En mai 2022, le taux moyen des intérêts s'élève à 1,5 %. Bien qu'on soit loin du record de 2021, on reste toutefois en dessous des 2 %. D'autant plus qu'il est toujours possible de négocier ce taux à l'aide d'un courtier.
Michel Mouillart déclare, toujours dans les Echos, que le taux moyen toutes durées confondues pourrait atteindre 2,80% en juin 2023 " pour redescendre lentement à 2,45 % fin 2023, niveau auquel il se stabiliserait en 2024 ".
Certains taux d'intérêt ont doublé en seulement un an
Résultat : il faut désormais compter 1,88 % en moyenne pour un emprunt immobilier, toutes durées confondues. Dans le détail, le taux moyen des crédits octroyés sur une durée de 25 ans est désormais de 1,98 %, contre 1,16 % sur la même période en 2021.
La bonne nouvelle est la nette hausse des taux d'usure au 1er octobre 2022. Selon l'annonce de la Banque de France mercredi 28 septembre, les taux maximum légaux vont être relevés de manière significative pour le dernier trimestre 2022.
Dans un climat d'inflation et donc de hausse des taux d'intérêt, la croissance du marché immobilier devrait se maintenir, mais à un rythme plus lent. Ainsi, les prix devraient continuer à augmenter en France en 2023. On estime à 3 % la croissance des prix en 2023 sur l'ensemble du territoire français.
Accalmie des prix immobiliers en 2023
Après 1,1 million de ventes estimées pour 2022, le volume devrait tomber à 950 000 unités sur les douze prochains mois, avec une progression moyenne des prix de 3%. Et derrière une moyenne nationale se cachent irrémédiablement des disparités régionales.
La hausse des coûts de construction
Avec 1,2 million de transactions, l'année, 2021 a été celle de tous les records. Pourtant, beaucoup d'incertitudes planent sur le marché de l'immobilier en 2022. La frilosité des mairies et le contexte sanitaire pèsent sur le logement. L'offre de biens a diminué de 6 % sur un an.
Selon l'économiste en chef de Desjardins, l'année 2023 se terminera avec une « légère » récession. Les hausses de taux d'intérêt tirent à leur fin, mais les Canadiens et les Québécois devront attendre encore au moins un an avant de les voir redescendre et se préparer, d'ici là, à faire face à une « légère » récession.
C'est depuis ce plancher historique, et particulièrement depuis le début de l'année, que l'on assiste à une progressive remontée. Toujours selon l'observatoire Crédit logement/CSA, le taux immobilier moyen a connu une hausse de 1,06% à 1,52% entre décembre 2021 et juin 2022.
A fin août, les ventes de logements anciens restent élevées, puisque la Fnaim observe seulement un tassement de 3% de l'activité par rapport à une année 2021 qui, rappelons-le, reste une année exceptionnelle.
A titre d'exemple, pour une mensualité de 990€ consentie avec un salaire de 3 000€, si l'inflation se poursuit à un rythme annuel de 3% sur 3 ans et que le salaire progresse au même rythme, l'emprunteur remboursera 990€ avec un salaire de 3278€, soit un endettement qui passerait de 33% à 30%.
Après une année 2022 qui s'annonce, une nouvelle fois, historique pour le marché de l'immobilier, de nombreux observateurs s'attendent à un ralentissement en 2023. Si une baisse des prix est envisageable, le manque d'offres risque bien, du moins dans certaines zones tendues, de continuer à les gonfler artificiellement.
Pendant ce temps, l' ACI prévoyait en juin que le prix national moyen des maisons augmenterait de 10,8 % sur une base annuelle pour atteindre 762 386 $ d'ici la fin de 2022 et atteindre 786 252 $ en 2023.
Vers une stabilisation des prix de l'immobilier en 2022 ? En 2022, l'envolée des prix de l'immobilier connue ces dernières années devrait être globalement plus raisonnable. Une étude S&P table sur une croissance des prix de l'immobilier contenue à 2 % en moyenne en France en 2022.
Le PEL est un compte d'épargne à taux fixe, règlementé par la loi et destiné à acquérir un bien immobilier ou à procéder à des travaux sur son logement. Le taux d'intérêt du PEL sera revalorisé au 1er janvier 2023. Il pourrait atteindre 2 % (1 % actuellement). Ce nouveau taux ne sera appliqué qu'aux nouveaux PEL.
Que peut-on faire? Si vous prévoyez faire l'acquisition d'une propriété au cours des six prochains mois, une façon de vous protéger serait de demander à votre banque une préautorisation de prêt pour un achat éventuel. Cela vous permet de geler un taux pour cette période de temps.
«Le début de la baisse des taux devrait être en fin 2023», insiste Jimmy Jean, et ce, même si on s'attend à voir des signes de fléchissement de l'inflation dès le début de l'an prochain.
Selon les calculs de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), notre pouvoir d'achat va reculer de 0,8%. C'est la première fois qu'une telle baisse est observée depuis 10 ans. Bruno Le Maire entrevoit une sortie du pic d'inflation vers 2023.
La banque centrale américaine (FED) a déjà commencé et le rendement de la dette française à 10 ans est en mode décollage. Par tout un mécanisme, les taux immobiliers pourraient légèrement remonter en 2022, même s'ils devraient rester à des niveaux très faibles.
Vous avez jusqu'au 31 décembre 2022 pour profiter du dispositif de défiscalisation Pinel. Néanmoins, son avantage fiscal diminuera ensuite extrêmement bas. 2022 est donc l'année idéale pour concrétiser votre projet immobilier. La loi Pinel devrait disparaître d'ici 2024.
D'après une investigation menée par la Banque de France en mars 2020, la diminution des taux d'intérêt causée par le vieillissement de la population serait à l'origine de l'inflation du prix de l'immobilier à l'horizon 2030. L'investissement immobilier présente donc un réel potentiel sur le long terme.