Et, cette augmentation des tarifs, c'est en fait l'effet des sanctions imposées à la Russie. Le résultat de ces sanctions, c'est que le marché de l'énergie est devenu incertain et les acteurs ont craint de manquer de gaz et de pétrole. C'est ce marché de crainte qui fait augmenter les prix.
La guerre en Ukraine va amplifier la tendance haussière sur les marchés de l'énergie, des métaux et des produits agricoles, qui devrait perdurer jusqu'à 2024, affirme la Banque mondiale dans un rapport.
Le conflit en Ukraine démultiplie la dynamique inflationniste déjà enclenchée en 2021. L'économie française commençait à se relever de la crise de la Covid-19, ce qui créait une tension sur les prix. Depuis le début du conflit, les prix de l'énergie, des engrais et des céréales ont déjà augmenté de 20% à 30%.
L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe fin février ainsi que les sanctions économiques occidentales contre Moscou renforcent la flambée des prix et font craindre une chute brutale de la croissance du produit intérieur brut (PIB).
Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine
Hausse des prix de l'énergie et de certaines matières premières, ralentissement de la croissance économique et turbulences sur les marchés financiers mondiaux : voici les principales conséquences économiques de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'envolée de l'inflation inquiète beaucoup Le Soir : «L'inflation mange d'un côté le pouvoir d'achat, ... et de l'autre, elle nuit à la compétitivité des entreprises. Avec pour résultat potentiel, à terme, un ralentissement de l'économie et des pertes d'emploi.
Les PIB russe et ukrainien en chute libre. Selon le Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut de la Russie devrait se contracter de 8,5% d'ici à la fin de l'année 2022. Dans le même temps, la richesse nationale ukrainienne devrait s'effondrer de 35%, selon la même instance mondiale.
Les prix à la consommation du gaz, des carburants et dans une moindre mesure de l'électricité ont fortement augmenté en France entre décembre 2020 et octobre 2021 (respectivement de 41%, 21% et 3% ). La tendance se poursuit en 2022 : l'énergie est, pour plus d'un tiers, la principale composante du taux d'inflation.
La guerre injustifiée et non provoquée menée par la Russie contre l'Ukraine a eu d'importantes répercussions sur les marchés de l'énergie et des denrées alimentaires. Les pays de l'UE coordonnent étroitement les actions visant à lutter contre la hausse des prix et la rareté des approvisionnements.
Le conflit en Ukraine s'inscrit dans le contexte de deux décennies de tensions entre la Russie et l'Occident, durant lesquelles se sont manifestées des divergences sur les différentes questions internationales : l'indépendance du Kosovo en 2008, la guerre de Géorgie la même année, la guerre en Syrie depuis 2011, la ...
Toujours selon les projections de la Banque de France, la croissance française en 2023 serait comprise entre 1,3 % et 2 %. La guerre en Ukraine causerait ainsi une perte de croissance comprise entre 0,2 et 0,9 point de pourcentage en 2023, par rapport aux prévisions de décembre 2021.
Selon le Conseil d'analyse économique, un embargo sur les importations d'énergie russes aurait des faibles conséquences en France. Le revenu national serait impacté de 0,15 à 0,3 %. Sollicité par le JDD, GRDF, le principal distributeur national de gaz, confirme ce réduit contrecoup.
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, promet le 3 mars 2022, lors de la poursuite des combats, que la Fédération de Russie va reconstruire toutes les infrastructures détruites en faveur de l'Ukraine à titre de réparations et de contre-attributions.
Parmi les produits qui pourraient subir les plus fortes hausses, on retrouve donc les produits de boulangerie-pâtisserie, en raison de la flambée du cours du blé, ainsi que le porc et l'huile, à cause de la production de maïs et de tournesol qui pourrait être bloquée en Ukraine ces prochains mois.
La guerre fait craindre des perturbations
La crainte de perturbations des exportations en provenance de Russie, qui fournit 40% des importations de gaz européen, explique cette hausse continue depuis plusieurs jours. Vers 10 heures, il bondissait de 60% à plus de 300 euros le mégawattheure.
Selon le FMI, l'invasion de l'Ukraine par la Russie affectera l'économie mondiale en ralentissant la croissance et en provoquant une hausse de l'inflation. Ce conflit pèse également sur la confiance des entreprises et des investisseurs. Le FMI tire la sonnette d'alarme.
Les huit premières années du conflit ont inclus l'annexion de la Crimée par la Russie (2014) et la guerre du Donbass (depuis 2014) entre l'Ukraine et les séparatistes soutenus par la Russie, ainsi que des incidents navals, la cyberguerre et des tensions politiques.
Le 24 février 2022, un pays en a attaqué un autre au cœur du continent européen, ce qui n'était pas survenu depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre a été provoquée par le président russe Vladimir Poutine, dont la puissante armée a envahi l'Ukraine. Plusieurs grandes villes ont été bombardées, occupées.
La hausse des prix va durer en France : la sortie du pic d'inflation n'est pas attendue avant fin 2023, selon Bruno Le Maire. La France devrait "sortir du pic d'inflation fin 2023", assure le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans une interview à paraître mercredi dans Le Figaro.
Inflation : "La baisse des prix devrait commencer en 2023" estime l'économiste iséroise Virginie Monvoisin.
Ce phénomène est mondial. Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'inflation actuelle : Une distorsion entre offre et demande, la guerre en Ukraine, le re-confinement en Chine, des relocalisations ou encore la transformation énergétique.
Le pays gagne un rang au palmarès des pays les plus riches du monde selon le FMI. En 2022, son produit intérieur brut devrait atteindre les 619 milliards de dollars, d'après l'organisation.
Le Kremlin a jugé mardi 28 juin que son offensive en Ukraine se terminerait quand les autorités et l'armée ukrainienne auront capitulé. La partie ukrainienne peut mettre fin (au conflit) dans la journée.
Par ailleurs l'économie russe est très fragile parce que ses exportations sont peu diversifiées. Elle est fortement dépendante de l'exportation des hydrocarbures (gaz et produits pétroliers) qui représentaient en valeur 49,6 % du total des exportations russes en 2020, contre 62,1 % en 2019[15].