D'abord assurée par des navires hollandais, la traite est ensuite menée depuis les ports atlantiques français par la Compagnie des Indes occidentales. Entre 1713 et 1791, 1 million d'esclaves arrivent aux Antilles, dont plus de 775 000 à Saint-Domingue.
Les Français ont tenté dès 1638 de compléter par l'apport d'esclaves noirs, en plus des quelques dizaines apportés dès la création de la compagnie en 1626 par le flibustier D'Esnambuc, mais n'y parviennent que beaucoup plus tard, dans la seconde partie de l'année 1643.
La traite négrière atlantique débute au 15e siècle lorsque les Portugais commencent à acheter des hommes sur les côtes d'Afrique qu'ils explorent alors. La découverte du Nouveau Monde et sa colonisation par les grandes puissances maritimes européennes accélèrent le processus de façon exponentielle.
L'île de Martinique, quant à elle, fut occupée par les Anglais. Les planteurs ont donc pu conserver leurs esclaves avec la complicité de l'occupant. La décision ne fut finalement appliquée qu'en Guadeloupe et à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti) lorsque Toussaint Louverture chassa les Anglais en octobre 1798.
Voici comment l'esclavage a été aboli en Martinique en 1848. 27 avril 1848. Sous l'impulsion de Victor Schœlcher, homme politique français, un décret pour l'abolition de l'esclavage est signé par le gouvernement de la IIe République. Il doit être appliqué d'ici juillet.
L'État danois (alors associé au Royaume de Norvège) fut le premier à abolir officiellement la traite, en 1792; la Suède (associée à son tour au Royaume de Norvège) s'en prévaudra lors de la signature d'un « traité pour la répression de la Traite des Noirs » avec l'Angleterre en 1824.
A partir du XVIIe siècle, des millions d'hommes et de femmes, arrachés au continent africain, vont constituer la main-d'œuvre docile et bon marché des plantations en plein essor. Retour sur l'esclavagisme, un sujet toujours douloureux.
Les premières attestations de l'esclavage remontent au Néolithique. Dans les archives historiques du Moyen-Orient, les mieux connues, l'Égypte antique et la Perse ont précédé l'esclavage arabo-musulman, à son tour imité par certains pays européens à partir des XVIe et XVII e siècle.
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1642 : Louis XIII autorise la traite des Noirs. 1672 : Une ordonnance royale encourage la traite privée en accordant aux négriers une prime de treize livres par « tête de nègre » importé des colonies. Mars 1685 : Louis XIV édicte le Code noir, qui réglemente la vie des esclaves dans les colonies françaises.
Le Code noirCode noir, ou Édit servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane, 1685.
En effet, en France, l'esclavage a tout d'abord été aboli en 1794, puis rétabli en 1802 avant son abolition définitive, en 1848, à l'initiative de Victor Schœlcher.
Et non, l'esclavage n'a pas disparu après avoir été aboli, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Sa forme a évolué au fil du temps. Privation de liberté, travail forcé, jeunes femmes mariées de force, servitude pour dette, l'esclavagisme moderne n'est pas toujours facile à identifier mais il est omniprésent.
Les premiers trafics d'esclaves via les Hollandais touchèrent la Martinique vers 1641. La culture du sucre fut tentée en Martinique dès les années 1640, en s'inspirant de la réussite de la Barbade, mais sans succès. Il faut attendre les années 1650 pour qu'elle s'implante, et plus lentement qu'ailleurs.
C'est en 1517 que l'Espagne achemine en Jamaïque les premières soutes d'esclaves africains. Un prêtre espagnol, Bartolomé de Las Casas, œuvre à la protection du peuple taïno. C'est lui aussi qui suggère, ce qu'il devait regretter par la suite, d'avoir recours à des esclaves africains.
Les esclaves, de l'Afrique à l'Amérique
Les esclaves viennent de l'Afrique, ils sont capturés ou achetés par des Africains, parfois assez loin des côtes. Ils sont ensuite conduits jusqu'aux comptoirs européens dans de longs voyages à pieds ou en pirogue.
C'est à eux que la Guadeloupe doit son nom Karukéra, " l'île aux belles eaux " en langue caraïbe. En novembre 1493, le navigateur espagnol Christophe Colomb débarque à Sainte-Marie, dans l'île qu'il appelle Guadeloupe, en référence au monastère de Santa Maria de Guadalupe d'Estrémadure.
Histoire de la Guadeloupe. Les premiers habitants de l'île furent des indiens venus du Vénézuela quelques siècles avant notre ère - un peuple de pêcheurs évolués et paisibles: les Arawaks.
LA MARTINIQUE PRÉCOLOMBIENNE
Ces deux peuples étaient originaires du bassin de l'Orénoque dans l'actuel Vénézuela. La Martinique connait différents noms : Madinina, « l'île aux fleurs » ou Jouanacaera, « l'île aux iguanes ».
Le 26 juillet 1833, à Londres, la Chambre des Communes vote une loi pour l'abolition progressive de l'esclavage dans toutes les colonies britanniques. Le processus d'émancipation est prévu pour se terminer le 1er août 1840. Il est prévu de confortables indemnités pour les planteurs, au total 20 millions de livres.
Dans la Rome antique, un affranchi (en latin libertus ou libertinus) est un esclave qui a été affranchi par son maître par une procédure appelée manu missio ou manumission.
De 1450 à 1869, ce sont plus de 11 millions d'Africains qui sont déportés en Amérique. En France, les navires négriers partent de quatre ports : Le Havre, La Rochelle, Bordeaux et Nantes. Entre le milieu du XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, ce sont 550 000 esclaves qui sont déportés par les navires nantais.
Mais archéologues et ethno-historiens s'accordent sur le fait que les populations qui ont peuplé l'espace antillais à partir du IV e siècle av. J. -C. étaient de souche culturelle arawak.
En définitive, à la Martinique, davantage d'esclaves travaillaient et vivaient sur de petites exploitations, notamment de nombreuses habitations caféières, que sur les grandes exploitations des sucreries, en nombre beaucoup plus restreint.
Les esclaves travaillent dans les plantations de tabac, la journée durant, au soleil, ou encore dans des ateliers de transformations. Ils sont placés sous les ordres et la surveillance d'un commandeur dont l'humeur n'est pas réputée clémente.
En 1501, les Portugais déportent pour la première fois des captifs africains au Nouveau Monde, après les avoir introduits en Europe dès le milieu du xve siècle dans leurs îles (Madère, Açores, Cap-Vert, São Tomé).