En effet, les éléments radioactifs les plus dangereux ne devraient atteindre leur demi-vie que dans 900 ans et il faudrait théoriquement 48 000 ans pour que le reste de la radiation s'épuise.
La centrale de Tchernobyl n'est plus occupée par les troupes russes depuis le jeudi 31 mars 2022, selon les autorités ukrainiennes. L'AIEA confirme que le transfert de responsabilité du contrôle de la centrale aux autorités ukrainiennes avait été formellement noté « par écrit ».
La ville de Tchernobyl est encore « habitée » mais d'une manière bien particulière puisque les enfants et les femmes enceintes ou en âge de procréer n'y sont pas autorisés. Officiellement, un millier d'habitants peuplent le no man's land. Officieusement, elle en compte trois ou quatre fois plus.
Des dizaines de milliers de tonnes à évacuer
De plus ce cœur, toujours en fusion à basse température, est recouvert par les structures écrasées de l'ancien bâtiment du réacteur.
À l'approche du 30e anniversaire de la catastrophe nucléaire, en avril, l'avenir de la zone d'exclusion est pourtant en suspens : réserve naturelle ou zone de stockage pour déchets radioactifs ? Suite à la catastrophe, les terres évacuées sont en effet devenues le parfait exemple d'une réhabilitation naturelle.
Est-il dangereux de visiter Tchernobyl ? En théorie, ne passer que quelques heures dans la zone d'exclusion est sans danger.
L'Ukraine, la Biélorussie et la Russie ont été les pays les plus affectés : ils ont reçu environ 60% de la radioactivité totale rejetée.
Une problématique centrale, dix ans après la catastrophe nucléaire, que le pays devra régler au plus tôt avant l'automne 2022, date à laquelle l'espace de stockage de Fukushima-Daiichi se retrouvera entièrement saturé d'eau contaminée.
Pompiers de Tchernobyl : où sont-ils enterrés ? Le lieutenant Vladimir Pravik et ses hommes, qui sont intervenus sur le site de Tchernobyl, ont été enterrés dans un cimetière de Moscou, avec d'infinies précautions.
Radiobiologiste russe, Natalia Manzurova a été envoyée à Tchernobyl dès 1986 pour évacuer « les biens matériels devenus radioactifs ». À la tête d'une brigade de sept personnes, elle a passé 4 ans et demi sur place.
Les conclusions des experts envoyés sur place par le général Groves sont largement diffusées : aucune contamination radioactive sur Hiroshima et Nagasaki.
Le site est occupé depuis le 24 février par l'armée russe qui a pris en otages la centaine de techniciens qui se trouvaient sur place lors de l'invasion nocturne. D'ordinaire, les opérateurs effectuent des roulements jour et nuit pour assurer la maintenance de la centrale aujourd'hui inactive.
Quatre jours après l'explosion du réacteur, le 30 avril 1986, le nuage de Tchernobyl arrive en France. Le Sud-Est et la Corse sont les premiers touchés. Le 1er mai, les trois quarts de la France se trouvent sous le nuage. Le 2 mai, une dépression repoussera le nuage vers l'intérieur du continent.
"Tchernobyl est une bombe à retardement", assure Jean Geronimo, historien spécialiste de la Russie à l'université de Grenoble. Si les Russes ont pris le contrôle de la centrale nucléaire, c'est aussi "pour éviter des actes de sabotage. Mon interprétation est qu'ils veulent sécuriser l'espace, le contrôler.
Ajaccio, Saint-Etienne ou la centrale nucléaire de Cattenom figurent parmi ces zones ou la radioactivité, mesurée régulièrement, est la plus élevée.
Le volume d'eau contaminée est de l'ordre de 150 m3 par jour. Aujourd'hui, si on regarde le chiffre global d'eau polluée, on arrive à 1,1 million m3 d'eau. Mais en 2022, il n'y aura plus de place pour stocker ce liquide contaminé (on y trouve du césium 137 - un élément radioactif).
Puis, les animaux domestiques présents depuis le début de l'accident se sont adaptés et ont évolué pour être plus résistants. Enfin, toujours d'après German Orizaola, "l'absence d'humains à l'intérieur de la zone d'exclusion pourrait favoriser de nombreuses espèces, en particulier les grands mammifères".
Le sarcophage protecteur a coûté 1,5 milliard d'euros, et a été financé en partie par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la communauté internationale.
Le 26 avril 1986, à 1h23 du matin, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, de conception soviétique des années 1960, explosait. Cet accident reste à ce jour le plus grave jamais survenu sur une installation nucléaire civile.
Le 26 avril 1986, on a assisté au plus gros accident de l'histoire de l'énergie atomique dans la tranche 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. Celui-ci a été causé par de graves défauts de construction du réacteur soviétique du type RBMK et par des déficits évidents dans la culture de sécurité.
Le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, confirme que la partie haute du bâtiment (murs et toiture) s'est effondrée à la suite d'une explosion d'hydrogène induite par la surchauffe du réacteur à la suite de la baisse du niveau d'eau de refroidissement.
En France ,officiellement, Tchernobyl n'a aucune conséquence sanitaire. Mais une enquête épidémiologique italienne, présenté en 2013 à Ajaccio, montre que la catastrophe nucléaire serait responsable d'une forte augmentation des maladies thyroïdiennes chez les hommes.
Il décède (ainsi que les nombreux autres pompiers et opérateurs de l'usine ce soir-là) par apoptose massive des cellules, la mort progressive des tissus s'apparentant à une décomposition vivante. Aucun pompier présent la nuit du drame n'a survécu, tous sont morts à l'hôpital numéro 6 de Moscou.
Aujourd'hui, 3000 personnes sont sous surveillance dans un hôpital: ce sont les employés de la société Novarka, un consortium européen de BTP mené par les entreprises françaises Vinci et Bouygues, ainsi que l'allemand Hochtief et le germano-britannique Nukem.