Le salarié a le droit de refuser d'effectuer des heures complémentaires : Soit s'il est informé moins de 3 jours avant la date à laquelle les heures complémentaires sont prévues. Soit si les heures complémentaires sont accomplies au-delà des limites fixées par le contrat de travail.
les heures complémentaires peuvent être effectuées dans la limite de 1/10e de la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail prévue dans le contrat. Par exemple, si le contrat prévoit une durée de travail de 30 heures hebdomadaires, le salarié peut effectuer 3 heures complémentaires au maximum.
Lorsque l'employeur est en droit d'imposer au salarié des heures supplémentaires mais que celui-ci refuse de les faire, il peut prononcer à son encontre une sanction disciplinaire.
Le salarié est dans l'obligation d'effectuer les heures supplémentaires demandées par son employeur, sauf en cas d'abus de droit, par exemple dans le cas où l'employeur n'en a pas informé le salarié assez tôt.
Si le contrat ne contient pas de clause excluant le travail du samedi, l'employeur a ainsi la possibilité d'imposer au salarié de travailler le samedi matin, jour ouvrable, au lieu du lundi matin.
C'est l'employeur seul qui décide du recours aux heures supplémentaires et le salarié ne peut s'opposer à leur exécution sauf si ces dernières ne lui sont pas rémunérées ou lorsque l'accomplissement d'un nombre trop important d'heures supplémentaires entraîne le dépassement de l'amplitude maximale de la journée de ...
L'employeur dispose d'un contingent mensuel d'heures complémentaires de 9 heures (un dixième de la durée prévue par le contrat de travail). L'horaire mensuel à temps partiel pourra donc parfois atteindre 99 heures.
1) La rémunération des heures supplémentaires
- 25 % du salaire pour les heures supplémentaires effectuées au-delà de 39 heures par semaine et jusqu'à 47 heures incluses ; - 50 % du salaire pour celles effectuées au-delà de 47 heures.
Le nombre d'heures supplémentaires est toutefois limité à 25 heures par agent et par mois (le travail le dimanche, le travail de nuit, c'est-à-dire entre 20 heures et 7 heures et les jours fériés sont inclus). Soulignons toutefois que les périodes d'astreinte ne sont pas comptées dans les heures supplémentaires.
L'obligation d'obéissance peut cesser dans les situations suivantes : L'ordre donné est manifestement illégal et risque de compromettre gravement l'intérêt public (par exemple, un ordre visant à accorder ou refuser une prestation pour des motifs discriminatoires)
Dans le cas où la mission refusée par le salarié n'a aucun rapport avec son poste, cela ne peut constituer ni une faute ni une cause de licenciement. L'employeur peut proposer une rupture conventionnelle, mais ne peut pas l'imposer.
Quels sont les salariés concernés par les heures complémentaires ? Seuls les salariés ayant un contrat de travail à temps partiel peuvent effectuer des heures complémentaires. Pour cela, il est nécessaire que les heures complémentaires soit prévues dans le contrat de travail du salarié à temps partiel.
Les allocations de chômage partiel ne peuvent être versées que pour les heures perdues en dessous de 35 heures ou de la durée conventionnelle de travail si elle est inférieure. Autrement dit, les heures supplémentaires ne peuvent donner lieu à indemnisation au titre du chômage partiel.
Les salariés concernés
Les heures complémentaires ne concernent que les salariés qui travaillent à temps partiel. Une heure complémentaire représente effectivement une heure travaillée au-delà de la durée contractuelle, c'est-à-dire celle prévue par le contrat de travail à temps partiel.
Il ne dépasse donc pas les durées maximales hebdomadaires de travail autorisées. Par dérogation, la durée maximale sur une semaine peut être augmentée, en cas de circonstances exceptionnelles, jusqu'à 60 heures maximum (sous réserve d'accord de l'inspection du travail).
Quand ne pas payer ? Si une convention ou un accord collectif d'entreprise ou d'établissement ou à défaut, une convention ou un accord de branche prévoit de remplacer le paiement des heures supplémentaires par l'attribution d'un repos compensateur équivalent. On parle aussi de Repos Compensateur de Remplacement (RCR).
Il est tout à fait légal de faire travailler un salarié 39 heures par semaine, même si la durée d'un temps complet est fixée à 35 h. Cette dernière correspond en réalité à la durée légale du temps de travail et non à sa durée maximale.
Le salarié qui a signé son contrat de travail à temps partiel ( CDI : CDI : Contrat de travail à durée indéterminée ou CDD : CDD : Contrat à durée déterminée ) doit respecter une durée minimale de travail d'au moins 24 heures par semaine.
Pour rappel, les maximums au-delà desquels il ne s'agit plus de temps partiel sont : 34 heures (limite hebdomadaire) ; 150 heures (limite mensuelle) ; 1 606 heures (limite annuelle).
Chaque complément d'heures doit faire l'objet d'un avenant : Document complémentaire du contrat constatant une modification, une adaptation ou un complément qui y sont apportés d'un commun accord entre les 2 parties au contrat de travail. L'avenant doit préciser la durée du travail durant cette période.
En l'absence de convention collective ou d'accord d'entreprise, le délai de prévenance est de 7 jours ouvrés minimum. Le salarié peut refuser la demande de l'employeur. Son refus ne peut pas être considéré comme une faute, ni constituer un motif de licenciement.
Limites maximales
La limite maximale du temps de travail pour toutes les entreprises du secteur privé est fixée à 40h par semaine, à condition qu'une durée de travail hebdomadaire moyenne de 38h soit respectée pendant toute la période de référence, qui peut varier d'un trimestre à un an.
Il doit étayer sa demande et rapporter la preuve de ce qu'il avance, par tout moyen. La preuve étant libre, le salarié peut donc apporter tout élément justifiant de ses dires (relevés d'heures, des courriels, un agenda, des témoignages, etc.).