Elle confronte Hippolyte à l'amour qu'elle éprouve pour lui, passant brusquement à la deuxième personne du singulier « tu » alors qu'elle a toujours vouvoyé son beau-fils jusque là : « je t'en ai dit assez » (v. 6) ; « je t'aime » (v. 8) ; « je m'abhorre encore plus que tu ne me détestes » (v.
Phèdre, c'est également la tragédie de la passion, c'est à dire la tragédie d'une âme esclave de ses passions. Dans un XVIIème siècle rationaliste, qui prône la mesure et la maîtrise des passions, le destin de Phèdre montre la submersion de la raison par la passion, l'égarement dans le mal.
Phèdre porte à la fois le poids de la culpabilité maternelle et des remords d'éprouver un amour incestueux. Elle souffre également de la jalousie envers une rivale plus jeune qu'elle , la belle Aricie dont Hippolyte est amoureux.
Scène 1 – Hippolyte annonce à son gouverneur, Théramène, qu'il s'apprête à quitter Trézène afin de se lancer à la recherche de son père, le roi Thésée. Il lui confie également son amour interdit pour Aricie. Scène 2 – Tandis que Phèdre apparaît, Hippolyte s'enfuit.
Hippolyte prétend aller chercher son père mais à vrai dire il fuit devant l'amour qu'il éprouve pour Aricie. C'est un amour réciproque mais également interdit parce qu' Aricie est l'ennemie de son père à cause de ses ancêtres.
Combattant près du héros athénien, Antiope y aurait trouvé la mort de la main d'une Amazone, une certaine Molpadia. C'est après ce décès d'Antiope que Thésée aurait épousé Phèdre.
Cette souffrance est d'abord liée à un amour non réciproque et impossible. En effet, Hyppolite est le fils de Thésée, qui lui-même est le mari de Phèdre. L'horreur de cet inceste est soulignée par Phèdre elle-même au vers 33, avec l'emploi du verbe « ose ».
La mort de Phèdre n'est pas une mort impossible à voir, comme celle d'Hippolyte. Elle a pris le poison avant d'arriver sur scène. Cette mort devient pathétique, car elle se fait sous les yeux du spectateur. Après sa mort, Thésée ne parle que de son fils Hippolyte et des hommages qu'il doit lui rendre.
Phèdre, de Jean Racine
Fille de Minos (descendant de Jupiter) et de Pasiphaé (descendante du Soleil), elle souffre sans répit de son désir et de la conscience que ce désir est une faute. Son combat pour s'éloigner d'Hippolyte se heurte au destin (Thésée, partant pour l'Épire, la place sous la protection de son fils).
Hippolyte sait déjà tout ce que Théramène va lui dire, et lui-même ne lui dira rien qu'il ne sache déjà lui aussi, si ce n'est qu'il aime Aricie. L'aveu de cet amour, qui intervient au vers 56 (« Si je la haïssais, je ne la fuirais pas »), est le pivot de cette scène et le ressort de toute l'exposition.
2) Hippolyte n'accuse pas Phèdre, tout d'abord il est un personnage au caractère pudique. Il a du respect pour son père et ne veut donc pas le blessé, il ne veut pas le tourmenter plus qu'il ne l'est déjà ce qui l'empêche de dénoncer Phèdre.
Phèdre, clamant sa culpabilité, subit son destin et exhibe son horreur fascinante. Elle est donc coupable puisqu'elle le dit. Cependant, cette culpabilité se limite à son intention et peut-être même à l'image projetée de cette intention . Elle aime son beau-fils, donc elle se dit incestueuse et maudite.
Elle incarne en effet un maillon dans la chaîne infernale de l'amour et de la haine qui lie les protagonistes de la tragédie : Phèdre aime Hippolyte qui aime Aricie qui aime Hippolyte, Thésée ayant tout pouvoir sur chacun de ces personnages.
Quand il s'agit de montrer à quelqu'un que vous l'aimez, pensez à lui faire goûter la chaleur de vos baisers et de vos caresses qui seront les meilleurs. Qu'il s'agisse d'un baiser bonjour ou bonne nuit ou un câlin à leur faire savoir que vous aimez, c'est une excellente façon d'exprimer votre amour.
Phèdre a écouté le discours de Lysias sur l'amour, dont il détient une copie, ce qui suscite la curiosité de Socrate. Dans son Discours, Lysias affirme que dans une relation pédérastique (homosexuelle), un garçon doit donner ses faveurs à un vieil homme qui n'est pas dans l'amour plutôt qu'à celui qui est dans l'amour.
Dans Phèdre, Vénus s'acharne contre la famille de la reine, dont l'ancêtre, le Soleil, avait révélé les amours coupables de la déesse et de Mars. La fatalité prend ainsi la forme de cette haine implacable attachée à toute la descendance du Soleil.
Contrairement à Euripide dans Hippolyte porte-couronne, Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine.
La mort d'Hippolyte est tragique, car si le monstre le terrasse, c'est à cause des chevaux dont il s'est occupé : "Traîné par les chevaux que sa main a nourris." Son destin était scellé. Il faut rappeler que le prénom Hippolyte est lié aux chevaux, car "hippos" signifie cheval en grec.
Le prince Hippolyte aime la belle captive Aricie, vouée au culte de Diane. En l'absence de son père le roi Thésée, disparu aux Enfers, il fait appel à sa belle-mère la reine Phèdre, qui l'aime en secret.
Le Minotaure sera tué grâce à l'aide d'Ariane, qui rêvait d'épouser Thésée, lui donnant une pelote de fil afin qu'il retrouve son chemin dans le labyrinthe. Mais, une fois le Minotaure tué, Thésée oubliera aussitôt Ariane.
Thésée, fils du roi d'Athènes, décide d'affronter le monstre afin de mettre un terme à cette affreuse punition. Aidé par Ariane, fille de Minos, il reviendra vainqueur. Hélas, il a oublié de mettre à son bateau la voile blanche qui devait annoncer sa victoire à son père…
Thésée accuse son fils de l'avoir trahi mais sans jamais lui donner l'occasion de se défendre. Les sentiments que ressent le père à l'égard du fils sont extrêmement violents. Thésée ici fait preuve d'orgueil car il voit en son fils un adversaire potentiel : plus jeune que lui et plus fort.
C'est parce qu'elle apprend accidentellement de son mari, à ce moment précis, qu'Hippolyte aime Aricie, que Phèdre se laisse aller à une « jalouse rage » soudaine (IV, 6, v. 1258) qui l'empêche d'intervenir assez vite pour sauver le jeune homme.
Dans le mythe initial, c'est la nourrice de Phèdre qui déclare l'amour de sa maitresse à Hippolyte. Rejetée et honteuse, Phèdre décide de se donner la mort. Afin de laver son honneur, elle rédige avant de mourir une lettre à Thésée où elle accuse Hippolyte de violence. Thésée, furieux, décide de tuer son fils.