Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
C'est, en fait, la servante Toinette qui va être la plus efficace, par les trois stratagèmes qu'elle élabore : le déguisement de Cléante en maître de musique, afin de lui permettre de parler d'amour avec Angélique ; son propre déguisement en médecin, pour remplacer M.
Toinette est une femme facétieuse, impertinente et sarcastique. Elle se moque constamment de son maître Argan et le ridiculise en toute occasion. Elle cherche à éclairer Argan et à le rendre plus clairvoyant, elle n'hésite pas à bafouer son autorité pour cela.
La médecine est dans cette pièce assimilée à une croyance puisque les médecins sont des imposteurs, autant que Tartuffe se faisant passer pour un dévot dans la pièce éponyme. Béralde parle d'ailleurs de « roman de la médecine » à l'acte III, scène 3 et cette expression est à entendre de manière dépréciative.
Toinette décide de faire prévenir Cléante de ce qui se trame par l'entremise de son amant, Polichinelle. Celui-ci est au centre du premier intermède, ainsi résumé : « Polichinelle, dans la nuit, vient pour donner une sérénade à sa maîtresse.
III, 14 Cléante – Angélique – Argan – Toinette – Béralde
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin.
Acte 2 : Cléante s'introduit dans la maison d'Argan comme remplaçant du professeur de musique. En présence des Diafoirus père et fils, et puisqu'une leçon de musique était prévue, Argan demande à Cléante et à Angélique de chanter. Ils se déclarent leur amour en le déguisant sous un air d'opéra.
Les médecins du temps de Louis XIV subissent régulièrement les attaques ironiques de Molière. Le personnage du patricien vieillissant, jaloux d'un savoir dépassé et inefficace, apparaît à l'occasion d'une scène. Le spectateur s'amuse de ses incompétences, de son orgueil méprisant, de ses habitudes grotesques.
Molière sait la médecine tâtonnante, livresque et hostile aux méthodes nouvelles d'où sa méfiance à son égard. C'est par la farce qu'il dénonce l'imposture de cet art en caricaturant les médecins de son temps pédants, cupides et incompétents.
Molière n'a pas épargné les médecins dans toutes les occasions qu'il en a pu amener, bonnes ou mauvaises. Il est vrai qu'il avait peu de confiance en leur savoir ; et il ne se servait d'eux que fort rarement, n'ayant, à ce que l'on dit, jamais été saigné.
Béralde dit dans Le Malade imaginaire, «ce ne sont point les médecins qu'il (Molière) joue mais le ridicule de la médecine» (III,3). De même, l'on ne saurait rire des médecins qui font tout leur possible depuis des mois pour soigner et guérir les malades du covid. Mais ne peut-on s'amuser de la prétention de certains?
Sommaire. Argan est un veuf, remarié à Béline. Il se croit constamment malade, et sa nouvelle femme n'attend que sa mort pour hériter de sa fortune. Il prend toutes sortes de remèdes pour guérir, voyant plusieurs médecins pédants, qui souhaitent davantage plaire à Argan que le soigner.
La servante Toinette, par une série de subterfuge, souhaite dévoiler la vérité sur les personnages qui entourent Argan. Elle met au point une mise en scène destinée à prendre Béline au piège en demandant à Argan de faire le mort.
Si Angélique refuse ce mari, elle ira au couvent - c'est une solution qui, au dire de Toinette, plairait bien à Béline, seconde femme d'Argan, belle-mère d'Angélique. Toinette manifeste son opposition à ce mariage ridicule. Argan, exaspéré, court après elle avec un bâton pour la réduire au silence.
Toinette, sa servante, fait tout pour le détourner d'eux. Pour cela, elle se déguise elle-même en médecin et tente de faire le diagnostic le plus extrême pour montrer à Argan l'absurdité de son attitude. Comme Sganarelle, elle utilise aussi le jargon médical et le latin pour impressionner son patient.
Au Moyen-âge, la comédie se réduit principalement à la farce, une courte pièce à visée satirique. Cette dernière met en scène des personnages populaires et caricaturaux, comme le paysan, le mari et la femme, ou encore le curé. Elle repose principalement sur un comique grossier et des renversements de situation.
Le Médecin malgré lui est une comédie de Molière. Elle a été représentée pour la première fois le 6 août 1666 par la troupe du Roi. Molière, qui avait alors 44 ans, y tenait le rôle de Sganarelle, le médecin.
Molière a succombé à une tuberculose pulmonaire, dont l'anévrisme de Rasmussen est une complication assez fréquente. Il est mort d'une rupture d'anévrisme de l'artère pulmonaire dans une caverne tuberculeuse. D'ordinaire, la mort est foudroyante.
La troupe du roi joue les jours extraordinaires, c'est-à-dire mardi, vendredi et dimanche. Une cohabitation pacifique qui dure jusqu'à la quatrième et ultime représentation du Malade imaginaire, le vendredi 17 février 1673. Durant toute la matinée, Molière se sent horriblement mal.
Cléante, amant d'Angélique. Monsieur Purgon, médecin.
Le berger Tircis est un impertinent, et la bergère Philis, une impudente, de parler de la sorte devant son père."
Étymologie. (1673) Selon Jean-Claude Rolland, Diafoirus serait un mot-valise à la fois lettré et scatologique associant le grec ancien διάφορος, diaphoros (« supérieur à, qui excelle ») et foireux (« qui a la colique »).
Dans la dernière scène de la pièce, une cérémonie fictive est organisée où Argan est déclaré médecin. Bien qu'il n'ait pas étudié la médecine, sa servante se déguise en médecin et le persuade qu'il peut lui-même le devenir.
Dramaturge et comédien 1622-1673
« Molière, ce grand peintre de l'homme tel qu'il est » : cette définition de Jean-Baptiste Poquelin par Stendhal est incontestablement la plus juste.
Description. Il représente le plus souvent un valet d'origine paysanne, rusé, grossier, simple, disgracieux, spirituel et gourmand. Vêtu de blanc, il est caractérisé par son fameux maschera (masque) avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux.