Car si philosopher c'est apprendre à mourir, cela signifie qu'une vie bonne est une vie bien remplie, quelle que soit sa durée. « Toute la sagesse et discours du monde se résout enfin à ce point, de nous apprendre à ne craindre point à mourir », écrit-il d'emblée.
On peut donc arriver à la conclusion que l'affirmation « Philosopher, c'est apprendre à mourir », exprime le fait que la réflexion sur la mort rend celle-ci plus abordable et peut diminuer voire mettre fin à une peur de la mort : cela permet une vie plus agréable.
Prendre ses distances avec les peines et les plaisirs corporels pour atteindre l'indépendance de la pensée, voilà, concrètement, ce que signifie, pour Platon, apprendre à mourir. Tel est, pour Platon, l'exercice de préparation à la mort.
Pour Montaigne, la mort est une connaissance que nous avons et philosopher doit nous apprendre à affronter la vérité de notre mort. En philosophant, on obtient le courage non pas de vaincre la mort, mais plutôt de vivre plus fortement grâce à la conscience de notre finitude.
Montaigne : "Philosopher, c'est apprendre à mourir"
C'est le pouvoir d'exercer sa puissance de penser. Tous les individus en sont capables et en ont le droit. Il est obligatoire que dans une vie ils philosophent plus d'une fois. Nous ne pouvons pas vivre sans philosopher, aussi bien du point de vue éthique ou de la personne, que du point de vue social et politique.
Si le savoir philosophique est un savoir qui rend heureux, un savoir qui permet de vivre en accord avec soi-même, il ne peut jamais être définitif, il ne peut qu'évoluer avec l'homme lui-même, d'où la nécessité de toujours philosopher.
Apprendre à philosopher, c'est donc apprendre à remettre en question ses préjugés, à travailler sur l'exactitude de ses discours, à être exigeant avec soi-même, avant même de penser à être exigeant avec le discours des autres.
Philosopher c'est développer des habilités de pensée qui nous permettent de nous exprimer plus clairement, avec plus de discernement aussi. Plutôt utile dans toutes les sphères de nos vies, que ce soit une simple discussion entre amis, une présentation orale devant la classe ou en famille autour de la table!
Apprendre à philosopher passe par une pratique quotidienne du questionnement, au cours d'un dialogue vivant et rigoureux conduit par un praticien. Apprendre à philosopher pour penser le monde différemment et développer son esprit critique est à la mode et l'on ne peut que s'en réjouir.
Aristote refuse de suivre Platon dans un monde séparé du nôtre où les Idées sont supposées exister par elles-mêmes, un monde qui ne correspond selon lui à rien, qui n'est qu'une fiction inutile faite seulement de mots.
Le but de la philosophie, selon Platon, est de permettre à l'homme de connaître l'essence des choses, c'est-à-dire le Vrai, le Beau et le Bien. Cette quête spirituelle prévaut et le corps se doit être serviteur de l'âme.
Ainsi, selon Socrate, la philosophie comme manière de vivre – vivre la vie qu'il a lui-même menée et qu'il recommandait à ses jeunes disciples et aux autres interlocuteurs de vivre – c'est essentiellement s'engager, avec le plus de rigueur et de constance possible, et sans réserve aucune, à user de sa raison, en vue de ...
Pour les philosophes idéalistes comme Pythagore ou Platon, la mort constitue un passage vers un au-delà par transmigration de l'âme hors du corps. Les penseurs religieux, eux, représentent ce passage par résurrection du corps et de l'âme.
Le but de la vie est par voie de conséquence le but de la philosophie: aimer et atteindre la sagesse, particulièrement au regard de la manière dont nous vivons réellement nos vies, ce qui pourrait être décrit comme la sagesse pratique ou morale.
Réfléchir, raisonner selon les principes de la philosophie; chercher la raison profonde des choses, réfléchir sur la signification de l'existence humaine.
Dans le dernier qu'il intitule « Philosopher aujourd'hui, penser la mondialisation et la révolution de l'amour », il nous livre sa propre pensée quant au sens et aux valeurs qui, selon lui, façonnent et rendent intelligible le monde dans lequel nous vivons.
C'est une recherche de la vérité qui est guidée par un questionnement sur le monde, la connaissance et l'existence humaine. Elle existe depuis l'Antiquité en Occident et en Orient, à travers la figure du philosophe, non seulement en tant qu'activité rationnelle mais aussi comme mode de vie.
Selon les traditions et les époques, la philosophie s'est développée comme un prolongement de la pensée religieuse, ou bien comme sa contestation. Dans tous les cas, elle a dû remplir à sa façon le double rôle intellectuel de la religion : comprendre le monde et donner à l'homme des normes pour l'habiter au mieux.
“On ne peut apprendre la philosophie, on ne peut qu'apprendre à philosopher.” “Philosopher c'est chercher simplement ce qu'on pensé les philosophes.” “Accéder à la béatitude : il n'y a pas d'autre raison de philosopher.” “Philosopher n'est qu'une façon de raisonner la mélancolie.”
Marie Claire : Vous citez Platon : "Qui n'a n'a jamais aimé ne peut pas philosopher''. Il vous fallait attendre la maturité pour écrire ''La rencontre'' ? Charles Pépin : Oui. Jeune, on a l'arrogance de penser qu'on pourrait se suffire.
Certes, on peut vivre sans philosopher, mais une vie guidée par la philosophie nous permet de ne pas passer à côté de nous-mêmes, à côté de la beauté du monde mais aussi de son mystère. Par ailleurs, la philosophie est également un moyen d'être davantage maître de soi.
Alors à quoi sert la philosophie ? Pourquoi des philosophes ? Comme nous allons le montrer, la philosophie constitue le cadre dans lequel l'homme peut comprendre le monde et agir sur sa propre vie. Elle fournit les outils par lesquels il peut découvrir la vérité et utiliser son esprit pour améliorer sa vie.
Selon Alain, penser, c'est d'abord se dire non à soi-même. À la figure naïve ou romantique du penseur comme rebelle (qui s'oppose au monde, au tyran et au prêcheur), il substitue l'image du penseur déchiré : celui qui se replie sur lui-même, pour « dire non » à ses propres pensées.