Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
Socrate reproche notamment aux sophistes leur utilisation de la démagogie, pendant que lui ne raisonne que par argumentation. Les sophistes ne cherchent qu'à vaincre dans la joute oratoire, Socrate ne cherche que la vérité.
Le dialogue semble sur le point d'être rompu : la mauvaise humeur de Protagoras, fatigué de répondre à toutes ces questions, ne le cède en rien à celle de Socrate, indisposé par la longueur des réponses de son interlocuteur.
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
Le grand mérite de Socrate est donc d'avoir établi que par un travail en commun, par le dialogue, on peut parvenir au discours juste tandis que le Sophiste parle devant les autres mais non avec les autres. C'est le discours qui est le lieu de la vérité.
Quoi faire face à ce sophisme ? Soulignez que les allégations ne portent nullement atteinte à l'argumentation comme telle, mais bien à la personne. Exigez de l'interlocuteur qu'il montre en quoi le fait que le comportement soit incompatible avec la position défendue permet vraiment de discréditer la position.
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Sophiste est le nom que se sont donné un certain nombre de penseurs grecs du ve siècle av. J. -C. Longtemps, les sophistes furent considérés comme les parias de la pensée antique.
masc. [Dans la Grèce antique] Maître de rhétorique et de philosophie enseignant la sagesse, l'art de parler en public, la science du raisonnement orientée vers des fins utilitaires. En vain les Athéniens chassèrent Protagoras et brûlèrent ses écrits (...) le résultat de l'enseignement des sophistes avait été immense.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
Dénoncer les travers de la société
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Comme l'attestent tous les témoignages de l'Antiquité, la pensée sophistique fut matérialiste, athée et immoraliste (immoraliste, non pour contester les mœurs, mais pour en affirmer le caractère conventionnel, lequel ne discrédite d'ailleurs en rien, à ses yeux, l'édifice institutionnel).
Platon se moque de la rhétorique; il est assez polémique dans tous ses dialogues contre les Sophistes qui sont des orateurs. Son attitude à l'égard de la rhétorique est extrêmement hostile, ce qui apparaît de la manière la plus manifeste dans le Gorgias et peut-être d'une façon plus nuancée dans le Phèdre.
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Le philosophe athénien Socrate est accusé par Mélétos de corrompre la jeunesse, de nier les dieux de la cité et d'introduire des divinités nouvelles à Athènes. Socrate est condamné à mort par le tribunal de l'Héliée, à Athènes, en 399 avant J.
1. Manifester un excès de distinction, de raffinement : Une femme très sophistiquée. 2. Être d'une complication, d'une subtilité extrême : Un style sophistiqué.
Dans Gorgias ou de la rhétorique, Socrate apporte à ces questions une réponse radicale : le bonheur n'est pas une question de pouvoir, ni de plaisir. Est heureux celui qui ne commet pas l'injustice. Et il ne suffit pas de vouloir : il faut savoir. Ne pas être injuste, cela s'apprend.
Ayez un langage corporel sophistiqué.
Les gens sophistiqués ont confiance en eux, sont assurés et calmes. Veillez alors à ne jamais marcher trop vite, à ne pas fouiller trop activement dans votre sac et à ne pas agir, d'une façon générale, avec empressement. Les mouvements de votre corps devront être calmes et mesurés.
Socrate attaque les sophistes qui, par leur relativisme et leur nominalisme, sont les ennemis de l'idéalisme platonicien.
Au final, les Sophistes nous mettent en garde contre les dangers de la rhétorique, de « l'entourloupe langagière », ils nous rappellent que la philo ne doit pas être qu'une joute verbale, ils nous rappellent à la modestie, en nous démontrant que savoir, n'est pas forcement sagesse.
L'appel au sophisme
Il s'agit d'une conséquence naturelle de la connaissance, par les orateurs impliqués dans une discussion, des méthodes de la rhétorique, et donc de la falsification de la logique.
Erreur, illusion. Les sophismes de l'imagination.
Raisonnement qui n'est logique qu'en apparence. Argumentation à la logique fallacieuse. Exemple : La mauvaise foi du client, cachée sous la forme d'un sophisme frivole, m'a profondément agacé. Il fera tout pour économiser le moindre centime.
fallacieux adj. Qui cherche à tromper, à nuire ; perfide.