Marine Claisse : Désormais, en cas d'absence injustifiée du salarié, l'employeur peut le mettre en demeure de justifier son absence et de reprendre son poste, faute de quoi, il est considéré comme démissionnaire.
Quel est le mieux démissionner ou abandon de poste ? Avec une démission, le salarié est définitivement privé de l'allocation chômage. Avec l'abandon de poste, il y a une présomption légale de démission mais il existe des cas où le salarié peut quand même toucher le chômage.
Il est difficile de conseiller à un salarié de faire un abandon de poste. En effet, il court le risque que l'employeur « laisse pourrir la situation » et ne licencie pas le salarié. Dès lors, celui-ci n'aura pas de salaire et ne pourra pas percevoir d'allocations chômage faute de rupture du contrat de travail.
L'abandon de poste étant assimilé à une démission, le salarié ne bénéficie d'aucune indemnité de licenciement ni de rupture conventionnelle. Seule lui est due l'indemnité compensatrice de congés payés, dans le cas où il n'aurait pas pris tous les congés auxquels il avait droit.
« l'employeur qui constate que le salarié a abandonné son poste et entend faire valoir la présomption de démission prévue à l'article L1237-1-1 le met en demeure, par lettre recommandée ou par lettre remise en main-propre contre décharge, de justifier son absence et de reprendre son poste.
Un salarié n'est en droit de signer un nouveau contrat de travail que s'il a officiellement rompu son ancien contrat. Par conséquent, il ne peut pas travailler dans une autre entreprise pendant un abandon de poste.
Le salarié ayant fait un abandon de poste, pourra se voir réclamer par son employeur une indemnité dite « de brusque rupture ». L'employeur doit dans ce cas être à même de démontrer soit une intention de nuire, soit un abus manifeste du salarié. En pratique, ce risque est toutefois très limité.
Abandon de poste : le délai de présomption de démission ne peut être inférieur à 15 jours. Le salarié qui abandonne son poste, sans l'avoir repris après mise en demeure de son employeur est présumé avoir démissionné. Le délai dans lequel le salarié doit reprendre son poste ne peut être inférieur à 15 jours.
Les avantages de l'abandon de poste
Jusqu'à la mise en œuvre en avril 2023 de cette mesure issue la réforme de l'assurance chômage, faire un abandon de poste présentait des avantages sur une démission, notamment la possibilité de toucher l'allocation chômage.
Vous pourrez donc procéder à une résiliation judiciaire et toucher votre rémunération chômage. Il est donc possible de quitter un CDI en 2023 tout en conservant vos droits à travers une démission ou une rupture conventionnelle. Votre droit le plus absolu dans ce cadre concerne généralement la rémunération.
Un salarie qui bénéficie d'un contrat de travail à durée indéterminée peut choisir de quitter son poste à tout moment et sans préciser le motif de sa décision. Il lui suffit d'en avertir son employeur, et, au terme de la période de préavis, il peut cesser son activité et quitter l'entreprise.
L'autre alternative possible à la démission est la rupture conventionnelle. Cette procédure, instaurée depuis 2008, permet à l'employeur et au salarié en CDI de convenir d'un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie.
Enfin, la rupture conventionnelle est plus intéressante que l'abandon de poste, car ce dernier se traduit comme « un manquement aux obligations contractuelles du salarié ». Par conséquent, les risques sont nombreux.
Le moment le plus opportun pour faire l'annonce de sa démission est le vendredi, en fin de journée. Pour un patron, le départ soudain d'un employé a parfois l'effet d'une onde de choc.
Abandon de poste et chômage : au bout de combien de temps peut-on toucher les allocations ? En cas d'abandon de poste, un salarié ne peut plus toucher d'ARE. L'abandon de poste est dorénavant présumé être une démission non-légitime. De fait, l'abandon de poste n'ouvre pas droit aux allocations chômage.
L'abandon de poste n'est pas simplement d'une absence injustifiée. Il se manifeste soit par l'absence répétée ou prolongée sans justificatif, soit par le fait que le salarié quitte son poste de travail soudainement, sans l'autorisation de l'employeur et sans avoir justifié ultérieurement l'urgence de son départ.
Critère indispensable : commun accord des parties
L'employeur et le salarié doivent convenir en commun d'une rupture conventionnelle du contrat de travail. L'employeur ne peut pas imposer une rupture conventionnelle au salarié. De même, le salarié ne peut pas l'imposer à l'employeur.
Il est possible de démissionner du jour au lendemain, cependant, cela peut être considéré comme une rupture brutale du contrat de travail et peut causer des problèmes avec votre employeur.
Vous démissionnez pour reprendre un nouvel emploi (CDI) auquel votre employeur met fin dans les 65 jours travaillés suivant la date d'embauche. Dans cette situation, vous pourrez bénéficier d'allocations chômage si vous avez travaillé au moins 3 ans avant la démission sans aucune interruption.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Si vous voulez avoir droit à l'allocation d'assurance chômage (ARE) et que vous démissionnez pour un projet de reconversion professionnelle, vous devez justifier d'une durée d'affiliation spécifique d'au moins 1 300 jours travaillés au cours des 60 mois qui précèdent la fin du contrat de travail.
Comment quitter un CDI le plus rapidement possible ? La situation la plus rapide est la démission pure et simple en adressant à l'employeur une lettre de démission.