Les spécialistes du sommeil de l'enfant s'accordent à estimer qu'on ne peut parler de rêves qu'à partir du moment où l'enfant maîtrise le langage et raconte ce dont il se souvient. C'est-à-dire vers 3-4 ans. « Le rêve, c'est ce qu'on raconte.
Les rêves se produisent à n'importe quel stade du sommeil.
Lorsqu'on s'endort, qu'on passe d'un sommeil plus léger à un sommeil plus profond (le sommeil lent) et lors des stades de sommeil paradoxal (sommeil à mouvements oculaires rapides (MOR) (consultez la rubrique « Qu'est-ce que le sommeil? »).
On estime ainsi que les bébés rêvent deux fois plus que les adultes et que ces phases leur permettent de « digérer » les informations enregistrées en phase d'éveil. Leurs rêves sont donc très probablement composés de sons, de lumières, de couleurs et d'émotions qui deviendront de plus en plus complexes en grandissant.
Oui, il est très probable que l'on rêve chaque nuit. De nombreuses études ont montré que si l'on réveille un dormeur à n'importe quel moment de la nuit, il y a au moins une chance sur deux qu'il raconte un rêve.
Les scientifiques croient que l'adénosine, un composé naturel, s'accumule dans notre sang durant nos heures de veille, et nous ferait sombrer dans le sommeil. Progressivement, la fréquence cardiaque et respiratoire ralentit et tous les muscles du corps se détendent de plus en plus.
A la fin de la nuit on peut faire des rêves de plusieurs dizaines de minutes. On estime qu'une personne rêve, en moyenne, 1 à 2 heures par nuit.
« On pourrait imaginer qu'il existe une dimension attentionnelle, avance Perrine Ruby, mais ce serait un peu révolutionnaire pour les neurosciences, la notion d'attention dans le sommeil n'existant pas vraiment. » Que les petits rêveurs se rassurent : ne pas se rappeler ses rêves n'est pas un problème.
Le sommeil paradoxal est connu pour être celui des rêves. Attention : cela ne signifie pas que nous ne rêvons pas à d'autres moments au cours de la nuit. Mais cette phase est celle où nos rêves sont les plus intenses, les plus « concrets » et celle où surviennent les rêves dont nous allons nous souvenir au petit matin.
"En revanche, les rêves sont plus rares pendant le sommeil lent que pendant le sommeil paradoxal. En effet, c'est pendant le sommeil paradoxal que les rêves sont les plus abondants, les plus riches et les plus imagés", explique le neurologue.
Il s'agit du deuil des éléments conscientisés qui n'ont plus lieu d'être. C'est le signe de la rupture du rêveur d'avec ce qui appartient au passé. Si vous rêvez d'un défunt, c'est que vous rompez les liens non pas avec la personne, mais avec ce qu'elle peut représenter sur le plan conscient.
C'est en général vers l'âge de 1 an ou 18 mois que votre bébé commence à faire des cauchemars. Le bébé de 6 mois paisible qui faisait ses nuits et l'admiration de tous est bien loin : votre « grand » bébé se réveille en criant et en pleurs, en deuxième partie de nuit.
Même les tout-petits ont des capacités cognitives bien supérieures à ce que pressentaient les scientifiques ! Loin d'être inexistante, la pensée des bébés est riche et va bien au-delà de ce qu'imaginaient les psychologues il y a encore quelques années.
Les bébés rêvent aussi
Quant aux bébés, bien sûr, ils rêvent aussi. Mais chez eux et chez les enfants, le stade de sommeil Mor (mouvements oculaires rapides) est deux fois plus long que chez les adultes.
Les émotions dominent l'univers des songes. Nos rêves peuvent être le reflet de notre état d'esprit, de nos inquiétudes comme de notre bonheur. Un rêve qui devient récurrent peut permettre à une personne de comprendre une situation qui l'indispose depuis un certain moment.
Pour les neuroscientifiques, l'activité onirique permet de digérer les émotions.
Il débute logiquement par une phase d'endormissement, qui est en fait un stade de transition entre l'éveil et le sommeil. Le besoin de dormir se fait sentir car la sécrétion de mélatonine augmente, une hormone naturellement produite par la glande pinéale, pour préparer le corps au repos.
Chez les «grands» rêveurs, deux zones du cerveau ont présenté une activité spontanée plus intense: le cortex préfrontal médian et la jonction temporo-pariétale. Le premier participe, explique Perrine Ruby, à «la lecture des états mentaux, nous permettant d'attribuer des pensées et intentions à autrui.
Sur un électro-encéphalogramme, le sommeil lent profond est caractérisé par des ondes lentes et amples. La personne dort profondément et est difficile à réveiller. Au bout d'environ 60 à 75 minutes de sommeil profond, le sommeil paradoxal apparaît.
Le sommeil lent léger
Après quelques minutes, on passe au stade 2 du sommeil lent. Le sommeil devient plus profond mais il est encore facile de vous réveiller, un bruit ou une lumière suffisent. Ce stade représente environ 50% du sommeil total avec une durée de plus en plus importante au cours du sommeil.
Pour la plupart d'entre nous, la durée idéale de la sieste est de 10 à 20 minutes, de préférence entre 12 h et 15 h. Si possible, buvez une boisson contenant de la caféine tout de suite avant. Faire la sieste peut s'avérer un complément sain à une saine hygiène du sommeil. Mais ne dormez que si vous en avez besoin.
Durée et proportion du sommeil lent profond
Le ratio de sommeil profond est plus important en début de nuit et jusqu'à 3 ou 4 heures du matin. Il diminue ensuite en fin de nuit. La seconde partie de la nuit, jusqu'au réveil, est donc plus riche en sommeil léger et en sommeil paradoxal.
L'absence de rêves peut survenir, par exemple, à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Les lésions dans l'aire occipitale du cerveau constituent des facteurs de perturbation des rêves. Il en est de même à la suite d'un accident ou d'un traumatisme.
Se souvenir de ses rêves ou pas serait dû à une zone du cerveau plus réactive aux stimuli extérieurs, que des chercheurs français sont parvenus à identifier. Ils ont en effet voulu comprendre pourquoi certaines personnes se souviennent de leurs rêves...
Le trouble peut être idiopathique (sans cause connue), mais il peut aussi être associé à une narcolepsie (état de somnolence permanent) ou à la consommation de médicaments, comme certains antidépresseurs. Cette parasomnie peut aussi être liée à des maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson.