FONCTIONS DE LA TRAGEDIE
Comme la comédie, la tragédie a un double objectif : plaire et instruire (placere et docere), mais avec d'autres moyens. La tragédie suscite, selon Aristote, «la pitié et la crainte», la crainte pour soi-même, la pitié pour autrui.
La tragédie est l'imitation d'une action grave et complète, ayant une certaine étendue, présentée dans un langage rendu agréable et de telle sorte que chacune des parties qui la composent subsiste séparément, se développant avec des personnages qui agissent, et non au moyen d'une narration, et opérant par la pitié et ...
Elle aboutit à la catharsis : le spectateur ressent de violentes émotions, de la terreur et de la pitié, le temps de la pièce – une fois la pièce terminée, il se trouve ainsi libéré, « purgé » de ces émotions. La tragédie a souvent pour rôle d'édifier son spectateur.
Le tragique mêle des sentiments forts et exacerbés par celui qui lutte contre son destin. La passion et la haine se confondent dans une tension qui retranscrit la menace omniprésente de la fatalité, qui tomberait soudainement et accomplirait la destinée.
Le tragique intervient lorsque les personnages ont conscience que le destin les accable et qu'ils ne peuvent lutter. L'ironie tragique intervient lorsque les personnages constatent avec une certaine dérision qu'ils sont les jouets du destin.
Les thèmes tragiques sont souvent l'héroïsme, l'honneur et la vengeance, l'amour, la fatalité, l'homme face à son destin, etc. Le dénouement d'une tragédie est souvent malheureux (par exemple : la mort). « La principale règle est de plaire et de toucher.
La tragédie, pour avoir sur le public l'effet recherché qui est de lui inspirer pitié et peur, doit offrir aux spectateurs une histoire crédible, qui pourrait avoir lieu en réalité.
L'objectif de la tragédie est d'inspirer à la fois terreur et pitié. C'est le cas dans cette scène de dénouement, où éclate le pathétique. Le désespoir de Thésée répond, dans sa violence, à l'intensité des sentiments de Phèdre et à la profondeur de sa faute.
Les tragédies suscitent chez le public des émotions telles que la crainte et la pitié. Il est désagréable de faire l'expérience d'émotions telles que la crainte et la pitié. Les tragédies suscitent du plaisir chez le public.
Le registre tragique se rencontre à partir du moment où s'exprime une certaine angoisse, liée soit à une situation extérieure soit à un conflit intérieur. Il se manifeste alors par un lexique et un réseau d'images appropriés, ainsi que par des modalités qui permettent de souligner la souffrance du héros.
Une tragédie est une pièce dans laquelle l'histoire se finit tristement. La tragédie montre la lutte entre les passions qui animent les héros, ou bien un héros (ou une héroïne) qui doit affronter son destin. Le sujet d'une tragédie est "sérieux", il montre des personnages historiques ou légendaires.
Les tragédies modernes traitent des drames contemporains et des faits historiques qui bouleversent le monde. Certaines pièces respectent les thématiques de la tragédie classique, mais elles sont adaptées aux codes contemporains.
1. Pièce de théâtre caractérisée par la gravité de son langage et une action menant à une issue fatale un ou plusieurs de ses personnages.
La tragédie naît en Grèce au VIème siècle av. J. -C., mais c'est à Athènes, vers le Vème siècle, que l'on trouve sa forme littéraire la plus aboutie. Elle se situe dans le prolongement du théâtre – la poésie lyrique – et de l'épopée – la poésie épique.
Écrite en alexandrins, la pièce s'organise en cinq actes : l'exposition (acte i), la progression de l'action (actes ii et iii), retardée par l'acte iv, puis le dénouement malheureux (acte v). Les meilleurs représentants de la tragédie classique sont sans nul doute Pierre Corneille et Jean Racine.
L'amour malheureux, c'est le ressort principal de la tragédie et du roman.
Certains sont frappés de ce que le théâtre de Racine a de purement tragique, c'est-à-dire de pathétique, d'immobile par-dessus les va-et-vient de l'action ; l'essentiel de Racine est pour eux le chant de désespoir qui s'élève à certains moments, dominant les vicissitudes du drame.
Jean Racine, le dramaturge qui a trahi Molière.
Selon la Poétique d'Aristote (IVe siècle avant J. -C.), qui a défini les règles de la tragédie, celle-ci doit inspirer la crainte et la pitié afin de provoquer la catharsis, c'est-à-dire la purgation des passions.
L'histoire tournera à la tragédie puisqu'à défaut d'éliminer "Madame", comme en rêvaient les deux soeurs, c'est Claire qui absorbera le poison fatal dans un final déchirant. Jean Genet disait s'être inspiré de faits réels pour écrire cette pièce.
Le registre tragique met en scène un personnage hors du commun placé dans une situation dont l'issue ne peut être que malheureuse. Il met en évidence le rôle de la fatalité et des passions dans la vie des héros. Ce registre vise à provoquer la pitié envers les personnages, et l'effroi face à la puissance du destin.
Eschyle. Article détaillé : Eschyle. Le premier grand nom de la tragédie grecque est Eschyle. Sa carrière de poète tragique correspond à la première moitié du V e siècle av.
C'est un instrument à anche, techniquement proche du hautbois mais avec un double tuyau qui permet de jouer simultanément une mélodie et une base3.