Freud a établi que le conflit psychique est responsable de la névrose : conflit entre le Moi et les exigences de la pulsion sexuelle. Un Moi immature soumis aux pressions du Surmoi préfère refouler les représentations pulsionnelles plutôt que les contrôler à défaut d'avoir pu les intégrer.
La névrose désigne un ou plusieurs symptômes d'origine psychologique perçus comme contraignants et irrationnels par le sujet qui en souffre. Le patient présente des manifestations psychologiques et physiques irrépressibles (angoisses, phobies, obsessions, compulsions, crises émotionnelles, douleurs somatiques…)
L'origine de la névrose est généralement relative à un traumatisme plus ou moins récent ayant impacté l'état psychologique de la personne. Le patient a totalement conscience de ces troubles et n'est pas du tout "déconnecté" de la réalité.
Pour Anna Freud, le symptôme névrotique traduit un équilibre fragile entre le moi qui perd sa capacité d'adaptation et les exigences pulsionnelles régies par le principe de plaisir. Il s'agit alors d'évaluer les mécanismes de défense en se replaçant toujours dans le cadre de la dynamique évolutive de l'enfant.
Trouble névrotique caractérisé par une préoccupation excessive du sujet pour sa santé en général, ou pour l'intégrité et le fonctionnement d'une partie de son corps ou, plus rarement, de son esprit. Il s'accompagne habituellement d'anxiété et de dépression.
Le terme de "névrose" désigne une maladie d'origine psychique qui n'est pas dans le champ de la psychose. C'est-à-dire qu'il s'agit d'un trouble psychique non psychotique.
Freud, en construisant le concept de névrose et de psychonévrose de défense, nomme la dimension psychique des difficultés générées par le travail de civilisation et les règles de la vie en société.
La toute-puissance de la névrose obsessionnelle est régression au stade de toute-puissance de la pensée. Le névrosé ne se satisfait pas dans l'hallucination (le principe de réalité demeurant plus ou moins actif), ni à l'aide de gestes magiques, mais sa pensée est investie comme toute-puissante.
Psychose et névrose sont des notions très différentes, quoiqu'elles concernent toutes deux des troubles du psychisme. La psychose se distingue essentiellement de la névrose par le fait que le sujet psychotique n'a pas conscience de ses troubles et qu'il perd contact avec la réalité.
Elle porte l'accent sur la notion de personnalité dépressive : le syndrome dépressif ne relève pas d'une névrose, mais d'une pathologie narcissique.
Les dépressions névrotiques sont des syndromes dépressifs qui surviennent chez un sujet porteur de l'une des quatre névroses classiquement décrites (angoisse, hystérique, phobique, obsessionnelle) ou à défaut de traits de personnalité névrotiques.
Le diagnostic
Les troubles névrotiques est généralement repérés par un médecin généraliste ou un psychologue. Le sujet ayant conscient de son état, doit en parler à un professionnel de santé. Mais le diagnostic n'est pas simple : la phobie sociale peut être par exemple confondue avec une grande timidité.
La guérison de la névrose hypocondriaque passe d'abord par une reconnaissance par le patient de son trouble, puis par un suivi par un psychologue spécialisé qui pourra l'aider à reconnaître le conflit à l'origine de la névrose.
C'est une sorte de tempérament, une sorte de mentalité, une sorte de fonctionnement psychologique.
Selon un article publié dans le magazine American Psychologist, les personnes atteintes de névroses ont tendance à “opposer des émotions négatives face à une menace, une frustration ou une perte”.
La névrose post traumatique est comme la névrose de guerre. Elle survient dans les suites d'un traumatisme (quelque soit sa cause) qui a entraîné une peur intense et qui va se développer secondairement et peut devenir très invalidante.
L'hystérie est un état psychique situé dans le champ des troubles anxieux névrotiques. L'hystérie est sans origine organique mais en dehors du contrôle volontaire de la personne, caractérisé par une hyper-expressivité des émotions, des troubles sexuels, et une angoisse extériorisée dans le discours.
Pour soigner une personne atteint d'hystérie, le médecin peut proposer : une psychothérapie, pour tenter d'apprendre à reconnaître la souffrance intérieure qui se cache derrière les symptômes hystériques ; une hypnothérapie ; ou encore certains antidépresseurs ou anxiolytiques.
Dans la majorité des cas, une psychothérapie (analytique, comportementale, ou systémique par exemple) suffit à diminuer les symptômes et la souffrance. Un travail sur plusieurs mois est nécessaire pour retrouver une vie normale.
Historique. Ce terme est apparu à la fin du XVIII e sous la plume de William Cullen (1710-1790), professeur de médecine à Edimbourg, qui entendait spécifier l'ensemble des maladies nerveuses en affirmant leur origine organique et en les rangeant dans le cadre nosologique de la neurologie naissante.
La névrose obsessionnelle est marquée par des obsessions et des compulsions : Les obsessions constituent des pensées envahissantes et répétitives engendrant souvent de la peur et de l'angoisse. Pour y remédier, la victime éprouve le besoin de réaliser des gestes répétitifs ou des rituels : les compulsions.
La capacité de certains malades à « transférer » les conflits infantiles sur le psychanalyste, au cours de la cure, a conduit Freud à grouper, sous l'expression de névroses de transfert, l'hystérie de conversion, la phobie (ou hystérie d'angoisse) et la névrose obsessionnelle.
Les névroses sont une bonne indication pour une psychothérapeutique psychodynamique ou une psychothérapie integrative. Les techniques corporelles peuvent contribuer à soulager, dans un premier temps, les manifestations somatiques de la souffrance névrotique.