , avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant , son apothicaire .
Au début de l'automne 1658, Molière et ses camarades (Dufresne, Madeleine, Joseph, Geneviève et Louis Béjart, Edme et Catherine de Brie, Marquise Du Parc et son mari René, dit Gros-René) sont agréés par Philippe d'Orléans, dit « Monsieur », frère unique du roi, qui leur accorde sa protection.
[Scène 2] Toinette arrive. Toinette se moque d'Argan car elle pense que les docteurs abusent de lui ("ils ont en vous une bonne vache à lait"). Angélique, la fille d'Argan, arrive.
Argan reste un malade imaginaire mais pour adoucir sa folie il est consacré médecin pouvant ainsi se soigner lui-même. Il accepte que Cléante épouse sa fille à la condition qu'il devienne médecin.
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
Toinette balaie ces errances par l'hyperbole « Ce sont tous des ignorants ». La tournure emphatique « C'est du poumon que » met en valeur le diagnostic et mime la certitude d'un médecin compétent. Or il s'agit d'un comique de situation car le spectateur, lui, sait que Toinette n'est pas médecin.
La scène d'exposition est le nom de la première scène d'une pièce de théâtre. Elle vise à plonger le spectateur in medias res, c'est-à-dire directement dans l'action, en lui exposant rapidement les personnages principaux et les enjeux de l'intrigue à venir.
Cependant, si Toinette semble l'emporter par la maîtrise de la parole, Argan l'emporte par sa supériorité sociale. Ainsi, il menace Angélique au futur de l'indicatif : « Elle le fera, ou je la mettrai dans un couvent. » Angélique est piégée entre deux alternatives tragiques : le mariage avec Diafoirus ou le couvent.
Molière, critique de la société de son temps
Dans Le Bourgeois gentilhomme par exemple, il se moque d'un riche bourgeois qui tente d'imiter le comportement des nobles. Dans Le Tartuffe, il crée la polémique en dénonçant les faux dévots, ces personnes qui se disent très religieuses mais sont en fait très hypocrites.
Ici, Molière utilise le personnage ridicule de Sganarelle pour faire rire le spectateur et se moquer des médecins qu'il parodie. Par la suite, Géronte fait remarquer à Sganarelle qu'il s'est trompé sur l'emplacement du foie et du cœur, il lui rappelle que le cœur est du côté gauche, et le foie du côté droit.
Thèmes. Souvent présenté de nos jours comme une simple comédie en trois actes, Le Malade imaginaire comprenait, dans son état initial, non seulement la comédie proprement dite, mais également un prologue et trois intermèdes : des scènes chantées et dansées.