Selon Kant (2004 : 104), rappelons-le, l'éducation vise à sortir l'humain de l'animalité pour le destiner à l'humanité. Pour lui, il existe des germes du bien en l'humain à partir desquels il doit se déployer pour « s'améliorer lui-même, se cultiver lui-même, et s'il est mauvais, développer lui-même sa moralité ».
L'objectif de Kant est donc d' « élaborer une bonne fois une philosophie morale qui serait complètement expurgée de tout ce qui ne peut être qu'empirique et appartient à l'anthropologie ».
Le concept de base de Kant sur l'éducation des humains est la nature de chaque individu qui doit être conforme à sa nature et à ses concepts . La conception de soi de l’être humain est la source influente de l’épanouissement du potentiel de la nature humaine.
Kant estime que la conscience est inhérente à l'homme, indissociable de sa nature, et il exprime cette thèse par une comparaison : « elle le suit comme son ombre » De même que l'ombre ne peut pas être séparée d'un corps, de même la conscience n'est pas détachable de l'être humain. L'homme ne peut pas s'en affranchir.
Le thème de texte est l'autonomie de la réflexion de l'homme adulte. Kant s'efforce de résoudre le problème suivant : comment se fait-il que les hommes ne se servent pas de leur raison de manière autonome alors qu'ils sont depuis longtemps en âge de le faire.
La morale de Kant est donc résolument rationnelle : « Le devoir, écrit-il, est la nécessité d'accomplir une action par respect pour la loi. » (ibid., p. 26) Seul un être raisonnable en effet peut agir en faisant abstraction de ses inclinations, voire en les contredisant.
Ce sont les maximes suivantes : 1. Penser par soi- même ; 2. Penser en se mettant à la place de tout autre ; 3. Toujours penser en accord avec soi-même.
"Des pensées sans contenu sont vides, des intuitions sans concepts, aveugles." "Les Lumières, c'est la sortie de l'homme hors de l'état de tutelle dont il est lui-même responsable. L'état de tutelle est l'incapacité de se servir de son entendement sans la conduite d'un autre [...] Sapere Aude !
Si la raison désigne en nous l'élan qui nous porte au-delà du donné, au-delà des faits, vers les questions qui touchent au sens des choses et de notre condition, elle est donc apte à enfourcher des chimères mais aussi à se discipliner elle même.
C'est que le moyen (la discipline) semble ici contredire la fin visée (la liberté et l'autonomie). On comprend dès lors qu'aux yeux de Kant, « un des plus grands problèmes de l'éducation [soit] de concilier sous une contrainte légitime la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté ».
La philosophie de l'éducation s'attache à comprendre la nature et les enjeux philosophiques de l'éducation, ainsi que ses implications sur le plan individuel et collectif. Elle soulève notamment des questions axiologiques (place de l'autorité) et politiques (formation du citoyen).
Or justement, chez Platon, comme il l'explique dans la République, la fin de l'éducation est en quelque sorte duale. Elle prend pour finalité l'accès à l'Un-Bien, l'accès aux essences et au principe anhypothétique. Elle a donc une finalité métaphysique en ce sens précis.
Les divergences entre Kant et Nietzsche se révèlent déjà dans leurs conceptions de la philosophie. À la fin de la Critique de la raison pure, Kant fait la distinction entre les démarches techniques de la recherche et l'art architectonique de la raison.
De nombreux commentateurs interprètent ainsi la thèse kantienne selon laquelle la bonne volonté seule est bonne sans restriction : selon eux, seule une certaine forme du vouloir aurait une valeur morale et on ne pourrait accorder celle-ci à aucune conséquence possible de l'action.
La question philosophique la plus difficile qui soit est aussi la plus simple à énoncer, celle que posent la poupardes enfants et celle qui vous fait être philosophe si vous continuez à vous la poser au lieu de ne plus y penser.. Elle s'énonce ainsi : " Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien? ".
La philosophie kantienne devient ainsi également critique au sens ordinaire du terme : elle dénonce les illusions produites par la raison, lorsque celle-ci outrepasse ses limites et engendre, par son usage abusif, un savoir apparent.
Dans la Doctrine de la vertu, il écrit que le mensonge est « la plus grande atteinte portée au devoir de l'homme envers lui-même considéré uniquement comme être moral » ; il est « l'oubli et pour ainsi dire l'anéantissement de sa dignité d'homme ».
Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu. On a conscience avant, on prend conscience après.
Le troisième argument, avancé par Emmanuel Kant, consiste à affirmer que la loi morale que je perçois en moi est la preuve de ma liberté. Si, dans une situation donnée, j'éprouve un devoir moral, cela signifie que je suis libre. En effet, un ordre n'a de sens que si je suis capable de l'exécuter.
L'impératif catégorique est un concept de la philosophie morale d'Emmanuel Kant selon lequel la raison permet à l'individu de se représenter une loi morale selon laquelle il faut agir de telle manière que la maxime de notre action puisse être élevée au rang de maxime universelle.
Si chacun était libre de prendre sur tout le monde, il n’y aurait pas de notion de propriété individuelle. Cependant, une certaine forme de propriété privée est nécessaire dans la pratique. Ainsi, le vol est considéré comme moralement répréhensible si Jean vole David . C'est un exemple de l'éthique kantienne.
Pour Kant, il est possible d'unir la vertu (le bien suprême) et le bonheur, c'est-à-dire d'unir la « morale » et la vie naturelle de l'homme. Il s'agit de réaliser la destination « morale » de l'homme. Pour cela, il faut trouver un accord entre le bien suprême et le bonheur.
Pour Kant, l'humanité, ayant perdu l'instinct, se voit forcée d'agir, non par des lois, mais par la représentation de lois. Dès l'origine se produit, pour notre espèce, la séparation entre l'être et le devoir-être. De sorte qu'il lui faut inventer les moyens de son existence, qui sont ceux de son devenir.
Pour Socrate relayé par Platon, la finalité de l'éducation est donc l'orientation vers la vérité du Bien et des valeurs qui en dérivent, une formation qui vise l'excellence intellectuelle et morale de l'homme, l'arétè des Grecs.