Au livre IX, on a une « bonne raison » de cet abandon : ne pouvant pas se charger lui-même de l'éducation de ses enfants, Rousseau ne voulait pas confier cette éducation à Thérèse et surtout à la mère de celle-ci : « Je frémis de les livrer à cette famille mal élevée pour en être élevés encore plus mal.
Rousseau veut limiter l'enseignement du vocabulaire afin d'éviter les équivoques. Émile doit former les idées qui lui sont utiles et posséder les mots qui correspondent à ses idées. Ainsi, il aura peu de vocabulaire, mais il saura utiliser les mots à leur juste place.
Chez Rousseau, en totale contradiction avec les penseurs de son temps, l'enfance est un âge distinct de l'âge adulte. L'enfant a sa propre psychologie, il a ses propres manières de faire. Il distingue bien différents âges : l'âge des besoins, l'âge du développement des désirs et des sens, l'âge du sens commun.
Rousseau quitte Paris pour méditer à la campagne, non loin de Montmorency, à l'Ermitage de Mme d'Épinay. En 1757, il se fâche avec Diderot, qui, dans le Fils naturel, stigmatise les ermites et affirme que « l'homme de bien est dans la société ».
La philosophie politique de Rousseau est bâtie autour de l'idée que l'Homme est naturellement bon et que la société le corrompt. Par « naturellement bon », Rousseau entend que l'être humain à l'état de nature a peu de désirs, de sorte qu'il est plus farouche que méchant.
Le monde intellectuel résonne encore de la querelle qui opposa au XVIIIe siècle les deux pôles de la pensée française : Voltaire, écrivain caustique et brillant causeur, symbole du raffinement aristocratique de l'Ancien Régime, et Jean-Jacques Rousseau, génie torturé par l'écart entre ses idéaux moraux et sa difficulté ...
Jean Jacques Rousseau rejette la société d'ordre. Il rejette qu'il y aie des nobles, et des roturiers. Il pense que l'homme à l'état nature est bon, et l'homme appartenant à la société est perverti.
Rousseau est très connu pour avoir également écrit sur l'éducation des enfants avec son ouvrage Emile ou De l'éducation. Son objectif était d'écrire un traité sur « l'art de former les hommes ».
Il soutenait que les inégalités naissent artificiellement des systèmes sociaux et qu'elles sont fondées sur la propriété privée et le travail organisé - des systèmes ayant permis la domination et l'exploitation de certaines personnes par d'autres.
En effet, Rousseau au début du Contrat social exprime cette citation :« L'homme est né libre, et partout il est dans les fers » . Cela signifie que l'homme est libre en droit, mais asservi en fait car son existence est régie par des règles instaurées par d'autres.
L'éducation négative n'est pas oisive, tant s'en faut; elle ne donne pas les vertus, mais elle prévient les vices; elle n'apprend pas la vérité, mais elle préserve de l'erreur; elle dispose l'enfant à tout ce qui peut le mener au vrai quand il est en état de l'entendre, et au bien quand il est en état de l'aimer.» ...
L'éducation grâce aux hommes : apprendre à utiliser notre corps et nos facultés intellectuelles (grande maîtrise) L'éducation grâce aux choses : notre propre expérience en fonction de notre environnement (maîtrise partielle)
l'éducation du citoyen; l'éducation à l'esthétique; l'éducation du sujet.
Jean-Jacques Rousseau avait lui-même écrit: «L'homme est naturellement bon, c'est la société qui le corrompt.
Jean-Jacques Rousseau L'emile
Rousseau soutient sa thèse en expliquant que les trois facteurs d'une bonne éducation sont la nature (le développement interne de nos facultés et de nos organes) ; l'homme (l'usage du développement) et les choses (l'acquis….
Rousseau est, certes, un philosophe des Lumières, en raison du caractère révolutionnaire de ses idées, mais il est aussi à contre-courant de la confiance de son époque dans le progrès. Ce paradoxe qui anime l'ensemble de ses écrits s'applique à la morale, à la politique, à l'éducation et à la religion.
Dans Du contrat social, Rousseau soutient la thèse selon laquelle une organisation sociale « juste » repose sur un pacte garantissant l'égalité et la liberté entre tous les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c'est-à-dire l'ensemble exhaustif des citoyens.
Le contrat social est nécessaire selon Rousseau lorsque les besoins sont supérieurs à ce que chaque homme peut faire pour y subvenir par lui-même. Pour survivre il leur faut alors s'unir et « agir de concert ».
Rousseau est un philosophe genevois du 18ème siècle (1712-1778). Il quitte Genève pour la Savoie puis Paris, cherchant à gagner sa vie en tant que musicien. Il est particulièrement connu pour son ouvrage le Contrat social , mais aussi pour les Confessions , la première autobiographie de la littérature française.
Dans le Contrat Social , on change de registre par rapport au Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (ou second Discours ). Rousseau veut désormais déterminer les principes politiques, après avoir détaillé l'origine naturelle de l'homme et de ses inégalités.
“Qui rougit est déjà coupable, la vraie innocence n'a honte de rien.” “Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.” “J'aime mieux être homme à paradoxes qu'homme à préjugés.” “La jeunesse est le temps d'étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer.”
La contestation du pouvoir royal par les Parlements prend essentiellement forme sous un refus d'enregistrer les lois du Roi. Ils vont justifier leur contestation en prétendant qu'ils doivent participer au pouvoir politique aux côtés du Roi.
En France, la Révolution américaine a un grand écho car elle prouve que l'on peut renverser un roi et réaliser les idées des lumières. L'opposition à la monarchie absolue et à la société d'ordres est renforcée. Colonie : territoire d'outre-mer conquis, administré et exploité par un pays étranger (la métropole).
Voltaire, le plus mondain des philosophes, courtisan à l'aise en société, vivante incarnation de son siècle, et Rousseau le misanthrope qui cultive la solitude jusqu'à la folie de la persécution, se faisant gloire d'être pauvre et roturier : tout oppose les deux hommes.
D'après Rousseau si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit. L'homme a besoin de l'instinct avant d'avoir besoin de l'intelligence : ce qui est vrai du sauvage aussi bien que de l'enfant. Il y a donc non pas supériorité, mais antériorité de la sensibilité par rapport à la raison.