Le dialogue semble sur le point d'être rompu : la mauvaise humeur de Protagoras, fatigué de répondre à toutes ces questions, ne le cède en rien à celle de Socrate, indisposé par la longueur des réponses de son interlocuteur.
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
Les accusateurs de Socrate sont au nombre de trois : Mélétos, Anytos et Lycon. Mélétos est poète et c'est sans doute lui qui a déposé la plainte auprès de l'archonte-roi.
Nous devons à Sextus Empiricus une interprétation précise de cette thèse : « Protagoras veut que l'homme soit la mesure de toutes choses, pour celles qui sont, de leur existence, pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence. Par mesure, il veut dire critère, par choses il désigne les objets[4] ».
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Le grand mérite de Socrate est donc d'avoir établi que par un travail en commun, par le dialogue, on peut parvenir au discours juste tandis que le Sophiste parle devant les autres mais non avec les autres. C'est le discours qui est le lieu de la vérité.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
La discussion porte notamment sur la possibilité d'enseigner la vertu. Protagoras affirmera qu'elle n'est pas une science, mais qu'on peut l'enseigner; Socrate, à l'inverse, soutiendra qu'elle est une science, mais qu'elle ne s'enseigne pas. Cette rencontre entre Socrate et Protagoras pourrait avoir eu lieu vers ~430.
Pour Socrate la justice se définit par la fidélité dont il tente de faire preuve envers les dieux. Selon lui, il faut absolument croire aux dieux, leurs être fidèles et plus particulièrement leurs obéir. Aussi, la justice pour lui c'est de seulement faire le bien et de ne dire que la vérité en étant juste.
Selon Protagoras, l'homme est la mesure de toutes les choses : à propos des choses qui sont, c'est-à-dire qui se manifestent à lui, il dit, il juge, il pense qu'elles sont, existent, sont vraies ; à propos de celles qui ne sont pas, c'est-à-dire qui ne se manifestent pas à lui, il dit, il juge, il pense qu'elles ne ...
Et le chef d'accusation est que Socrate cause un tort à la cité en rejetant sa religion, en ne croyant pas aux dieux auxquels croit la cité, et en corrompant les jeunes gens qu'il incite à ne pas croire, eux non plus, à ces dieux.
Sans doute parce que Nietzsche soupçonnait que le « dogmatisme » de Socrate (le point de vue selon lequel une seule forme de vie, la vie selon la raison, est bonne pour l'humanité) n'avait pas été le point de vue de Socrate lui-même, mais l'inéluctable destin de l'engagement de Socrate en faveur de cette forme de vie ...
Socrate (en grec ancien : Σωκράτης / Sōkrátēs /sɔːkrátɛːs/) est un philosophe grec du V e siècle av. J. -C. (né vers -470/469, mort en -399).
Personne qui fait des sophismes, des raisonnements spécieux.
Comme l'attestent tous les témoignages de l'Antiquité, la pensée sophistique fut matérialiste, athée et immoraliste (immoraliste, non pour contester les mœurs, mais pour en affirmer le caractère conventionnel, lequel ne discrédite d'ailleurs en rien, à ses yeux, l'édifice institutionnel).
sophistique
1. Selon Aristote, sagesse apparente mais sans réalité, qui propose comme règle de vie l'obtention du succès oratoire et du gain pécuniaire. 2. Mouvement d'idées constitué par les sophistes.
Dans "Le Criton" , Socrate croit au fait qu'il ne faut ni répondre à l'injustice par l'injustice, ni faire de mal à qui que ce soit, pas même à celui qui nous en aurait fait. En fait, Socrate est condamné à mort, par des lois injustes. On lui propose de s'infuir, mais Socrate prétend que ce serait une injustice.
1) « La vraie sagesse est de savoir que vous ne savez rien. » 2) « Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue. » 3) « Le seul bien est la connaissance, le seul mal est l'ignorance. » 4) « Je ne peux apporter de connaissance à un homme, mais je peux le faire réfléchir. »
Le Criton représente le philosophe en citoyen : Socrate soutient qu'il doit toujours obéir aux lois (et non leur porter préjudice) même si elles l'ont traité injustement (lui ont porté préjudice), pourvu seulement qu'elles ne lui disent pas de faire quelque chose d'injuste.
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
masc. [Dans la Grèce antique] Maître de rhétorique et de philosophie enseignant la sagesse, l'art de parler en public, la science du raisonnement orientée vers des fins utilitaires. En vain les Athéniens chassèrent Protagoras et brûlèrent ses écrits (...) le résultat de l'enseignement des sophistes avait été immense.
Le relativisme de Protagoras vise tout d'abord la connaissance. Il pose en effet la subjectivité du savoir en réduisant la science à la sensation, laquelle est aussi vraie que fausse. Rien n'existe en soi, mais toujours forcément par les relations qui lient les éléments.
Contraire : authentique, naturel, primaire, primitif, rude, vulgaire.
Définition de paralogisme
Le terme paralogisme désigne un raisonnement faux, erroné, mais énoncé de bonne foi, de manière involontaire, sans la volonté d'induire en erreur. Il se distingue du sophisme qui sous-entend la mauvaise foi de celui qui utilise cet artifice pour tromper ou manipuler.
Socrate attaque les sophistes qui, par leur relativisme et leur nominalisme, sont les ennemis de l'idéalisme platonicien.