La mythomanie est une tendance pathologique au mensonge, qui relève de la psychiatrie.
Contrairement à l'escroc, au menteur dit « normal » qui trompe son interlocuteur consciemment, la personne atteinte de mythomanie croit à ses propres mensonges. Elle se convainc de la réalité qu'elle se crée, car autrement son monde s'effondre.
« Quand quelqu'un est un mythomane, c'est ce qu'on appelle un menteur pathologique, donc c'est quelqu'un qui ment au-delà de l'entendement habituel. [...] Les mensonges sont répétitifs, c'est presque compulsif.
La mythomanie est une tendance pathologique au mensonge, décrite pour la première fois par le psychiatre allemand Anton Delbrück en 1891. Relevant d'un trouble du comportement, elle peut être difficile à appréhender pour l'entourage de ceux qui en souffrent.
La mythomanie désigne un trouble pathologique caractérisé par une tendance au mensonge et la fabulation.
Relevez les changements de comportement qui ne sont pas typiques de la personne et posez-lui des questions à leur sujet. Ne formulez pas d'hypothèses ou d'opinions sur les raisons de ces changements. Si vous vous trompez, la personne peut être découragée de poursuivre la conversation.
Pour augmenter vos chances, essayez d'être aussi clair et précis que possible dans vos questions. Encouragez la personne à s'exprimer en lui demandant de partager ses pensées et ses sentiments. Il peut également être utile de prendre votre temps et de ne pas précipiter la conversation.
La mythomanie se caractérise par une tendance compulsive incontrôlable à raconter des mensonges et à inventer des histoires. Sans cesse, le mythomane se met en scène dans des situations qui le valorisent. Ce trouble reste aujourd'hui très difficile à traiter, car la personne ne se reconnaît pas comme malade.
Le mythomane finit par agir partiellement ou totalement en fonction de sa production imaginaire. « N'ayant pas la force d'exister dans le réel, ils ne savent pas réellement qui ils sont, puisqu'ils ne s'identifient que par l'imaginaire » précise ainsi le psychiatre Boris Cyrulnik.
Mythomanie n'est pas vantardise
Ou la tendance de certains à embellir la réalité pour se rendre plus intéressants aux yeux des autres, plus aimables. Mais eux, contrairement au vrai mythomane, savent pertinemment qu'ils mentent et sont prêts à le reconnaître.
Méfiez-vous de la colère du menteur démasqué ! Absolument ! Lorsque les menteurs sont confrontés à leurs méthodes trompeuses, la colère peut remonter à la surface. Ils peuvent se sentir acculés, exposés et leur façade soigneusement construite s'effondre.
La bonne réaction: partir en courant
Surtout, prévient-il, "ne pas tenter de le ou la confronter à ses invraisemblances. Encore une fois, le mythomane n'a pas conscience de mentir et ne peut pas reconnaître son délire, le mettre face à sa névrose peut lui faire perdre pied".
En psychologie sociale, on considère ainsi qu'il existe cinq motivations au mensonge : valoriser notre image, éviter les conflits, ne pas peiner notre interlocuteur, persuader quelqu'un afin d'en tirer un avantage, et enfin dissimuler ou justifier un manquement...
Un mythomane peut totalement tomber amoureux
Toutefois, les mensonges, compulsifs et omniprésents, peuvent entacher la relation. Lorsque l'on réalise que la personne que l'on fréquente est mythomane, il peut être hasardeux d'entretenir sa vie de couple, la confiance est mise à mal, le lien difficile à croire.
La motivation principale d'un mythomane, c'est le manque de contrôle : « Quelques fois, on peut rencontrer une personne qui ment alors qu'elle n'a pas de raisons apparentes de mentir, ni pour un objectif ou un gain personnel, ni pour protéger quelqu'un d'autre, ce qu'on appelle un mensonge neutre.
La mythomanie est un trouble narcissique, c'est-à-dire de l'amour de soi. Les personnes mythomanes ont une faible estime d'elle-même, elles se sentent insignifiantes et ont besoin de s'inventer des vies extraordinaires pour se sentir importantes.
Plusieurs cas de mythomanie sont déclenchés par des traumatismes ou des humiliations vécus durant l'enfance, entre autres. «[Le mensonge] peut être une base, lorsqu'on ne se sent pas glorieux, pour contrer l'humiliation et se construire une carapace en se disant: “Je ne serai plus celui qui est rejeté.
Les symptômes du mythomane
Le mythomane a comme recours permanent le mensonge. C'est une façon pour lui de fuir la réalité qu'il ne veut pas accepter.
Il semble qu'un couplage se mette en place au sein de l'hémisphère gauche entre le gyrus frontal médian et le gyrus frontal inférieur lors du mensonge. L'association entre ces deux aires cérébrales pourrait refléter la compétition quant à la sélection d'un discours mensonger ou honnête.
La meilleure punition pour cette tranche d'âge est la sanction TV, téléphone ou jeux vidéos. Entre 13 et 18 les choses se compliquent car votre enfant se bat pour son indépendance. Les mensonges couvrent souvent une fête ou tout simplement un besoin de liberté.
Le mieux reste alors d'en parler ouvertement : "Il faut tenter de trouver (ou de retrouver) une possibilité de comprendre ce qui est en jeu dans ce mensonge. Et ne pas hésiter à faire appel à un thérapeute de couple qui sera impartial et pourra aider le couple à mettre du sens.
S'ils sentent que quelqu'un se referme sur leurs mensonges et soulève des questions, les menteurs ont tendance à se mettre en colère et à se mettre sur la défensive.
Par ailleurs, le menteur peut avoir un regard fixe, il vous observe alors droit dans les yeux dans la volonté de paraître sincère, ou au contraire il peut avoir un regard fuyant pour se détourner de votre jugement.